tag:blogger.com,1999:blog-13771369039603134812024-02-07T06:47:40.500-08:00quinuituqAnonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.comBlogger46125tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-42145320060537422262018-07-18T06:22:00.002-07:002018-09-05T10:30:15.898-07:00Les placements multiples ne sont pas un plan de vie opérationnel pour un enfant<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-82A98hemqa8/W089KezlVbI/AAAAAAAABiM/3A4dY2PduxMYDAjqXszrdGCJslPNKnC0wCLcBGAs/s1600/enfant%2Binuite.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="180" data-original-width="230" src="https://1.bp.blogspot.com/-82A98hemqa8/W089KezlVbI/AAAAAAAABiM/3A4dY2PduxMYDAjqXszrdGCJslPNKnC0wCLcBGAs/s1600/enfant%2Binuite.jpg" /></a></div>
En dépit du fait que la Direction de la jeunesse ait demandé à un groupe de travail en 1995 de se pencher sur différents aspects de problèmes pour les enfants à risque de négligence ou d'abandon, nous devons réaliser depuis plusieurs années que cela ne leur a pas permis de prétendre développer un plan de vie non seulement permanent mais satisfaisant dans le long-terme pour ces enfants.<br />
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Cet article vise à présenter les conséquences du parcours de prise en charge produit par les placements de certains enfants. La sensibilisation aux conséquences st aussi importante.<br />
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Il est vraiment désolant de voir que, quand des enfants sont déplacés à plusieurs reprises, il y a rarement quelqu'un dans leur vie qui s'occupe de diminuer l'impact de cette perte de repères qu'on associe à la stabilité ou pour aider le jeune à faire face aux obstacles que cela suscite: nouvel environnement, nouvelle famille, nouvelle école, etc.<br />
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Cet article est le résultat de conversations tenues en 2016, 2017 et 2018 avec dix-neuf jeunes de deux communautés en processus de sortir définitivement du système de protection de la jeunesse. Marie, une de mes championne-conductrices a aussi contribué à la réflexion pour la rédaction de l'article.<br />
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Quand je me réfère aux « enfants déplacés », je parle d'enfants qui ont connu plusieurs foyers d’accueil sans retour à leur domicile familial.<br />
<br />
Ayant parlé à des jeunes en protection, on peut élucider les étapes, les passages obligés du placement et les modifications de leur perception de leurs parcours.<br />
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Plus un enfant est déplacé, plus il est susceptible d'éprouver des troubles mentaux que les enfants qui ne sont pas placés en famille d'accueil n'auront jamais. Plusieurs études démontrent que la menace d'instabilité ou de discontinuité dans la situation d'un jeune peut affecter significativement le développement de son identité.<br />
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Pour en parler, cela rappelle le concept de carrière morale tel qu’il est défini et utilisé par Erving Goffman. À leur parler, je réalisai qu'ils se considèrent des membres d’une catégorie sociale particulière, même si les situations décrites affectent séparément chacun d’entre eux.<br />
<br />
À l'instar d'autres enfants en placements, ils déclarent: « On néglige les simples événements pour s’attacher aux modifications durables, assez importantes pour être considérées comme fondamentales. Ils parlent ici d'événements de la famille d'accueil qui peuvent les affecter.<br />
L’enfant vit souvent ces déplacements comme un évènement déstabilisateur puisqu’ils ne sont pas entourés de repères connus et ont peu de mots pour expliciter ses conditions.<br />
<br />
« Le fait d’être dans sa vraie famille et puis on nous place dans un centre et après, on est récupéré dans une autre famille. Je pense que c’est un peu compliqué quand on est petit. […] On est perdu. » (Maude, 16 ans) C’est dans l’expérience du quotidien qu'elle a fabriqué ses repères.<br />
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Dans un premier temps, ces jeunes nomment que ce n'est pas rare que pendant longtemps ils investissent a minima le placement parce qu'ils considèrent que les conditions de leur accueil ne dureront pas.<br />
<br />
La plupart du temps, l'enfant qui éprouve la difficulté de se dissocier de ses parents, croit dans un premier temps que ce sont les services sociaux et la justice qui lui veulent du « mal » à lui et à sa famille. Il ne peut envisager les mesures comme une éventuelle protection, il est méfiant des services et sa représentation se confond quasiment avec celle de ses parents.<br />
<br />
Même à rebours, l’acte de séparation vient confirmer cette première représentation du placement. Quand les jeunes s’en souviennent et racontent, cris et pleurs traduisent la crainte et la violence symbolique et physique de l’intervention.<br />
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Le déplacement est vécu comme insécurisant pendant un certain temps plus ou moins long selon l'individu. Le sentiment de sécurité se reconstruit à mesure que l’environnement physique, social et humain devient familier ou s'inscrit dans un long-terme.<br />
<br />
Au terme d’un processus plus ou moins long, cette méfiance s'efface. Certains enfants démissionnent sur leurs parents après avoir connu plusieurs déplacements. D'autres, moins réfractaires, font confiance aux placements même si ceux-ci demeurent d’autant plus fragiles que les liens créés sont toujours fugaces et impermanents.<br />
<br />
Même dans le cas de placements préparés, il semble que l’enfant soit particulièrement affecté par les craintes parentales. Il sait que ce n'est pas un camp de vacances mais d’un placement qui suscite la peur qu’un accueil provisoire ne se transforme en placement définitif.<br />
<br />
L’épuisement et la peur de tisser des liens qui peuvent se voir fragilisés par une prochaine rupture font que l’enfant "protégé" par le placement se retrouve dans une situation où la sécurité n’est pas forcément plus acquise que dans son milieu d’origine.<br />
<br />
Dans tout placement l'enfant éprouve une forme de gravité qui ne lui échappe pas. Il y a dans tout placement, la remise en cause ou la perception de remise en cause de sa famille et cela n’échappe pas non plus à l’enfant.<br />
<br />
L’enfant est loin de pouvoir percevoir le système de protection dans son ensemble, avec son organisation et ses hiérarchies. Le visage du placement est souvent pour lui celui du travailleur social qui, même s’il n’est pas dépositaire de la décision finale, agit vers un cheminement pour le placement et devient donc un « ennemi » pour les parents et, par ricochet, pour l’enfant.<br />
<br />
Que le placement résulte d’une décision judiciaire ou administrative, cela semble finalement avoir peu d’influence sur les manières dont chacun de ces enfants se représente un dispositif qui demeure, avant tout, une institution privant quotidiennement les enfants de leurs parents, les parents de leurs enfants.<br />
<br />
Même lorsque leur famille était abusive ou négligente, un enfant en famille d'accueil peut éprouver des troubles émotionnels comme la dépression, l'incapacité de former des liens avec les substituts-parents ou des troubles de santé mentale. Un enfant en famille d'accueil fonctionne parfois à un niveau inférieur à l'école, répète ses classes plus souvent et obtient de moins bonnes notes.<br />
<br />
La dépression, des compétences sociales médiocres et des comportements négatifs comme la colère et l'agression surviennent souvent chez tous les enfants. Les enfants en famille d'accueil sont plus susceptibles de former des attachements fugaces. ils peuvent être méfiants, et incapables de suivre les règles. Ils semblent n'avoir aucun sens de la culpabilité sur leurs comportements. Certains s'attachent trop facilement à n'importe quel adulte sans distinction, mais à un niveau superficiel.<br />
<br />
Beaucoup d'enfants font de l'anxiété et ont de la difficulté à dormir avant les visites avec les membres de leur famille biologique. Ils pourraient également exprimer des idées irréalistes et idéalistes sur ce que la visite sera, surtout s'ils n'ont pas vu le parent récemment.<br />
<br />
Les visites mettent parfois les foyers d'accueil sans dessus dessous, avant et après. Après les visites, les pleurs, la colère, la tristesse et le retrait, sont tous des comportements typiques.<br />
<br />
Certains pensent que cela signifie que l'enfant serait mieux sans les visites, mais ce n'est pas le cas. Aussi difficiles que soient ces comportements, il est toujours important de maintenir le contact avec les parents biologiques, à moins qu'il n'y ait des preuves que les visites sont réellement nuisibles.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com35tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-35780941695109864512018-04-16T07:16:00.001-07:002018-06-01T10:38:11.752-07:00Une bonne santé pour les femmes inuites signifie la lutte contre la pauvreté et l'insécurité financière<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-3qykCQGZO2A/WtSnC80jpTI/AAAAAAAABds/wnqw3-nIBB8d898MXUaERvyQ8e_oaLoSwCLcBGAs/s1600/il_340x270.1180811188_i0cg.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="270" data-original-width="340" height="158" src="https://3.bp.blogspot.com/-3qykCQGZO2A/WtSnC80jpTI/AAAAAAAABds/wnqw3-nIBB8d898MXUaERvyQ8e_oaLoSwCLcBGAs/s200/il_340x270.1180811188_i0cg.jpg" width="200" /></a></div>
Peut-être que les gens du Nord n'ont pas toujours été écoutés comme ils le devraient parce qu'ils ne parlent pas comme nous et qu'ils n'agissent pas comme nous quand ils sont poussés contre un mur, ce qui résulte au fait qu’ils ne sont pas entendus.<br />
<br />
Ils sont si loin et il y a peu d'information qui chemine vers le sud à leur sujet. Le sort des gens du Nord est facile à ignorer parce que nous ne les voyons pas et, comme quelqu'un l'a souligné, l’information qui nous parvint est faussée par des enjeux politiques et des angles journalistiques pour une mise en scène d'éclat.<br />
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À ce rythme, l'écoute venant de quelqu'un qui prétend contribuer comme citoyen du monde (une expérience directe vécue à Maple Creek, Sask) en donnant aux réfugiés et aux peuples d’ailleurs, les Inuits seront toujours à corriger leur situation lorsque viendra le siècle prochain. Personne ne nie que les peuples réfugiés ont besoin d’aide, mais n'avons-nous pas un devoir de prendre soin de nos Canadiens aussi?<br />
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Il doit bien y avoir des chiffres sur les coûts des <a href="https://www.senik.ca/wp-content/uploads/2017/04/Joe-Lance-Nunavik-Habitation-2017LOW.pdf">services de santé</a>, compte tenu des problèmes sociaux, des problèmes de logement et du taux de chômage des Inuits, et la façon dont ces situations affectent la <a href="https://www.ledevoir.com/societe/520114/soins-au-nunavik">santé physique et mentale des femmes et des enfants</a>. Ça ne bouge pas vite au Nord pour donner des services. En 2018, seulement 140 nouveaux logements seront construits pour les 14 communautés du Nunavik.<br />
<br />
Montrez-moi une femme qui peut rester en bonne santé quand 4 générations vivent sous le même toit. Montrez-moi un enfant qui peut réussir à l'école quand il n'a pas un pouce carré dans son lieu de résidence. Montrez-moi un homme qui est stable et fort quand il n'a pas assez d'argent pour acheter un bateau pour aller pêcher ou un VTT (véhicule tout-terrain) pour chasser des aliments de subsistance.<br />
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La santé et le bien-être des enfants sont associés à la qualité et au <a href="http://www.lapresse.ca/opinions/201009/14/01-4315573-nunavik-des-logements-surpeuples.php">logement abordable</a>. En outre, la recherche montre un lien entre les problèmes de développement de l'enfant, les faibles niveaux de sécurité et d'autres facteurs de risque associés au logement.<br />
<br />
Peut-être que ça n’apparaît pas encore dans les statistiques car peu de ressources compilent les données. Il y a un manque d'expérience clinique des Inuits pour le traitement là-bas, mais finalement, leurs jeunes grandissent et quand ils ne sont pas enclins à se suicider, ils viennent à Montréal, Ottawa, Toronto et Edmonton et comme j'ai souvent entendu parler, notre dollars-santé est mis à disposition pour résoudre leurs problèmes. Malheureusement, quand ils rentrent à la maison sans soutien et sans organisation pour un suivi efficace, le cycle est souvent répété.<br />
<br />
À mon avis, nous échouons de plus en plus dans nos devoirs envers ces Canadiens et nous continuons d'injecter de l'argent pour aider les pays pauvres alors que nos propres enfants Canadiens luttent pour que leurs droits humains soient respectés.<br />
<br />
Les résultats de vie des <a href="https://www.pressreader.com/canada/le-gaboteur/20170410/281487866202887">enfants inuits</a> diffèrent de ceux des autres enfants canadiens. Nous encourageons l'éducation, mais il n'y a pas de place dans leur foyer pour étudier.<br />
<br />
Régulièrement, quelqu'un arrive et fait des déclarations au sujet des maladies infectieuses, aux expositions environnementales, à la nutrition, aux résultats de naissance, aux dommages causés par le tabac et les maladies chroniques, les soins de santé, les politiques et les ressources humaines. Mais jusqu'ici, personne n'a corrigé ces <a href="http://www.csbe.gouv.qc.ca/fileadmin/www/2012/TableauxIndicateursRegionaux/CSBE_Sources_et_definitions_Sante_mentale_2012.pdf">déterminants sociaux</a> de la santé mentale et du bien-être. En 2012, on a constaté que 68% des enfants inuits âgés de 6 à 14 ans avaient faim, 57% d'entre eux ayant déclaré avoir faim tous les quelques mois ou plus.<br />
<br />
Où ils vivent et comment ils vivent n’expliquent en rien leur contexte de vie et <a href="https://www.senik.ca/wp-content/uploads/2017/04/Joe-Lance-Nunavik-Habitation-2017LOW.pdf">les conditions de vie de la plupart des Inuits</a>. Cela ne donne pas une chance d'absorber pleinement la question de savoir comment le logement et son surpeuplement affectent la vie des mères et la parentalité que les enfants obtiennent. Les femmes et les enfants sont plus exposés à la violence, à l'insécurité économique et aux effets négatifs du surpeuplement. Un triple désavantage, à cause de leur sexe, de leur localisation et des interactions entre les deux. Ajoutez à cela des barrières supplémentaires de <a href="http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/autochtones/mal.html">racisme</a>, de pauvreté ou de manque d'éducation, les effets négatifs sur leur santé se multiplient. Leur traumatisme de plus comprend notre indifférence.<br />
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Les femmes parlent des coûts financiers, émotionnels et sociaux du besoin fréquent de voyager loin de leur domicile pour <a href="http://www.lapresse.ca/opinions/201009/14/01-4315573-nunavik-des-logements-surpeuples.php">échapper à la violence</a> et à ses conséquences. Voyager pour échapper à la violence est également lié aux niveaux élevés de <a href="http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/autochtones/projets.html">stress associés à l'éloignement de la famille</a>, surtout des enfants, en particulier pendant une crise. Ces coûts et inconvénients multiples, largement supportés par les femmes qui maintiennent et surveillent le climat familial et émotionnel de la famille, sont des défis de taille.<br />
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Une bonne santé pour les femmes inuites signifie la lutte contre <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/national/201310/15/01-4699962-la-situation-des-autochtones-au-canada-reste-alarmante-selon-lonu.php">la pauvreté et l'insécurité financière</a>. Le chômage, les bas salaires et le travail saisonnier ont un impact sur leur santé. Les femmes inuites et leurs familles ne peuvent pas maintenir leur santé en l'absence de sécurité financière. Les expériences de vie saine des femmes vont bien au-delà des visites aux fournisseurs de soins de santé. Accablés par la pauvreté, l'insécurité alimentaire et la violence familiale en raison du surpeuplement, les femmes et les enfants inuits sont particulièrement désavantagés.<br />
<br />
Les politiques sociales en dehors du circuit de la santé influencent la finance, le travail, les services sociaux et ont autant d'influence sur la santé que la provision des services. Ces femmes sont largement ignorées et traitées comme si elles étaient invisibles. Quand le gouvernement prend de Jane pour donner à Peter (exemple : maintenant, il y a seulement 3 centres d’hébergement alors qu'il y en avait 5), la perspective de la vie et des <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/201512/15/01-4931312-sombre-rapport-sur-les-conditions-de-vie-des-femmes-autochtones.php">préoccupations de ces femmes</a> disparaît principalement dans le processus décisionnel politique.<br />
<br />
Leurs voix sont rarement entendues. Si elles étaient écoutées, elles pourraient donner des solutions perspicaces à leurs situations de crise. Je pense que c'est une étape essentielle. Parce que ces femmes sont sous-représentées parmi les politiciens élus et d'autres décideurs, leur valeur politique est ignorée et leur destin est scellé.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-91050408014005090742018-01-31T10:46:00.000-08:002018-06-01T10:47:24.900-07:00Le pouvoir de changer les choses, mais qu'en est-il de la volonté politique?<a href="https://3.bp.blogspot.com/-S7jXPywQsnQ/WnIIONXF-fI/AAAAAAAABZ8/Bc45kVd17iArUzuNj8oZJSwPo9AcmZC0wCLcBGAs/s1600/salluit-nunavik.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="357" data-original-width="635" height="179" src="https://3.bp.blogspot.com/-S7jXPywQsnQ/WnIIONXF-fI/AAAAAAAABZ8/Bc45kVd17iArUzuNj8oZJSwPo9AcmZC0wCLcBGAs/s320/salluit-nunavik.jpg" width="320" /></a>En 1997, la Commission des droits de la personne et de la jeunesse, alertée par le manque de services offerts aux enfants en besoin de protection, concluait une enquête longue de cinq ans. On soulignait à gros traits que le surpeuplement des logements au Nunavik représentait une menace très lourde pour le développement et le bien-être des enfants.<br />
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Ce dossier, celui du manque de logements au Nunavik, traîne depuis des années.<br />
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<h4>
La situation ressemble à la même chose</h4>
Dix ans plus tard, entre 2007 et 2010, la situation ressemble à la même chose. Là-bas, des intervenants sont débordés, le centre de réadaptation manque de ressources, des familles et des intervenants sociaux peinent dans <a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/761671/tribunal-droits-discrimination-autochtones">le placement des enfants</a> parce que les familles disponibles sont souvent très éloignées des communautés. Le Nunavik étant un territoire gigantesque, ces communautés sont souvent séparées de centaines de kilomètres les unes des autres.<br />
<br />
<h4>
Les ressources sont insuffisantes</h4>
Les intervenants sur le terrain font beaucoup avec peu et réussissent tant bien que mal malgré la quasi-absence de formation et un encadrement souvent déficient à composer avec une clientèle en santé mentale avec des multiples problématiques. Ils sont souvent dépassés par les problématiques auxquelles ils sont confrontés. À l’évidence, <a href="http://www.ledevoir.com/non-classe/149508/au-nord-de-la-jeunesse-quebecoise-la-jeunesse-inuite">les ressources sont insuffisantes</a> pour répondre à l'explosion démographique du Nunavik, jumelée à la gravité des problèmes sociaux qui y sévissent.<br />
<br />
Après mon départ en 2010, je me souviendrai surtout de rencontres inoubliables avec les Inuit, mais aussi avec un douloureux sentiment de laisser derrière moi <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/201802/05/01-5152621-des-enfants-autochtones-brises-par-la-dpj.php">des enfants déracinés et des familles en détresse</a>.<br />
<br />
En 2013, on apprenait qu’<a href="http://www.ledevoir.com/politique/quebec/391210/mal-loges-et-victimes-de-la-mauvaise-foi-d-ottawa">Ottawa a volontairement créé une pénurie de logements</a> qui n’a cessé de s’aggraver avec le temps. En cessant d’investir pendant six ans malgré une reprise des investissements en 2000 sous Jean Chrétien, la pénurie est passée de 628 unités en 2003 à environ 1030 logements qui manquent à l’heure actuelle.<br />
<br />
En 2015, on évaluait à 53 % le nombre d’Inuits qui vivent une situation de surpeuplement, comme vivre à vingt dans un logement prévu pour six personnes. Aujourd’hui, cette proportion est de 63 %.<br />
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<h4>
La santé mentale des enfants Inuit </h4>
<a href="https://www.ccnsa-nccah.ca/docs/context/RPT-InuitPublicHealth-Cameron-FR.pdf">La santé mentale des enfants Inuit </a>a suivi cette dégringolade. La situation se répercute également sur la santé mentale des Inuits adultes. « La maison est supposée être un havre de paix. Mais depuis des décennies, les gens n’ont plus ce sentiment de sécurité. Le surpeuplement entraîne une recrudescence de la violence et des suicides ». Une médiatrice, Dominique F. Bourcheix, juge sévèrement le gouvernement fédéral, qui laisse la crise du logement s’aggraver.<br />
<br />
On assiste aussi à un nouveau phénomène qu’on appelle <a href="https://quinuituq.blogspot.ca/2017/03/soccuper-de-la-pauvrete-des-communautes.html">l’itinérance invisible</a>, surtout celles des femmes et des enfants, sans domicile fixe quand un incident majeur dans leur domicile les force à dormir dans un logement un soir puis dans un autre le lendemain par peur de se faire enlever leurs enfants par la DPJ.<br />
<br />
Les travailleurs sociaux qui y travaillent continuent de dire la même chose. Rien de substantiel n’es réglé dans la vie des enfants inuits si les gouvernements, conformément aux obligations qui les lient par la Convention de la Baie James et du Nord québécois, ne répondent pas aux <a href="http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1080558/provinces-signer-entente-bien-etre-enfants-autochtones-abstenir">besoins pressants de logements de ces communautés du Nord</a>.<br />
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<h4>
Le surpeuplement résidentiel a un impact important sur les enfants</h4>
La littérature scientifique nous aura appris depuis déjà une bonne quinzaine d'années que le surpeuplement résidentiel a un impact important sur le développement et le bien-être des enfants.<br />
<br />
Les familles inuites vivent dans un environnement résidentiel toxique. Des logements trop petits, surpeuplés, et qui ne répondent pas aux exigences d'une vie sédentaire imposée. Des logements trop petits, surpeuplés, et qui ne répondent pas aux exigences d'une vie sédentaire imposée. Leur santé physique et mentale en sont gravement affectées. La recrudescence des infections y compris les otites à répétition et <a href="https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/migration/phac-aspc/publicat/ccdr-rmtc/17vol43/dr-rm43-3-4/assets/pdf/17vol43_3_4-ar-04-fra.pdf">les maladies pulmonaires chroniques</a> a même fait de sérieux ravages.<br />
<br />
Sur le plan de leur bien-être psychologique, <a href="http://www.chaireconditionautochtone.fss.ulaval.ca/documents/media/pdf/Le-Devoir-2010-09-20.pdf">les enfants vivant dans ces conditions de surpeuplement </a>sont plus nombreux à présenter des symptômes de détresse et des problèmes de maîtrise de leurs comportements et d'apprentissage à l'école.<br />
<br />
Entassés dans des logements exigus, les tout-petits vivant dans ces conditions réussissent moins bien les tests de développement cognitif. À l’évidence et selon les recherches disponibles, ces retards s'expliquent par le fait que <a href="http://www.lapresse.ca/opinions/201009/14/01-4315573-nunavik-des-logements-surpeuples.php">les parents ont tendance à moins stimuler leurs jeunes enfants</a> dans un environnement surpeuplé, dans le but sans doute de se préserver d'un envahissement constant.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-38144106612104376662017-10-27T05:12:00.000-07:002018-06-01T10:51:54.590-07:00La création de pensionnats fédéraux a eu comme conséquences des changements sur leurs valeurs traditionnelles<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-bVqJ6opO8kY/WfMiNRBFoFI/AAAAAAAABVE/dKolDYu9BxcpvYLvGbe9ZSMTAF99du7HQCLcBGAs/s1600/inukshuk.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="427" data-original-width="640" height="133" src="https://1.bp.blogspot.com/-bVqJ6opO8kY/WfMiNRBFoFI/AAAAAAAABVE/dKolDYu9BxcpvYLvGbe9ZSMTAF99du7HQCLcBGAs/s200/inukshuk.jpg" width="200" /></a></div>
Dans la culture inuite, <a href="http://www.traditional-knowledge.ca/francais/pdf/Introduction-F.pdf">les aînés sont les dépositaires d’une sagesse et d’un savoir millénaires</a>. Eux seuls sont en mesure de <a href="http://www.traditional-knowledge.ca/francais/pdf/Introduction-F.pdf">transmettre la richesse de la culture traditionnelle</a> inuite aux générations futures. Au centre de la culture Inuite se trouve la famille, qui est elle-même au centre d’un réseau de relations sociales très vaste. Les enfants naissent et entament le long processus d’apprentissage de ce réseau de relations sociales qui forment l’environnement les menant à l’âge adulte.<br />
<br />
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<br />Différentes étapes de vie et de rôles avant d’être reconnus comme des aînés</h4>
Chez les Inuits, tous doivent passer par différentes étapes de vie et de rôles avant d’avoir la reconnaissance d’<a href="http://www.archipel.uqam.ca/3753/1/M11622.pdf">être des aînés</a>. De cette manière seulement, ils acquièrent de multiples savoir-faire et contribuent ainsi au bien-être de la famille et de la communauté.<br />
<h4>
<br />Les valeurs, les traditions, le savoir-faire et les connaissances s’exprimaient autrement </h4>
De nombreux aînés Inuits conservent un <a href="http://www.traditional-knowledge.ca/francais/pdf/Introduction-F.pdf">souvenir impérissable</a> de cette époque où ils vivaient en groupes restreints. Avant que les communautés inuites ne vivent dans des logements de manière permanente, les valeurs, les traditions, le savoir-faire et les connaissances qui constituaient leur culture s’exprimaient autrement qu’aujourd’hui.<br />
<br />
Néanmoins, un élément de continuité est nécessaire pour <a href="http://rcynu.ca/fr/families-public/ce-qui-nous-guide/valeurs-soci%C3%A9tales-inuit">maintenir les valeurs fondamentales</a>, les traditions, la langue et les ressources qui caractérisent la culture inuite. C’est ainsi que se maintient le rattachement de toutes les communautés inuites régionales à la grande communauté inuite du Canada.<br />
<br />
<h4>
L’exploitation du territoire jouait un rôle essentiel pour la définition des rapports sociaux </h4>
Le<a href="http://www.traditional-knowledge.ca/francais/pdf/Introduction-F.pdf"> rôle des aînés au sein de la collectivité et dans la structure familiale</a> a considérablement changé depuis l’arrivée des non-Inuit. Le mode de vie que les non-Inuits appelleraient nomades consistait à changer d’endroit, d’une saison à l’autre. Toutefois, année après année, chaque saison tendait à les ramener au même endroit. C’est ainsi que les Inuits exploitaient les ressources saisonnières sur les territoires de chasse familiaux. Le partage était la préoccupation centrale des Inuits et la bonne entente régnait entre les collectivités.<br />
<br />
Personne n’était l’unique propriétaire des zones de chasse délimitées. Mais l’exploitation du territoire jouait un rôle essentiel pour l’identification des groupes et la définition des rapports sociaux et des règles d’utilisation du territoire qui prévalaient sur le terrain.<br />
<h4>
<br />Le territoire inuit du Canada est morcelé en quatre régions administratives</h4>
Aujourd’hui, le territoire inuit du Canada est morcelé en quatre régions administratives. Cinquante-cinq communautés différentes sont aujourd’hui réparties sur un territoire plus grand que la France. Chaque région tend maintenant à mettre en place sa propre définition du développement économique et social et une entente finale sur les revendications territoriales entre les régions va dans ce sens.<br />
<br />
La région située au nord du 55e parallèle au Québec abrite environ 12 000 Inuits qui vivent dans 14 communautés côtières du Nunavik. Plus de 60 % de la population a moins de 30 ans. Le coût de la vie est au moins le double de celui du sud du Québec, sinon plus.<br />
<br />
<h4>
Événements marquants pour les Inuits</h4>
Dans le cas des Inuits du Nunavik, la création de pensionnats fédéraux dans les années 1950 a eu comme conséquences majeures, des changements socio-économiques profonds ainsi que sur leurs valeurs traditionnelles. Les rôles des hommes et des femmes ont été inversés.<br />
<br />
Le déplacement d’Inuit vers le Haut-Arctique (parallèle) par le gouvernement fédéral, en 1953, et l’abattage des chiens dans les années 1950-1960 par les corps policiers fédéraux et québécois, ont quant à eux, accéléré le passage d’une vie semi-nomade à la sédentarisation dans des collectivités. L’éclatement des cellules familiales relié aux déplacements a provoqué d’autres événements tragiques.<br />
<br />
<h4>
Itinérance invisible</h4>
Le Nunavik présente le plus haut taux de surpopulation par logement au Canada. Des gens s’entassent dans des logements trop petits, ne répondant pas aux exigences d’une vie sédentaire que les Inuits n’ont pas choisie. Il n’est pas rare que 15 à 20 personnes vivent dans un même logement. En conséquence, on assiste ainsi à un nouveau phénomène dans les communautés inuites : l’itinérance invisible. Cette itinérance amène son lot de problèmes en santé physique et mentale.<br />
<br />
Les Nations Unies qualifient l'itinérance de « absolue » ou « relative ». Dans le Nord, le sans-abrisme est relatif et se réfère aux personnes vivant dans des espaces qui ne répondent pas à la santé de base (récidive de la tuberculose) et les normes de sécurité pour soi-même et encore moins pour les enfants.<br />
<br />
<h4>
Le lien entre le surpeuplement des logements, la violence physique et les agressions sexuelles envers les enfants</h4>
Chaque fois qu'une femme avec des enfants est victime d'une <a href="https://ricochet.media/fr/1101/litinerance-invisible">itinérance invisible</a>, elle et ses enfants risquent davantage d'être victimes de violence, d’abus physique ou d’exploitation sexuelle. Par peur de perdre leurs enfants, les femmes cherchent surtout à éviter les interventions de la Protection de la jeunesse. Cette pratique de survie conduit parfois à l'exposition à la violence physique, aux problèmes de santé mentale, à l'abus d'alcool et de drogues, aux abus sexuels et aux conflits avec la loi.<br />
<br />
En 2010, cette situation a été décriée par onze professeurs et chercheurs d’universités québécoises: « Les familles inuites du Nunavik vivent dans un environnement résidentiel toxique » (La Presse, le 15 septembre 2010). La situation endémique à Iqaluit, capitale du territoire du Nunavut, a aussi été dénoncée (voir « The little voices of Nunavut. A Study of women’s homelessness north of 60 », (rapport du Conseil du statut de la femme du Nunavut, janvier 2007) et à Nuuk, capitale du Groenland.<br />
<br />
On imagine facilement que ce phénomène entraîne son lot de <a href="https://ricochet.media/fr/1101/litinerance-invisible">problèmes familiaux et communautaires</a>. Plusieurs études montrent le lien entre ce surpeuplement des logements, la violence physique et les agressions sexuelles envers les enfants. D’autres conséquences, telle <a href="https://www.ledevoir.com/societe/520114/soins-au-nunavik">la santé des enfants</a>, plus vulnérables aux infections et maladies pulmonaires chroniques, font des ravages depuis un certain nombre d’années. Leur bien-être psychologique se traduit par des <a href="http://www.ledevoir.com/politique/quebec/490095/developpement-social-des-leaders-inuits-pourfendent-la-dpj">symptômes de détresse</a> et des <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/201802/05/01-5152621-des-enfants-autochtones-brises-par-la-dpj.php">problèmes de comportements</a> et d’apprentissage à l’école.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-76069636174259410882017-07-14T07:30:00.001-07:002018-02-24T04:26:34.555-08:00Restaurer les communautés à risque - le faire ensemble dans la poursuite de la justice sociale <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-iUWH5qxtjUw/WWjRMc5HdOI/AAAAAAAABOo/DkKW-uBj86MCxgsXDeejMcfAYaLsIWTWACLcBGAs/s1600/4fcb106b4a22369297cc086fa22e206f.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="443" data-original-width="300" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-iUWH5qxtjUw/WWjRMc5HdOI/AAAAAAAABOo/DkKW-uBj86MCxgsXDeejMcfAYaLsIWTWACLcBGAs/s320/4fcb106b4a22369297cc086fa22e206f.jpg" width="216" /></a></div>
<h4>
La poursuite de la justice sociale </h4>
La poursuite de la justice sociale n'est pas un vœu pieux. Le désir de voir les communautés inuites s'épanouir et leurs vies changées peuvent transformer les relations surtout lorsque les politiques qui profitent aux enfants vulnérables et à leurs familles aident à restaurer les communautés. Les enfants sont au cœur de leurs communautés.<br />
<br />
Dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », souhaite habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs <a href="http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/795070/manifestation-autochtones-direction-protection-jeunesse-placement-adoption">droits légaux</a> et à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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<br />
<a name='more'></a><br />
<h4>
Une approche intégrée et écologique </h4>
De fortes implications pour l'intervention innovatrice qui touche les problèmes les plus impalpables, relationnels, identitaires et de <a href="http://www.ledevoir.com/politique/quebec/490095/developpement-social-des-leaders-inuits-pourfendent-la-dpj">protection</a> qui influencent la vie quotidienne et l'expérience des enfants doivent être mises à l'étude dans une approche intégrée et écologique.<br />
<br />
<h4>
La clé de la justice sociale </h4>
Les causes profondes des relations brisées, de la violence et de la discrimination exigent un changement dans les pratiques et les croyances culturelles, en montrant le positif et en défiant les préjugés nuisibles. La conception et la mise en œuvre de l'engagement de la communauté pour créer la confiance et répondre aux vulnérabilités des enfants est la clé de la justice sociale.<br />
<br />
<h4>
Cibler les problèmes qui affectent le bien-être des enfants </h4>
La<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Justice_sociale"> justice sociale </a>doit commencer sa démarche en mettant l'accent sur les enfants les plus vulnérables et inciter les jeunes à cibler et dénoncer les problèmes qui affectent leur bien-être. Le cadre de projet de protection de l'enfance et de son plaidoyer doivent permettre aux enfants, aux familles et aux communautés, ainsi que le gouvernement local, de renforcer les soins et la protection des enfants.<br />
<br />
Le plaidoyer pour <a href="http://www.trc.ca/websites/trcinstitution/File/2015/Findings/Calls_to_Action_French.pdf">changer les politiques gouvernementales</a> (Commission de la vérité et de la réconciliation, 2015) pour améliorer la qualité de vie des enfants signifie les habiliter à élaborer leurs propres plans de vie, ancrés dans leur culture, leurs intérêts et leurs besoins comme moyens de poursuivre concrètement leurs objectifs et atteindre leur potentiel. Si les enfants sont protégés, pris en charge et participent, ils peuvent bénéficier d'une meilleure santé, d’une meilleure éducation et de programmes de développement économique qui peuvent répondre à plusieurs des problèmes soulevés par les enfants et les jeunes Inuit.<br />
<br />
La communauté, les quartiers, les maisons dans lesquelles ils vivent doivent leur fournir leur première expérience en matière de justice sociale. Les institutions qui fournissent la santé et l'éducation, les aires de jeux et les rues de leur communauté peuvent promouvoir les enfants en tant qu'acteurs et partenaires actifs dans <a href="http://depot-e.uqtr.ca/7653/1/030933489.pdf">la promotion de la justice sociale </a>par leur souci et leur désir de respecter les droits de tous les enfants vulnérables.<br />
<br />
<h4>
Modèles de changement social </h4>
L'utilisation de modèles de changement social qui remettent en cause les normes de genre et la discrimination devrait offrir des moyens uniques de construire le genre d'environnement de soins, de sécurité et d'autonomisation où les enfants peuvent éprouver l'amour pour leurs familles. Transformer les normes sociales et les pratiques traditionnelles qui nuisent ou discriminent contre les enfants est un élément clé de notre travail et notre identité. Il ne suffit pas seulement d'être conscient de l'injustice et d'analyser ses causes profondes. Ce sont la <a href="https://books.google.ca/books?id=2VsnDwAAQBAJ&pg=PT46&lpg=PT46&dq=cr%C3%A9ativit%C3%A9+et+les+actions+concr%C3%A8tes+des+communaut%C3%A9s&source=bl&ots=dI16zu8g7L&sig=g5hn8b5FU27Y3YoIelTQPgR2gQE&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwjR5q3m_IjVAhXhApoKHeWbCRwQ6AEIRjAE#v=onepage&q=cr%C3%A9ativit%C3%A9%20et%20les%20actions%20concr%C3%A8tes%20des%20communaut%C3%A9s&f=false">créativité et les actions concrètes des communautés</a> qui peuvent pousser le monde adulte à mieux répondre aux injustices de manière puissante et transformatrice. En faisant participer les enfants, en écoutant et en agissant ensemble avec les enfants les plus vulnérables pour atteindre leurs rêves, nous nourrissons le potentiel humain et avons la possibilité d’enrayer l'injustice.<br />
<br />
<h4>
S'attaquer aux injustices sociales </h4>
Nous sommes conscients que la justice sociale est à la fois processus et objectif. Cela commence par un système éducatif qui répond à tous et sert tous les groupes de façon égale. C’est un mécanisme clé pour engager ce processus et communiquer ce but. Nous espérons certainement qu'en s'attaquant aux injustices sociales, nous pouvons améliorer leur santé physique et mentale ainsi que le bien-être des enfants. Nous aspirons à réduire toute une série d'autres problèmes sociaux enracinés dans les préoccupations relatives aux <a href="http://www.cdpdj.qc.ca/fr/medias/Pages/Communique.aspx?showitem=770">droits de la personne</a>.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-3276869772900052662017-05-19T11:08:00.002-07:002018-02-24T05:10:22.034-08:00Trouver des solutions communautaires pour aborder les problèmes de sécurité pour les femmes et les enfants de leurs communautés<a href="https://2.bp.blogspot.com/-LftqLrtUJkg/WR8ySPpXueI/AAAAAAAABLk/ChoqKZ-Ay4EiTzzhsQmW3jRuSoJ5VDAigCLcB/s1600/13668968_10153638726481975_4509590831277925702_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="150" src="https://2.bp.blogspot.com/-LftqLrtUJkg/WR8ySPpXueI/AAAAAAAABLk/ChoqKZ-Ay4EiTzzhsQmW3jRuSoJ5VDAigCLcB/s200/13668968_10153638726481975_4509590831277925702_n.jpg" width="200" /></a>Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux et à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
<br />
Les normes de sécurité pour les femmes et les enfants doivent être conçues dans des services offerts à la population dans les communautés nordiques isolées.<br />
<a name='more'></a><br />
<h4>
Les logements surpeuplés des communautés contribuent au maintien des problèmes sociaux </h4>
De toute évidence, les logements surpeuplés des communautés du Nunavut et du Nunavik contribuent au maintien et à l'augmentation des problèmes sociaux touchant les communautés nordiques isolées et affectant en grande partie la sécurité des femmes et des enfants.<br />
.<br />
<br />
Il semble évident que les décideurs devraient adopter une analyse spécifique de genres lorsqu'ils élaborent des solutions pour lutter contre la violence conjugale et que l'accent mis sur les impacts potentiels sur les enfants témoins de l'abus de leur mère ne soit pas utilisé au détriment des intérêts et du bien-être des femmes. La politique sociale doit protéger les enfants aussi bien que leurs mères.<br />
<br />
<h4>
Réconciliation et la possibilité de communautés plus inclusives</h4>
La marche de 8000 km est une façon de commencer des conversations centrées sur la réconciliation et la possibilité de communautés plus inclusives. En parlant aux gens de la réalité inuite, j'espère encourager un changement de perception et un avenir plus équitable pour les communautés Inuits.<br />
<br />
Mon projet, <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui/No Child Should Take the Long Way Home</b>, est une occasion unique de fournir de l'ESPOIR aux personnes confrontées à des situations contextuelles très difficiles.<br />
<br />
<h4>
Des promesses ont été faites</h4>
Enfin, il y a eu des promesses: "Nous sommes déterminés à réduire le nombre d'enfants autochtones en soins ... pour garder la famille intacte si possible", a déclaré le Dr Bennett, ajoutant que "nous savons que nous devons obtenir le logement abordable, les refuges pour femmes, <a href="http://nouvelles.fr.mrpt.org/nouvelles/la-ministre-philpott-convoque-une-reunion-durgence-sur-les-enfants-autochtones">le système de protection de l'enfance</a>, la prévention de la maltraitance des enfants et l'<a href="http://www.ledevoir.com/societe/justice/463466/nunavik-le-systeme-judiciaire-abandonne-les-inuits">élaboration d'une stratégie globale</a> de traite des êtres humains à court terme », plutôt que d'attendre les recommandations d'une commission : c'est ce qui me permet de continuer.<br />
<br />
Je ne serai prête à mettre mon projet de côté que lorsque ces promesses auront été réalisées. Toutefois, j'espère que cela se produira bientôt. Ma patience n’est pas aussi longue que celle des Inuits.<br />
<br />
<h4>
Les systèmes injustes sont une forme d'oppression</h4>
Dans notre monde en changement de plus en plus rapide, je pense que nous devons provoquer un questionnement sur <a href="http://www.ledevoir.com/societe/justice/463466/nunavik-le-systeme-judiciaire-abandonne-les-inuits">l'esprit de nos dirigeants</a>. Les systèmes injustes qui favorisent la richesse et l'opportunité de certains au détriment d'autres personnes sont une forme d'oppression. De cette même mentalité émerge le racisme, le sexisme, les inégalités. Cela affecte la capacité de tous à remédier aux inégalités.<br />
<br />
<h4>
Ma voix à celle des enfants et des femmes</h4>
En tant que ‘personne à l’extérieur du système’, j'ai l'intention d'utiliser mon privilège des connaissancs acquises au Nord sur la réalité inuite pour soutenir et amplifier leur VOIX.<br />
<br />
<h4>
L'importance de créer la confiance, principalement par l'écoute</h4>
L'une des leçons importantes que j'ai appris au cours de cette marche est l'importance de créer la confiance, principalement par l'écoute.<br />
<br />
Je reconnais et respecte que tout le monde a son propre point de vue individuel, mais je sais que certaines questions sont inextricablement liées à d'autres problèmes. Le développement communautaire dans les régions du nord doit être abordé de multiples points de vue avec autant d'acteurs que possible: logement, justice, emploi, etc.<br />
<br />
<h4>
Les obstacles auxquels les filles sont confrontées dans le Nord</h4>
Pour donner un exemple, lorsque vous connaissez les obstacles auxquels les filles sont confrontées dans le Nord, vous savez que vous êtes confrontés à une question de droits de l'homme. La protection de l'enfance contre les abus, l'exploitation sexuelle, la traite et toutes les formes de violence sont des problèmes actuels qui doivent être abordés dans les terres inuites.<br />
<br />
Quand je rencontre des personnes, il y a des détails que j'écoute qui reflètent les préoccupations de <a href="http://www.saturviit.ca/">Saturviit</a>, telles que:<br />
«Comment promouvoir l'estime de soi des filles et des femmes par le biais de l'engagement de la communauté? ''<br />
«Comment les communautés peuvent-elles trouver des solutions communautaires pour <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201711/02/01-5142201-la-ministre-philpott-convoque-une-reunion-durgence-sur-les-enfants-autochtones.php">aborder les problèmes de sécurité pour les femmes et les enfants</a> de leurs communautés? ''<br />
«Comment élaboreront-ils un programme de formation dans le cadre d'une stratégie de planification visant à promouvoir la sécurité dans chaque communauté? ‘’<br />
«Quels sont les facteurs systémiques qui perpétuent et contribuent aux disparités entre les membres de la communauté? ‘’<br />
<br />
Peu importe où l'on est né, les personnes les plus touchées par ces problèmes doivent être au centre du processus décisionnel et la plus grande partie de la solution.<br />
<br />
Au fur et à mesure que je marche, je réfléchis sur les plus touchés et ceux qui sont les plus inspirés à prendre des mesures pour résoudre certains problèmes.<br />
<br />
Les enfants et les jeunes ont besoin d'un lien avec l'identité culturelle, l'unité familiale et l'orientation pour créer un sentiment d'espoir et d'avenir. Tant que les enfants et les jeunes ont la possibilité d'avoir des réponses sur l'avenir de leurs familles biologiques, avoir une maison-refuge permanente dans leurs communautés est la clé du succès à long terme.<br />
<br />
<h4>
Le manque de logements est une grande préoccupation</h4>
La pénurie de logements est une grande préoccupation. Les femmes sans abri ne sont pas tellement visibles dans les collectivités du Nord lorsque l’on considère qu'elles utilisent souvent un sans-abrisme relatif et un hébergement peu sûr, certains avec leurs enfants. Les visages des femmes parmi les sans-abris sont également obscurcis par la recherche sur les familles sans abri, dont la majorité représentent des mères et des enfants. Cette situation nécessite un ensemble spécial de solutions et de programmes pour soigner des familles entières.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-8898538082152975452017-03-24T10:41:00.001-07:002018-02-05T06:29:40.204-08:00S'occuper de la pauvreté des communautés pour le bien-être des enfants<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-7MkN3Fnt0qI/WNVU2Mmr8SI/AAAAAAAABH4/_CXFRXtqS8M0faC7jMAry6R0R8OLJHc-gCLcB/s1600/my%2Bmen%2527s%2Bgroup%2Bin%2BVancouver%252C%2BAug.%2B2016.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="150" src="https://2.bp.blogspot.com/-7MkN3Fnt0qI/WNVU2Mmr8SI/AAAAAAAABH4/_CXFRXtqS8M0faC7jMAry6R0R8OLJHc-gCLcB/s200/my%2Bmen%2527s%2Bgroup%2Bin%2BVancouver%252C%2BAug.%2B2016.JPG" width="200" /></a></div>
En avril 2016, j’ai entamé une marche de 8000 kilomètres à travers le Canada pour :<br />
1-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Sensibiliser les Canadiens à la réalité des femmes et des enfants Inuits;<br />
2-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>amasser des fonds pour construire une maison sécuritaire pour les enfants d’un village du Nunavik dans le Nord du Québec.<br />
<br />
À date, j’ai couvert 5582 kilomètres en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, en Manitoba, en Ontario et au Québec.<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<h4>
<b>La situation actuelle en matière de logement au Nunavik</b> </h4>
1-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Il y a un problème important de pénurie de logements au Nunavik. Les logements sont souvent mal construits, insalubres et surpeuplés;<br />
2-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Le surpeuplement représente un problème structurel important qui engendre des effets considérables sur les problèmes psychosociaux et de santé qui touchent toute la région du Nunavik;<br />
3-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Jusqu’à ce que la construction et la rénovation des logements au Nunavik soient suffisantes pour « rattraper » le retard et combler les besoins actuels et futurs des habitants de la région, le surpeuplement et la promiscuité continueront de jouer un rôle dans la détérioration de la santé mentale des Inuit du Nunavik et d’entraîner des problèmes de toxicomanie, de violence physique et sexuelle, de faible réussite scolaire et de manque de motivation ainsi que de transmission de maladies comme la tuberculose, lesquelles vous le savez sont depuis longtemps maîtrisées dans le monde occidental;<br />
4-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Depuis 2009-2010, durant ma période de travail au Nunavik, <a href="http://www.theglobeandmail.com/news/national/death-suicide-rates-among-inuit-kids-soar-over-rest-of-canada/article4426600/">le nombre de suicides</a> n’a pas chuté et la criminalité est en hausse. En outre, la consommation de drogue et d’alcool demeure une des principales causes de placements des enfants en urgence comme nous l’avons observé à la baie d’Hudson. Le surpeuplement dans les logements n’y est pas étranger et représente un problème majeur qui exacerbe <a href="http://www.cbc.ca/news/canada/north/national-suicide-prevention-conference-iqaluit-2016-1.3824958">les problèmes sociaux</a> et le manque d'espoir contribue aux chiffres plus élevés de <a href="http://beta.radio-canada.ca/nouvelle/1042239/suicides-communautes-autochtones-pacte?isAutoPlay=1">suicides</a> au Nunavik que partout ailleurs au Canada.<br />
5-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>En plus du coût de la vie élevé et du faible revenu familial, les Inuits sont confrontés à une profonde crise du logement. On estime que 68 % vivent dans des logements surpeuplés comparativement à 7 % pour l’ensemble de la population canadienne; en 2009-2010, 12-16 personnes résidaient ensemble; depuis 2015-2016, on parle de <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/national/201610/17/01-5031148-les-jeunes-dans-le-grand-nord-un-cocktail-tres-grave.php">15 à 20 personnes sous un même toit</a>;<br />
6-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>La situation de l'itinérance fondée sur le manque de logement et la sécurité économique exposent les femmes à la violence et à d'autres formes de victimisation. Les femmes sans abri ne sont pas si visibles au Nunavik surtout lorsque l’on considère qu'elles utilisent souvent une itinérance relative et un hébergement précaire quand elles se font battre. La majorité des sans-abris au Nunavik représente les mères et les enfants.<br />
7-<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Lors de mon temps au Nord, je vivais dans un grand 2 chambres à coucher et tous les blancs occupaient de beaux logements propres dans la même communauté. C’est dire que nous utilisions des espaces qui pourraient leur être bénéfique. Je comprends qu’il faille loger les travailleurs venus de l’extérieur mais je trouve injuste de voir les Inuits empilés l’un sur l’autre pour nous rendre confortable. Le même logement que j’occupais au Nord aurait abriter 15-20 personnes alors que j’y habitais seule.<br />
<br />
<h4>
<b>Des défis pour les membres des communautés</b></h4>
La modernité a beau être à un clic d’eux, les Inuits font face à des défis incommensurables : les inégalités dans le traitement de la justice rend difficile, pour les membres des communautés, en particulier, les femmes, de se mobiliser pour apporter un changement à leur situation. La pénurie de logement affecte sérieusement les femmes qui vivent en situation d’itinérance invisible par peur de perdre leurs enfants.<br />
<br />
<h4>
Un taux élevé d’insécurité alimentaire et de pauvreté</h4>
Tous les jours, les familles font face à un taux très élevé d’insécurité alimentaire et de pauvreté faisant de sorte que de nombreux enfants n’ont pas leur propre lit, encore moins leur propre chambre, et vont se coucher le ventre vide.<br />
<br />
<h4>
Leurs besoins de base ne sont pas comblés</h4>
Plusieurs aspects de leurs conditions de vie ne participent pas à rendre les communautés saines. <a href="http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/455512/les-inuits-au-dela-de-la-carte-postale">Leurs besoins de base ne sont pas comblés</a>, et pourtant, on s’attend à ce qu’il y est de l’harmonie dans les demeures et que leurs enfants réussissent à l’école.<br />
<br />
Les rapports du réseau de la santé et des services sociaux font état de problèmes de santé au sein de la population, laquelle continuera de connaître une croissance très rapide. On rapporte des problèmes de toxicomanie parmi tous les groupes d’âge et à un âge de plus en plus précoce, des problèmes de santé mentale et des problèmes de comportement. De plus, le taux de suicide est le plus élevé de la province.<br />
<br />
<h4>
S'occuper de la pauvreté des communautés pour le bien-être des enfants</h4>
Lors de mon passage au Nord en 2009-2010, j’ai pu constater que plusieurs enfants des communautés nordiques vivent des conséquences néfastes quand leurs mères sont battues, abusées et pire encore. Ces mères, incapables de se protéger, ont de la difficulté à assurer la protection de leurs enfants.<br />
<br />
De plus, en cour de loi, les mères sont souvent discriminées sans que l'on comprenne leur état de détresse et les enjeux reliés à leur rôle parental. Même quand elles ne sont pas responsables de la violence à l’endroit de leurs enfants, <a href="http://www.ledevoir.com/societe/justice/463466/nunavik-le-systeme-judiciaire-abandonne-les-inuits">les mères "perdent" souvent dans le système</a> parce qu'elles sont accusées de ne pas être capable d'assurer et de maintenir la sécurité et la protection de leurs enfants. Pour ne pas perdre leurs enfants, elles prennent le risque de se réfugier chez des voisins.<br />
<br />
<h4>
Le manque de services et d'abris est une constante</h4>
Le manque de services et d'abris est une constante pour toutes les femmes qui cherchent à échapper à la violence. Pour partir quand la violence se produit, les refuges d'urgence doivent fournir un endroit où une femme peut s'échapper, idéalement avec ses enfants. Pour déménager sa famille, même au sein de la collectivité, elle a besoin d'un logement abordable adéquat où elle et sa famille peuvent déménager.<br />
<br />
Le manque d’hébergement est évident dans les petites et grandes collectivités du Nunavik. Compte tenu de la pénurie de logements et le surpeuplement qui en découle, cela exerce une énorme pression sur les familles déjà aux prises avec les difficultés de la vie. En plus du manque de logements abordables, cette pénurie oblige souvent les femmes à faire des choix difficiles lorsqu'elles quittent les refuges. Pour un trop grand nombre de femmes, cela signifie revenir à une situation de violence et continuer à rester dans une situation de violence. Dans des communautés accessibles uniquement par avion, les femmes qui fuient vers un refuge doivent s'assurer un vol hors de leur communauté. Bien souvent, elles laisseront les enfants derrière, pensant que leurs enfants seront ainsi mieux protégés.<br />
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<h4>
Le manque de logements sécuritaires et adéquats au Nunavik</h4>
Toutefois, plusieurs familles se démènent pour offrir sécurité et protection à leurs enfants, mais elles échouent en raison des problèmes personnels des parents : surpeuplement, pauvreté, sous-développement et l’inégalité des chances en emploi. Par conséquent, plusieurs des enfants doivent être placés dans des familles d’accueil. Le taux élevé d’accidents et de traumatismes liés aux comportements à risque sans parler des pertes et de la profonde tristesse vécus par les familles et les amis perturbent les enfants qui sont déplacés de familles d’accueil en familles d’accueil. <br />
<br />
En 2009-2010, j’ai répertorié des enfants déplacés de 19 fois à 56 fois entre les âges de 0-6 ans. Le manque de logements sécuritaires et appropriés au Nunavik contribue à la détérioration de la santé physique et mentale des Inuits et constitue un obstacle majeur au développement de la région.<br />
<br />
Le manque de logements n’offre pas les conditions optimales aux mères pour exercer leur rôle<br />
Au Québec, il est considéré que la sécurité et le développement de l’enfant est compromis quand son parent « ne fait pas les pas nécessaires pour arrêter la situation ». Vous comprenez que le manque de logements n’offre pas les conditions optimales aux mères pour exercer leur rôle parental.<br />
<br />
Les attentes des travailleurs des services de la protection de la jeunesse sont inatteignables. Prévoir les accès de colère de l’un ou l’autre habitant parmi les 15 à 20 personnes du logement pour enrayer le risque que la sécurité et le développement d’un enfant ne soit pas compromis est de présumer d'une sagacité incroyable. De surcroît, si une mère veut prévenir le risque, il faut que l’enfant puisse aller dans un lieu sûr et que la mère s’en assure. Ça revient à dire que la mère ne peut jamais s’absenter, aller visiter une voisine sans ses enfants. Tout en ne défendant pas la violence d'aucune manière, c’est trop demander!<br />
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<h4>
Les exigences des travailleurs de première ligne ont de nombreuses répercussions</h4>
C’est probablement réducteur et peut être même provocateur de dire que les lacunes dû au manque de personnel dans la mise en œuvre des services et programmes des services sociaux destinés aux parents, aux familles et aux jeunes enfants ont un impact considérable pour tous les membres de la société Inuit.<br />
<br />
Mon propos est de dire que la prestation de services de protection est en fait complètement dépassée. L’indifférence et le manque de compréhension de la situation contextuelle des Inuit par les travailleurs de première ligne a de nombreuses répercussions. Une telle situation, à laquelle s’ajoute le manque de confiance de la population à l’égard des établissements, explique dans une grande mesure le fort taux de roulement parmi le personnel inuit et non inuit dans ce secteur et sur les taux de placements temporaires et à long-terme des jeunes. Le travail est souvent fait en urgence et peu de temps est alloué pour la prévention.<br />
<br />
<h4>
Le taux élevé de placement a les mêmes effets que les pensionnats</h4>
Au cours des dernières années, les Inuits ont clairement fait entendre leurs inquiétudes relativement au système de protection de la jeunesse. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec partage bon nombre de ces préoccupations. L’ampleur et la gravité des cas suscitent mon inquiétude, mais plus encore, je crains que les répercussions des nombreuses interventions des services de protection de la jeunesse ainsi que le taux élevé de placement temporaire et à long terme des jeunes en institutions ou en famille d’accueil ne soient aussi graves pour la société inuite que les effets des pensionnats.<br />
<br />
<h4>
Le surpeuplement des logis a pour conséquence qu’on ne peut y accueillir un enfant</h4>
Les Inuit eux-mêmes reconnaissent de manière générale que plusieurs enfants risquent présentement d’être victimes de négligence et de maltraitance et que des mesures doivent être prises pour les protéger.<br />
<br />
Plusieurs ont exprimé leur consternation devant le fait que de nombreux parents ainsi que des membres de la famille étendue et de la communauté ne peuvent répondre actuellement aux besoins de protection criants de certains enfants de la région, des besoins qui ont entraîné une énorme demande en matière de services de protection de la jeunesse. Mais, pris à abriter trop de personnes dans leur demeure, on peut raisonner que d’y amener un jeune enfant de plus ne serait pas lui rendre service.<br />
<br />
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<h4>
Le but du projet ''<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui''</b></h4>
Le but du projet, « <b>No Child Should Take the Long Way Home/Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui </b>», dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-67450245367695987862017-02-18T12:43:00.000-08:002017-11-03T12:08:07.235-07:00Différences et similarités entre les Premières nations et les Inuit<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-yUNRRqdntdc/WKivIEAh7AI/AAAAAAAABG0/0dGiX0OIh4EPpBdhDDEBM-YXzRVz_z3-gCLcB/s1600/6a00d8341ce44553ef014e861620f1970d-800wi.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="156" src="https://4.bp.blogspot.com/-yUNRRqdntdc/WKivIEAh7AI/AAAAAAAABG0/0dGiX0OIh4EPpBdhDDEBM-YXzRVz_z3-gCLcB/s200/6a00d8341ce44553ef014e861620f1970d-800wi.jpg" width="200" /></a></div>
Il y a quelques semaines, on m'a posé des questions sur les différences et les similitudes entre les Premières nations et les Inuits du Canada. Face à une énorme liste de similitudes et de différences apparemment sans rapport entre les Premières nations et les Inuits, on peut se sentir confus à leur sujet.<br />
<br />
Donc, je propose d'examiner certaines des principales différences tout en exposant certaines de leurs similitudes. Dans mon esprit, le défi réside à rendre le tout clair pour mes lecteurs. Ce sujet doit être intégré dans un discours significatif tiré à la fois de l'observation mais plus particulièrement des connaissances publiées. Wikipédia offre une excellente ouverture sur ce sujet. Selon mon point de vue, la meilleure manière d'observer ces similitudes et différences est par des rituels et des cérémonies chez eux visant à apporter la clarté. Beaucoup parlent avec enthousiasme de ces sujets.<br />
<br />
Les différences évidentes incluent le fait qu'il n'y a pas de route pour sortir de la plupart des communautés inuites, sauf par avion, skidoo ou VTT; Il y a peu d'<a href="http://nouvelles.fr.mrpt.org/nouvelles/la-ministre-philpott-convoque-une-reunion-durgence-sur-les-enfants-autochtones">abris pour les femmes battues et leurs enfants</a>. Et jusqu'à présent, il n'y a pas de juge de la cour de la famille résident dans aucune des communautés. L'autre différence est que les Inuits ne sont pas dans les réserves, ils sont sur leur territoire.<br />
<a name='more'></a><br />
Le mot «autochtone» est le parapluie sous lequel les Premières nations et les Inuits sont tous deux admissibles. Outre de multiples autres descripteurs ethniques, les peuples autochtones sont le plus souvent divisés en catégories juridiques fondées sur leur relation avec la Couronne (l'État).<br />
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<h4>
Une différence géographique</h4>
Au Canada, les Premières nations sont assujetties à la Loi sur les Indiens. Leurs membres sont des Indiens inscrits ou des Premières nations. Les bandes sont généralement de petits groupes de personnes. La plus importante du pays, les Six nations de la Première nation de la rivière Grand avaient 22 294 membres en septembre 2005, mais beaucoup ont une adhésion inférieure à 100 personnes.<br />
<br />
Chaque Première nation est généralement représentée par un conseil de bande présidé par un chef élu et parfois aussi un chef héréditaire. En 2013, il y avait 614 bandes au Canada. L'appartenance à une bande est contrôlée de deux façons: pour la plupart des bandes, l'adhésion est obtenue en devenant inscrite sur le registre des Indiens, et tenu par le gouvernement. En 2013, il y avait 253 Premières nations qui avaient leurs propres critères d'appartenance, de sorte que tous les Indiens inscrits ne sont pas membres d'une bande.<br />
<br />
Les bandes peuvent être regroupées en grands groupes régionaux appelés conseils tribaux. Un autre type émergent d'organisation en Colombie-Britannique sont les conseils de chefs, tels que le Conseil des chefs de St'at'imc, qui réunit des groupes non inclus dans les conseils tribaux et ceux des conseils tribaux. Les bandes appartiennent généralement à un ou plusieurs types de conseils provinciaux ou d'organismes similaires.<br />
<br />
L'Assemblée pan-canadienne des Premières nations, autrefois appelée Fraternité indienne des Indiens, est présidée par un chef élu, chaque bande ayant un vote. Les bandes sont, dans une certaine mesure, l'organe directeur de leurs réserves.<br />
<br />
Beaucoup de Premières nations ont également de grandes populations hors réserve que le gouvernement de la bande représente aussi, et peuvent également traiter avec des non-membres qui vivent dans les réserves ou travaillent pour la bande.<br />
<br />
<b>Les Indiens non-inscrits, les Métis et les Inuits</b> ne font pas partie du système des gouvernements et des réserves des bandes, et c'est l'une des principales différences entre leur situation juridique et sociale et celle des conseils de bande.<br />
<br />
Toutefois, les tribunaux ont statué que la référence constitutionnelle aux «Indiens» (article 91 (24) de la Loi constitutionnelle de 1867) s'applique aux Inuit (Re : Eskimos 1939) ainsi qu'aux Métis et aux Indiens non-inscrits (Daniels c.). Beaucoup de Premières nations non traitées et tous les peuples inuit et métis ne sont pas assujettis à la Loi sur les Indiens. Toutefois, leurs relations avec le gouvernement fédéral ne sont pas régies par les dispositions de la Loi sur les Indiens.<br />
<br />
L'article 91 (article 24) de la Loi constitutionnelle de 1867 confère au gouvernement fédéral la responsabilité exclusive des «Indiens et des terres réservées aux Indiens». Le gouvernement a hérité des obligations conventionnelles des autorités coloniales britanniques dans l'est du Canada et a signé lui-même des traités avec les Premières nations de l'Ouest canadien (les traités numérotés).<br />
<br />
Elle a également adopté la Loi sur les Indiens de 1876 qui régissait ses interactions avec tous les peuples conventionnels et non conventionnels. Les membres des bandes des Premières nations qui sont assujettis à la Loi sur les Indiens auprès de la Couronne sont compilés sur une liste appelée Registre des Indiens, et ces personnes sont appelées Indiens inscrits.<br />
<br />
<h4>
Les Premières nations</h4>
Quant aux Premières nations, la majorité de leur population vit en Colombie-Britannique à l'Ouest et en Ontario dans l'Est. Il y a des centaines de bandes des Premières nations qui vivent partout au Canada. Les peuples des Premières nations ont établi des routes commerciales à travers ce qui est maintenant le Canada par 500 BCE-1 000 CE. Les communautés se développent chacune avec sa propre culture, ses coutumes et son caractère.<br />
<br />
<h4>
La seconde différence est géographique</h4>
Si nous devons dresser la liste des Premières Nations par géographie, sans oublier que les gens sont de nos jours très mobiles:<br />
Dans le nord-ouest résident les Athapaskan, Slavey, Dogrib, Tutchone et Tlingit.<br />
Le long de la côte du Pacifique se trouvent Tsimshian, Haïda, Salish, Kwakiutl, Heilsuk, Nootka, Nisga'a, Senakw et Gitxsan.<br />
Dans les plaines sont les Pieds-Noirs, Káínawa, Sarcee et Peigan.<br />
Dans les forêts du nord, se trouvent les Cris et les Chipewyan.<br />
Autour des Grands Lacs se trouvent les Anishinaabe, les Algonquins, les Iroquois et les Hurons.<br />
Le long de la côte atlantique se trouvent les Beothuks, les Malécites, les Innus, les Abénakis et les Micmacs.<br />
Beaucoup de civilisations autochtones incluant des agglomérations urbaines permanentes ou des villes, ont pratiqué l'agriculture, l'architecture civique et monumentale et les hiérarchies sociétales complexes. Ces cultures ont évolué et changé au moment des premières arrivées européennes permanentes (vers la fin du XVe-début du XVIe siècle). (Wikipédia).<br />
<br />
<h4>
La gouvernance</h4>
Alors que les bandes sont dirigées par des chefs, les Inuits sont dirigés par l'Inuit Tapiriit Kanatami, la Voix nationale des 60 000 Inuits du Canada qui vit dans 53 collectivités du Canada. Cette voix est un gouvernement régional composé de plusieurs membres sur un conseil qui n’est pas un conseil de bande.<br />
<br />
<h4>
Nos premiers peuples par population</h4>
Les Premières nations représentent 62% de tous les Autochtones canadiens alors que seulement 5% de tous les Autochtones sont des Inuits.<br />
<br />
Les Premières nations sont les premières personnes qui ont vécu en Amérique du Nord de l'Atlantique au Pacifique sous l'Arctique. Les trois quarts des Inuits au Canada vivent dans 53 collectivités de la région nord du Canada. Ils affirment qu’ils sont arrivés il y a quelque 4 000 ans sur le continent nord-américain. Ils sont venus beaucoup plus tard que les autres peuples autochtones.<br />
<br />
Les Inuit sont un groupe de peuples autochtones du Canada qui sont culturellement semblables et qui vivent principalement dans la partie nord du pays, notamment au Nunavut, au Nunavik, au Nunatsiavut. Certains vivent dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon. L'Alaska (États-Unis) et le Groenland abritent aussi les Inuits à l'extérieur du Canada. Ils parlent tous des langues esquimaudes.<br />
<br />
L'Arctique et les côtes du Canada et des îles du Grand Nord du Canada est leur territoire pour la plupart d'entre eux. En ce qui concerne leur développement politique, l'autonomie gouvernementale au Nunavik a été une autre «révolution tranquille» du Québec, qui s'est déroulée lentement mais régulièrement depuis la signature de l'Accord sur les revendications territoriales de la Baie James et du Nord québécois en 1975.<br />
<br />
En vertu de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ) - l'Administration régionale Kativik (ARK), qui a des pouvoirs limités au sein des administrations municipales, a créé la Commission scolaire Kativik (CSK) et la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik.<br />
<br />
<h4>
Une nouvelle structure du gouvernement régional du Nunavik</h4>
Aujourd'hui, les Inuits continuent de maintenir leur culture unique au sein de leur patrie distincte. Malgré les influences et les commodités modernes, les Inuits ont conservé leur langue (inuktitut), leurs connaissances et leurs croyances de base. La famille est le fondement de la culture inuite et la famille est entourée d'un réseau social plus vaste qui comprend le reste de la communauté, même la région.<br />
<br />
Les familles inuites sont grandes et interconnectées à mesure que des liens complexes se forment à travers la maternité, le mariage et l'adoption. Depuis les années 1970 et le début des années 1980, la télévision par satellite et les signaux radio ont apporté des événements mondiaux et des émissions populaires dans les foyers inuit : les DVD, les jeux vidéo et l’accès Internet sont également largement disponibles.<br />
<br />
Malgré toutes les commodités modernes, cependant, des milliers d'années de tradition façonnent encore la nature des communautés. La chasse est encore l'un des aspects les plus importants de la culture et du mode de vie inuit. Malgré la disponibilité d'aliments achetés en magasin, les Inuits continuent de compter sur l'alimentation du territoire comme source de nourriture et de vêtements.<br />
<br />
Les Inuit chérissent leurs jeunes, leurs aînés et les ancêtres. Les aînés reçoivent le plus grand respect dans toute la communauté en raison de leurs connaissances et de leur sagesse, qu'ils enseignent à leur tour aux jeunes générations. Leur contribution continue de maintenir vivante la tradition inuite. De nombreuses familles quittent les communautés permanentes au printemps et en été pour installer des camps de chasse et de pêche. C'est une partie importante de la tradition inuite.<br />
<br />
Loin des distractions modernes sur un territoire grand comme la France, les jeunes sont immergés dans leur langue, développant leurs compétences et aidant à assurer la survie de la culture.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-3270789574843994152017-01-04T07:14:00.001-08:002018-02-06T05:54:35.260-08:00La possibilité de ruiner potentiellement les perspectives d'avenir d'un enfant réclame mon engagement <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-CaDScSUWhVE/WG0PTVhyA_I/AAAAAAAABDU/Y4EdrPB6ltoAqy14e1z5WqOPH8a7TqaPgCLcB/s1600/56.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://3.bp.blogspot.com/-CaDScSUWhVE/WG0PTVhyA_I/AAAAAAAABDU/Y4EdrPB6ltoAqy14e1z5WqOPH8a7TqaPgCLcB/s1600/56.jpg" /></a></div>
La possibilité de nuire aux perspectives d'avenir d'un enfant a réclamé mon engagement lorsque je travaillais dans le Nord. C'était le travail le plus dur que j'ai jamais eu à accomplir et il faut avoir ressenti la même chose pour dire quelque chose comme: «Le lundi matin, je me mets en mode bouton-réactif et je vais réfléchir sur ce que j'ai fait quand je partirai d’ici pour de bon ». Ce sont les mots de ma collègue quand je me plaignais de n’être jamais autorisée par ma superviseur à réfléchir à ce qui serait le mieux pour les gens et les enfants.<br />
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Des projets comme le mien sont fondés sur la réalité </h4>
Malgré mes meilleurs efforts pour voir les placements des enfants comme des solutions acceptables dans ce travail et même après, ma réflexion sur la manière dont les enfants étaient traités était de comparer avec la façon dont les animaux sont traités de nos jours. Par exemple, les enfants étaient emmenés avec des sacs de poubelle lors de leur placement, parfois, ils quittaient avec les seuls vêtements qu’ils avaient sur le dos.<br />
<br />
Finalement, je pourrais vous raconter l'histoire de la petite fille qui a été déplacée 56 fois entre l’âge de 2 ans et 6 ans. Vous convenez probablement que personne ne penserait jamais à déplacer leur chien de 19 à 56 chenils. Nous aurions certainement trouvé une meilleure solution plus permanente.<br />
<br />
Des projets comme le mien sont fondés sur la réalité mais ils doivent être sur la même page que d'autres projets existants. Dans ce cas, il est important de travailler avec d'autres organisations similaires. Mary Ellen Turpel Lafond, représentante des enfants en familles d'accueil en CB, Melanie Marks, membre élue de la Législation en CB, Fostering Change, Vancouver Foundation, le Village d'Enfants SOS, Aboriginal Mothers Center Society de Vancouver, Villa Pierrot de Magog, tous travaillent pour soutenir les enfants du mieux qu'ils peuvent.<br />
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Les enfants inuits déracinés de leurs communautés </h4>
Comme leurs parents qui ont été déchirés de leur famille et envoyés dans des pensionnats, une génération ou deux plus tard, les enfants des Premières nations et des Inuits sont également déracinés de leurs communautés et rendus plus vulnérables par l'impact des trop nombreux placements qui ne tiennent pas compte de leurs besoins. Ils sont aussi séparés de leur culture et de leur langue parce que leurs parents sont incapables de les élever dans des conditions de vie (logement et surpeuplement) qui favorisent leur plein développement et épanouissement.<br />
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LES ENFANTS ONT BESOIN D'UNE VOIX </h4>
La plupart des enfants en foyer d'accueil, sinon tous, éprouvent des <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/201802/05/01-5152621-des-enfants-autochtones-brises-par-la-dpj.php">sentiments de confusion, de peur, d'appréhension de l'inconnu, de perte, de tristesse, d'anxiété et de stress</a>. De tels sentiments et expériences doivent être abordés et traités tôt afin de prévenir ou de diminuer les résultats médiocres du développement et de la santé mentale qui finissent par affecter l'expérience éducative d'un enfant et la qualité de vie à l'âge adulte.<br />
<br />
Une orientation systématique pour tous les enfants qui entrent en famille d'accueil est proposée comme une intervention préventive pour traiter les expériences des enfants associés à la vie en famille d'accueil.<br />
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Le but du projet ''<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui"</b></h4>
Le but du projet, « <b>No Child Should Take the Long Way Home/Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui </b>», dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-72859509814322141742016-10-29T06:31:00.001-07:002017-11-03T12:38:07.357-07:00L'hypothèse que les Autochtones peuvent dépasser ces événements met la lumière sur notre insensibilité<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-5MaU4zdFxrw/WBS1HsJ2kbI/AAAAAAAAA9c/DHq7h054AtYumyalAZ1Es0fBsa-Yz9tKQCLcB/s1600/10421295_1691445954401811_1648027782475152656_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://1.bp.blogspot.com/-5MaU4zdFxrw/WBS1HsJ2kbI/AAAAAAAAA9c/DHq7h054AtYumyalAZ1Es0fBsa-Yz9tKQCLcB/s200/10421295_1691445954401811_1648027782475152656_n.jpg" width="145" /></a></div>
Il faut comprendre l'histoire derrière ces questions. Nous devons nous rappeler que, comme Nord-Américains, notre ascendance collective a décimé leurs populations avec violence et de nouvelles maladies.<br />
<br />
L'agitation et l'angoisse qu'ils ont dû traverser est évidente. À ce jour, ils ne bénéficient pas des mêmes opportunités que nous avons, même s’ils étaient «Canadiens» avant même que nous le soyons.<br />
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<h4>
Le dernier pensionnat a été fermé il y a seulement 20 ans</h4>
Dépouillés de leurs terres par des négociateurs peu scrupuleux, ils ont été fondamentalement emprisonnés sur des terres isolées, leur culture ayant été détruite par le gouvernement et l'Église qui leur ont volé leurs enfants, tout en essayant de les convertir. Considérés comme des sauvages et traités comme des animaux pour des générations, le dernier pensionnat a été fermé il y a seulement 20 ans. Pas étonnant que les Autochtones ont des problèmes de toxicomanie et de dépression profondément enracinés.<br />
<br />
<h4>
Certains des ancêtres se sont éloignés et ont dépassé ces questions qui en affligent d’autres</h4>
Toutefois, beaucoup de gens des Premières Nations ne disposent généralement pas de cette possibilité. Les réserves sont souvent assez isolées ... regardez Attawapiskat par exemple ... où proposez-vous qu'ils aillent et comment pensez-vous qu'ils vont y arriver?<br />
<br />
Le Nunavik avec sa ligne des arbres manquante est également très isolée.<br />
<br />
L'hypothèse que nous faisons qu'ils peuvent dépasser ces événements met la lumière sur notre insensibilité. Ce qui nous manque, c’est une compréhension des véritables enjeux.<br />
<br />
<h4>
L’appréhension des enfants est une entreprise au Canada </h4>
A mon humble avis, l’entreprise de l'appréhension des enfants ne soutient pas le bien-être des enfants. Il y a plus d'enfants autochtones en famille d’accueil maintenant qu'à l'époque des pensionnats et ce n'est tout simplement pas correct. Que ce soit les Canadiens autochtones ou africains, ces enfants appartiennent à leurs communautés, avec leurs familles biologiques, avec leur famille étendue. Davantage doit être fait pour <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201711/02/01-5142201-la-ministre-philpott-convoque-une-reunion-durgence-sur-les-enfants-autochtones.php">empêcher le déracinement des enfants</a>.<br />
<br />
Bien sûr, nous pourrions dire que cela revient aux parents. Penser comme ça diabolise les familles qui sont sur le bien-être en les forçant dans une extrême pauvreté et à des conditions de surpopulation (16 à 20 personnes par foyers). Comment se fait-il que nous soyons d'accord de permettre aux parents d'accueil de recevoir 77 $ par jour pour chacun de ces enfants en famille d’accueil?<br />
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<h4>
Le 21 juin, 2016, <a href="https://sencanada.ca/en/Content/Sen/committee/421/appa/52728-f">trois jeunes femmes du Nunavut</a> ont parlé au Comité sénatorial permanent des peuples autochtones</h4>
"En raison de nombreuses politiques racistes du gouvernement canadien, et permis par des citoyens canadiens, nous avons une crise du logement dans tout le Nord», a dit Alethea Arnaquq-Baril d'Iqaluit.<br />
<br />
"Alors que nous étions autrefois indépendants, nous avons été obligés de délaisser la terre et d’être entassés dans des communautés mal planifiées."<br />
<br />
«Mais il est difficile de contribuer à la force de construction et de la résilience dans nos communautés, lorsque les victimes d'abus ont à vivre avec leurs agresseurs en raison de la pénurie de logements." Mais <a href="https://www.nfb.ca/film/angry_inuk/">Arnaquq-Baril</a> (NFB film- Angry Inuk-trailer) a attiré sur un exemple déchirant pour illustrer le problème. «Aujourd'hui, certaines victimes de viol doivent choisir entre vivre avec leurs agresseurs ou les condamner à mort en les forçant dans le froid», dit-elle. "<br />
<br />
Le taux élevé de <a href="http://beta.radio-canada.ca/nouvelle/1042239/suicides-communautes-autochtones-pacte?isAutoPlay=1">suicide</a> chez les Inuits et le surpeuplement extensif est un sujet fréquent d’enquêtes, de missions d'enquête par le gouvernement et des rapports statistiques. <a href="http://www.firstweekendclub.ca/angry-inuk-director-althea-arnaquq-baril-courting-audience-debate-berlin/">L'insécurité alimentaire</a> est responsable pour de nombreux placements d'enfants sous l'appellation "négligence".<br />
<br />
<h4>
L'accent est sur le racisme systémique </h4>
Pour les enfants qui passent dans le système (à cause de leurs conditions de surpeuplement et de logements inadéquats), c’est la durée d’une vie. Il est temps de <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/p/mon-projet.html">marcher et de parler</a> pour que cela cesse.<br />
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Ce que la plupart des gens ne savent pas c’est que le ciblage des enfants est un moyen de garder l'argent dans le système. Un site fait la <a href="http://www.keyassets.ca/want-to-fo%E2%80%A6/payments-and-allowances/">promotion d’une grande carrière</a> possible comme une industrie ferait avec des allocations généreuses.<br />
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Pouvez-vous imaginer cela: une famille prend soin de trois enfants, ce qui est 77 dollars par jour multiplié par 3, tandis que les familles Inuites luttent en raison de <a href="file:///C:/Users/Asus/Desktop/To%20read/Marcher%20pour%20soutenir%20les%20Inuits.pdf">problèmes liés à la pauvreté</a> et finissent par avoir des services de protection des enfants à leurs portes pour être traduits dans les tribunaux et finir par perdre leur enfants. Cela fait-il du sens?<br />
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<h4>
L'utilisation de logements pour lutter contre le suicide et de l'abus </h4>
Dans son discours profondément émotionnel de 11 minutes, Arnaquq-Baril a déclaré que le manque de logements abordables est à l'origine de problèmes sociaux auxquels sont confrontés un trop grand nombre d’Inuits.<br />
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Notre volonté de vivre ne peut être comparé à aucune autre</h4>
«Notre volonté de vivre ne peut être comparé à aucune autre, il est si profondément ancré dans nos os ... Alors, pourquoi sommes-nous en train de mourir de nos propres mains, avec les pires taux dans le monde?" a dit Arnaquq-Baril, sa voix brisée. «Quand certaines des personnes les plus résistantes dans le monde meurent de leurs propres mains, qu’est-ce que ça dit au sujet des conditions que nous vivons?"<br />
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Certaines victimes de viol doivent choisir entre vivre avec leurs agresseurs ou les condamner à mort en les forçant dans le froid</h4>
Arnaquq-Baril a attiré l’attention sur un exemple déchirant pour illustrer le problème. «Aujourd'hui, certaines victimes de viol doivent choisir entre vivre avec leurs agresseurs ou les condamner à mort en les forçant dans le froid», dit-elle.<br />
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"Dans l'Arctique, ce n’est pas un choix."<br />
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<h4>
Le but du projet ''<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui"</b></h4>
Le but du projet, « <b>No Child Should Take the Long Way Home/Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui </b>», dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-10428461141919861032016-10-20T04:21:00.001-07:002017-11-03T12:40:12.402-07:00Les enfants se retrouvent dans le cycle de déménagements d'un foyer d'accueil à l'autre<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-ZFI7mxt9rs8/WChXYftg4RI/AAAAAAAABAc/6mRkdf75DxQ0e154ly5jOKECFCsO90DuACLcB/s1600/20160808_152014.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://4.bp.blogspot.com/-ZFI7mxt9rs8/WChXYftg4RI/AAAAAAAABAc/6mRkdf75DxQ0e154ly5jOKECFCsO90DuACLcB/s200/20160808_152014.jpg" width="150" /></a></div>
À l’Action de grâce, il y avait beaucoup plus d'enfants autochtones au Canada assis à la table d’étrangers qui mangeaient timidement la dinde de quelqu'un au lieu de partager ce moment privilégié avec leur propre famille, qu'ils soient des tantes, des oncles et / ou grands-parents.<br />
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<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui </b>aspire à rendre possible les placements des enfants dans leurs propres communautés au Nunavik.<br />
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Le but du projet ''<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui"</b></h4>
Le but du projet, « <b>No Child Should Take the Long Way Home/Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui </b>», dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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L'échec des familles de bien nourrir leurs enfants crée de nombreuses injustices </h4>
A cause de nombreuses injustices causées par le système de protection de l'enfance, tout semble être orienté pour assurer l'échec des familles et de veiller à ce que les enfants se retrouvent dans le cycle de <a href="https://www.canada.ca/fr/affaires-autochtones-nord/nouvelles/2017/08/aller_au_de-la_delententede1965pourameliorerlesoutienauxenfantse.html">déménagements d'un foyer d'accueil à l'autre</a>, à de nombreuses reprises sur le territoire et hors territoire. L'affirmation selon laquelle ils ne peuvent pas être pris en charge sur le territoire est dû au fait qu'il est impossible de diriger un enfant dans une maison surpeuplée.<br />
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Qu'est-ce qui se passe dans une maison surpeuplée? Disons que maman et papa au Nunavik luttent de mois en mois pour payer le loyer. Papa n'a pas été appelé pour le travail en tant que gardien de l'hôpital depuis quelques semaines maintenant et ils ne peuvent pas payer le loyer. Beaucoup d'autres personnes dans la maison ne travaillent pas non plus, car il n'y a pas d'emplois. Les enfants doivent manger, mais il n'y a pas beaucoup d'argent et la nourriture dans le Nord est si chère.<br />
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Maman est frustrée et est découragée; Papa est en train de craquer. Il y a tellement de tension dans la maison. Maman explose, papa lance des livres. L'un d'eux et les autres adultes, sous le cumul de stress se tournent vers l'alcool et s'auto-médicatent. Il y a des cris. Un voisin se plaint qu’il y a trop de bruit et finit par appeler la police. Une charge est déposée. Papa est en prison: Maman est maintenant impliquée avec la protection de la jeunesse parce que c’est le devoir du policier de rapporter d'appeler appelé les services de protection des enfants. Il y avait des enfants à la maison pendant ces altercations entre papa et maman.<br />
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Maman leur dit que ce n'est pas un comportement habituel dans leur famille, mais ce n'est pas assez pour les services de protection de l'enfance. Ils exigent que les parents se séparent, et parce qu'il n'y a pas de juge à proximité, le cas traîne pendant des mois. Puisque le logement au Nunavik est attribué d'abord aux familles qui ont des enfants, la société de logement les enjoint de déménager puisque maintenant, 'il n'y a plus d'enfants à la maison.<br />
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Ils sont également coupés des services sociaux. Ils doivent continuer à combattre les services de protection de l'enfance: ils doivent prouver qu'ils ne font pas de drogue. Ils ont à faire un programme d'éducation parentale, mois après mois; ils doivent participer à la gestion de la colère, un autre mois ... et ainsi de suite. Aucun ou peu de support n’est offert aux familles vivant dans cette maison.<br />
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Il existe un risque réel que les enfants ne reviennent jamais à la maison. Si jamais maman décide d'avoir un autre enfant, le bébé sera appréhendé à la naissance et sa mère va devoir se battre pour le récupérer. La plupart du temps, en raison de revers de fortune ou d’emplois et de questions liées à la pauvreté, l'enfant restera en famille d'accueil.<br />
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Les enfants pris en charge</h4>
En attendant, on attribue plus d’argent aux services de protection de l'enfance pour l'<a href="http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201711/02/01-5142201-la-ministre-philpott-convoque-une-reunion-durgence-sur-les-enfants-autochtones.php">appréhension de ces enfants</a>, et des parents nourriciers sont payés pour garder ces enfants pris en charge. Certaines familles font beaucoup par leurs enfants d’accueil, mais ce n’est pas toujours le cas.<br />
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<br />Des incidents pénibles pour les enfants dans les foyers nourriciers</h4>
Comme la vie réelle n’est pas toujours facile pour certains, ces enfants obtiennent la chambre froide de la maison d’accueil, ils ont des poux de tête et ne sont pas traités adéquatement, ils rencontrent là encore plus de négligence et subissent d'autres traumatismes psychologiques après avoir été retirés de leur foyer familial. Ils sont traités comme des citoyens de deuxième classe causant plus de dommages à l'estime de soi de l'enfant et à son capital psychologique.<br />
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Les difficultés pour retrouver leur foyers d'origine</h4>
Une fois qu'un enfant est dans les mains des services de protection de l'enfance, la famille est marquée pour la vie et même après, quand l'enfant atteint l’âge adulte. Lorsque ce jeune adulte finit par avoir un enfant, les services de protection de l'enfance sont déjà là, en ciblant le nouveau-né pour l'appréhender. C'est un cercle vicieux!<br />
<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-80319575632997451312016-10-06T07:39:00.000-07:002018-02-13T05:23:01.760-08:00Les enfants sont des sujets de préoccupation pour tous les citoyens du Canada<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-yfMIfUBeOmw/V_5EjXx5zRI/AAAAAAAAA8Q/arCJ2x8jvmUUB9AGd903zRlc88bloNIBgCLcB/s1600/56.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://1.bp.blogspot.com/-yfMIfUBeOmw/V_5EjXx5zRI/AAAAAAAAA8Q/arCJ2x8jvmUUB9AGd903zRlc88bloNIBgCLcB/s200/56.jpg" width="190" /></a></div>
Pourquoi y a-t-il encore <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201711/02/01-5142201-la-ministre-philpott-convoque-une-reunion-durgence-sur-les-enfants-autochtones.php">plus d'enfants des Premières Nations dans les foyers d’accueil ou de résidence d’accueil en ce moment que du temps du système des pensionnats</a>?<br />
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Au lieu d'être à la maison avec leurs parents, frères et sœurs, des dizaines de milliers d'enfants des Premières Nations sont dans des foyers d'accueil, chez des parents éloignés ou vivant dans des institutions.<br />
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Le but du projet ''<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui"</b></h4>
Le but du projet, « <b>No Child Should Take the Long Way Home/Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui </b>», dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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Tous les enfants doivent grandir en sachant leur importance</h4>
Bien que reconnu par "Expert après expert, que «le dysfonctionnement familial est plus largement ancrée dans la pauvreté, la mauvaise santé et le lourd héritage du système des pensionnats qui a volé les parents des connaissances de première ordre sur la façon d'élever une famille», les enfants autochtones se retrouvent dans des foyers non autochtones pour toute sorte de motifs dont celui d’avoir des besoins spéciaux.<br />
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Dans une population d'environ 1300 habitants d'une communauté Inuit, je me souviens de quelques enfants qui pourraient être qualifiés d’avoir des «besoins spéciaux», mais certainement pas 50% d'entre eux, comme le réclament certains professionnels. Les critères en santé mentale ont-ils été tellement élargis que plus d'enfants se retrouvent dans de nouvelles catégories de «besoins spéciaux» qu’en 2009-2010-2011?<br />
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Je suis certainement d'accord que les enfants sont des sujets de préoccupation pour tous les citoyens du Canada, et nous devons tous nous efforcer de promouvoir l'amélioration des services pour les enfants à l'échelle nationale. Nous devons promouvoir de meilleurs résultats de vie pour les enfants et les jeunes.<br />
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Tous les enfants doivent grandir en sachant leur importance - ils sont des êtres humains précieux qui méritent l'amour et le respect et une maison où ils sont protégés.<br />
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Comme nous le savons tous, les enfants détiennent les clés d'un avenir brillant avec des possibilités dans une société d'égaux. Notre rôle en tant que société est d'encourager et aider les gouvernements à adopter des stratégies plus efficaces et adaptés, en donnant la pleine expression <a href="http://www.lapresse.ca/multimedias/le-drame-ignore-des-enfants-autochtones/">des droits de protection aux enfants et aux jeunes</a>.<br />
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Aucune route ne relie les communautés nordiques</h4>
Aucune route ne relie les collectivités de la région du Nunavik entre elles ou au sud. Le transport aérien fournit des liens tout au long de l'année pour les denrées alimentaires et d'autres produits nécessaires non périssables lesquels sont transportés par bateau durant l'été. Localement, les Inuits comptent sur les motoneiges, VTT et bateaux à moteur pour la chasse, la pêche et le piégeage s’ils veulent visiter des membres de leurs familles dans les communautés voisines. Ces communautés sont au moins 200 km plus loin requérant 6 heures de route pour visiter un parent ou ses enfants en VTT ou en motoneige.<br />
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Les enfants sont plus vulnérables quand ils sont retirés de leur famille d'origine</h4>
Par conséquent, les enfants sont plus vulnérables quand ils sont retirés de leur famille d'origine. Quand ils sont retirés non seulement de leurs familles, mais de leur communauté, les enfants perdent l’opportunité d'être élevés par leurs propres familles, dans leurs propres communautés. Et ils perdent le filet de sécurité des personnes qui les connaissent et les surveillent. Ce n'est pas un système infaillible, mais c'est certainement mieux pour leur protection que quand ils sont à des milliers de kilomètres.<br />
<br />
Des projets comme le mien sont ancrés dans la réalité, mais ils doivent être sur la même page que d'autres projets pour exister. Dans ce cas, il est important de travailler avec d'autres organisations similaires : celles de Mary Ellen Turpel Lafond, Melanie Marks, Mark Gifford, Village d'enfants SOS, Linda Day, Lise Cadieux.<br />
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Comme leurs parents, arrachés à leurs familles et envoyés dans les pensionnats, une ou deux générations plus tard, <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/12/des-enfants-rendus-plus-vulnerables-par.html">les Premières Nations et les enfants Inuit sont également déracinés</a> de leurs communautés et rendus plus vulnérables par l'impact des trop nombreux placements qui ne tiennent pas compte de leurs besoins. Ils sont aussi arrachés à leur culture et à leur langue parce que leurs parents sont incapables de les élever dans des conditions qui favorisent leur plein développement. LES ENFANTS ONT BESOIN D’UNE VOIX.<br />
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La plupart des enfants en famille d'accueil, sinon tous, ont <a href="http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1744-6171.2008.00134.x/full">l’expérience de sentiments de confusion</a>, de peur, d'appréhension de l'inconnu, de perte, de tristesse, d'anxiété et de stress.<br />
<br />
Ces sentiments et expériences doivent être abordés et traités tôt pour prévenir ou diminuer les résultats de la santé mentale et du développement qui affectent l'expérience éducative d'un enfant et la qualité de vie a l'âge adulte. Une orientation systémique pour tous les enfants qui entrent dans une famille d'accueil est proposée comme une intervention préventive qui traite des expériences associées des enfants en famille d'accueil.<br />
<br />
Il y a des moments où il est tout à fait justifié de retirer un enfant de sa communauté, mais je ne suis pas convaincue que les enfants doivent être retirés et envoyés a des centaines de kilomètres sur ou hors du territoire.<br />
<br />
Les Inuits doivent relancer leurs valeurs familiales et les revigorer en tenant compte de problèmes sociaux complexes: les familles ont besoin de nouveaux outils. J'accorde ma <a href="http://apihtawikosisan.com/wp-content/uploads/2012/04/InuitWay_e.pdf">confiance aux Inuits</a>, qui ont toujours été des personnes travaillantes et persévérantes avec leur grande capacité d'adaptation à chercher et à trouver des solutions à leurs problèmes.<br />
<br />
Mon intention est de travailler pour les enfants, afin que les choses se produisent autrement. Je pense que les mères devraient avoir tout l'instruction qui peut leur être donnée parce qu'elles ne sont pas dissociables de leurs enfants.<br />
<br />
Clairement, l'éducation doit en faire partie, de manière à permettre à tous (hommes et femmes) de connaître le droit de la famille à l'égard de la loi et donc être mieux préparés lorsque confrontés à des cours de justice.<br />
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<h4>
Le droit de la famille est un outil complexe qui doit être compris</h4>
Malgré tous mes efforts pour voir le placement des enfants sur ou hors du territoire comme une solution adéquate, j'ai souvent pensé que les animaux sont mieux traités que de nombreux enfants. Nous ne penserions jamais de déplacer notre chien de 19 à 56 chenils; nous aurions certainement trouvé une meilleure solution, plus permanente.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-7092357067351136722016-08-23T15:50:00.000-07:002017-11-16T05:53:43.497-08:00Le résultat du placement interculturel porte la semence de l'aliénation de soi <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-kXkBvscqVqU/WChYPdeus4I/AAAAAAAABAk/jpZwCQKaBfIw_nuwAbyVogrJCHaXhu5QQCLcB/s1600/20160913_163133.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://3.bp.blogspot.com/-kXkBvscqVqU/WChYPdeus4I/AAAAAAAABAk/jpZwCQKaBfIw_nuwAbyVogrJCHaXhu5QQCLcB/s200/20160913_163133.jpg" width="150" /></a></div>
Pour les enfants du Grand-Nord blanc, une autre solution que le placement doit être mise de l'avant. Quelle que soit la solution utilisée, elle ne doit pas provenir de l'idéologie actuelle. Les enfants ont besoin d'être en sécurité, mais ils ont aussi besoin d'être parmi leur peuple.<br />
<br />
En 2014, j'ai rencontré Mark, un jeune Inuk au magasin général des Cantons de l'Est. Mark savait qu'il était Inuk, mais ne savait pas la communauté dont il provenait, pas même les noms de ses parents. Et il ne parlait pas l'inuktitut. Mon sentiment qu'il avait été dépouillé de son identité était rattachée au souvenir d'une petite fille qui aurait pu avoir le même sort, n’eussent été que ses parents ne se soient déplacés vers le Nord pour obtenir les papiers d'adoption quand, à six ans, elle devait entrer à l’école.<br />
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<a name='more'></a><br />
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Bien sûr, chaque histoire est unique, mais le résultat, bien que différent pour chaque enfant, porte les germes de l'aliénation de soi-même.<br />
<br />
Ma rencontre avec Dolores était inhabituelle dans le sens où nous étions toutes deux sur notre départ d'un établissement et invitées à sortir aux portes de sortie. Il y eu un moment de malaise, où ne sachions ce qui allait se passer. Nous nous sommes finalement assises et après avoir échangé pendant quelques minutes pour lui parler de mon but, j’ai pris ces notes sur son histoire.<br />
<br />
À 75 ans, Dolores, une femme articulée de la Nation Lil'wat Nation, ne vit pas sur une réserve. Elle a un compagnon qui ne la tire pas vers le bas, même s'il est coincé dans le passé. Dolores m'a raconté un peu de son histoire et je tiens à informer mes lecteurs du coût associé à d'être placé dans <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2016/08/tout-est-en-train-de-changer-lavenir.html">une autre culture</a>. Je pense que c’est une nourriture intéressante pour l’esprit.<br />
<br />
J'ai rencontré Dolores à la fin d'une longue et chaude journée. Il aurait été agréable d'être près de la piscine, il faisait tellement chaud. Mais nous étions dans une bibliothèque, recherchant la fraîcheur de leur air conditionné alors que nous allions bavardé sur les conditions de vie dans les communautés autochtones. Je traduis ce que Dolores m’a dit en espérant respecter l’intention de son discours de façon intégrale.<br />
<br />
«J’ai été enlevée à ma famille et de la communauté de Whistler quand j'avais deux ans et j’ai été mise en adoption un an plus tard; des informations avaient été falsifiées dans mon fichier CAS. Mon père avait été désigné comme étant «un huitième Indien». Élevée dans un milieu urbain, j'ai grandi avec une soeur dans une famille blanche et je me suis considérée blanche jusqu'à l'âge de 23.<br />
<br />
Outre le fait que je bronzais bien l'été, nos parents ne faisaitent aucune différence entre nous. Ma mémoire de cette famille est celle d’une famille émotionnellement intense. Je me suis sentie acceptée et aimée néanmoins. Je participais à l'église, la musique, et les guides deu mouvement scout faisaient partie de nos vies.<br />
<br />
Aujourd'hui, je reconnais la violence dans la famille, mais j’ai eu tellement de relations violentes à travers ma vie d'adulte, celle de la famille ne m'a jamais impressionné beaucoup. Il y avait un pattern de violence domestique envers nous, les filles, qui ont été couvertes de honte alors qu’on nous criait après souvent.<br />
<br />
Mais pour moi, la vraie violence est plus sur ce que ma famille m’a caché. Ils n'appellent pas ça mentir, ils n’ont jamais parlé de ce sujet. Ces parents bien intentionnés coopéraient au processus d'assimilation par leur besoin urgent d'aider un enfant pauvre, me préservant de me retrouver sans abri, toxicomane ou psychologiquement marquée.<br />
<br />
A 23 ans, je n'avais jamais entendu ma langue parlée, et je n’avais aucune information sur ma culture spécifique. Ce que je comprenais, c’était, que, fondamentalement, j'avais grandi dans un système qui me disait de ne pas exister, sauf comme un objet à être programmé dans la société dominante.<br />
<br />
Quand je découvris enfin la vérité, j’ai commencé à chercher ma mère. Au début, c’était positif et très enrichissant parce que ma mère m'a présenté à ma Nation perdue et à ma grande famille, mais dès le début de la relation, c’est devenu clair qu'il y avait un fossé "plus grand que les montagnes qui nous séparaient". Mes deux enfants avaient encore plus loin à aller pour rejoindre l’«autochtonie», leur père étant blanc. Mon éducation blanche représentait un obstacle majeur et nous avons cessé de nous visiter.<br />
<br />
Dolores était tellement blessée qu'elle se sentait déchirée. Elle a ensuite essayé de tendre la main à son père, mais il était mort quelques années auparavant, mort grâce à la boisson.<br />
<br />
A partir de là, j'ai essayé de reconstruire ce que je pensais que j'aurais été, mais c’était une tâche impossible. Il a fallu des années de deuil et des larmes de désolation avant que je ne sois en mesure de laisser aller mon désir de parler la langue dans laquelle je suis née et d’agir comme mon peuple. Je ne pourrai jamais apprendre tous nos protocoles et les maîtriser.<br />
<br />
Cette quête en spirale a mené à des comportements dangereux, à boire beaucoup et généralement à être désagréable à ma famille adoptive. Des mois de maladie et une dépression suicidaire, elle a été dominée par la douleur qu'elle ressentait et elle a mis sa vie en danger.<br />
<br />
Je me suis sentie "coupée en deux Dolores différentes: l'une à la maison avec ma famille blanche, l'autre travaillant dans un organisme autochtone. Mon mariage a pris fin puisque mon mari était incapable d'accepter ou de comprendre cette femme sauvage. Lorsque je passais en mode "blanc", j'oubliais les protocoles et mes amis autochtones peinaient à me reconnaître mettant mes nouvelles amitiés autochtones en danger.<br />
<br />
Une vie pleine de «premières» m'a probablement sauvée. J'ai appris à faire du travail de perles, des paniers d'aiguilles de pin, de prendre part à des powwows, en essayant de rattraper 23 ans d'identité autochtone. Fâchée au sujet de la perte de ma culture autochtone, je pleurais et rejetais la direction blanche qu’on m’avait donné comme enfant.<br />
<br />
Mais, culturellement, j’étais confuse. Pendant six ans, je me suis promenée dans un état de deuil déroutant. Finalement, grâce à une cérémonie, tout en apprenant à jouer du tambour, j'ai trouvé une sorte de paix et apporté un tout nouveau sens à être autochtone dans tous les niveaux de mon corps, de mon âme et de l'esprit ".<br />
<br />
Le clivage provoqué par cette rupture d'identité a causé une douleur intense à cette femme jusqu'à ce qu'une aînée lui apprenne une leçon puissante. Déjà dans la 40taine, l’aînée lui a donné un précieux conseil lors d'une cérémonie. Elle m'a dit que "les gens peuvent essayer de vous faire du mal, mais ils ne peuvent pas changer qui nous sommes». Depuis ce moment, Dolores a commencé à croître.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-_PHrQfdT-ZQ/V8YRD7DT3MI/AAAAAAAAA6g/zO_tDYgoWukjGmS2Cz7AKLv5Kd3lOea5wCLcB/s1600/20160830_123518.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="150" src="https://2.bp.blogspot.com/-_PHrQfdT-ZQ/V8YRD7DT3MI/AAAAAAAAA6g/zO_tDYgoWukjGmS2Cz7AKLv5Kd3lOea5wCLcB/s200/20160830_123518.jpg" width="200" /></a></div>
«Bientôt, il y aura une réunion de réconciliation dans notre ville et il y aura aussi la possibilité de jouer du tambour durant les événements. Je prévois faire environ 40 paniers d’aiguilles de pin-pour remettre en cadeau à des parents qui y participent ".<br />
<br />
L'histoire de Dolores est pas unique. Au lieu d'être à la maison avec leurs parents, frères et sœurs, des <a href="http://www.cdpdj.qc.ca/Documents/CCCYA_rapport_UN_2012.pdf">dizaines de milliers d'enfants des Premières nations</a> sont dans des foyers d'accueil, chez des parents éloignés ou vivant dans des institutions (2011 statistiques).<br />
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Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-26402873164608510892016-08-18T12:40:00.002-07:002017-07-21T09:03:57.930-07:00Tout est en train de changer-l’avenir doit être ré-arrangé<a href="https://3.bp.blogspot.com/-11AB6If_Iv4/WChZR04SyiI/AAAAAAAABAw/ECnFeNSaJfY-X6qARMsFONznPRCPocwSQCLcB/s1600/20160913_163258.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://3.bp.blogspot.com/-11AB6If_Iv4/WChZR04SyiI/AAAAAAAABAw/ECnFeNSaJfY-X6qARMsFONznPRCPocwSQCLcB/s200/20160913_163258.jpg" width="150" /></a>Les placements transculturels des enfants Inuit sont plus complexes que ce qui semblerait à première vue. Les enfants sont souvent placés dans des familles blanches pendant des années et parfois ne rentrent jamais chez eux.<br />
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Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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En dehors de la <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/12/des-enfants-rendus-plus-vulnerables-par.html">déconnexion culturelle</a> des enfants avec leur communauté et leur famille de naissance, ces enfants sont confrontés à des défis supplémentaires qu'ils vont porter tout au long de leur vie adulte.<br />
<br />
Lorsque les enfants sont retirés de leurs communautés nordiques et de leurs familles, ils se voient refuser les liens d'attachement et d’amour entre leurs amis, leurs familles, leurs communautés et eux-mêmes, tout en transformant des parents blancs en sauveteurs. Cela ne veut pas dire que les parents de substitution ont une moindre capacité à aimer. Prendre un enfant est un bel acte montrant la capacité à donner et à nourrir.<br />
<br />
Mais je soutiens que, quand un groupe dans la société maintient une position de domination sur un autre groupe, elle reflète nécessairement le cadre du racisme institutionnalisé systémique et la discrimination. Cet abus de pouvoir témoigne de notre passé de colonisateurs en ce qui concerne cette population isolée. N’est-ce pas une <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/07/la-famille-est-dimportance-vitale-pour.html">tentative d'assimiler l'enfant</a> Inuit dans la société canadienne?<br />
<br />
Cet enfant est appelé à disparaître dans la société blanche à travers l'amour, les mensonges et l'idéologie? Je me demande sérieusement si l’on peut penser que cet acte d'assimilation n'aura pas d'impact durable sur la vie des gens qu'il est censé aider. Pendant seulement une minute, contemplez si c’était notre enfant qui était pris et assimilé dans une autre société. L’ayant privé d'un contexte politique, historique, spirituel, linguistique et culturelle, pourquoi sommes-nous surpris quand cet enfant grandit en un adulte en colère et avec le sentiment d’être dissocié et déconnecté de ses deux cultures.<br />
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Quand je parlais à Dolorès, une femme d’une Première Nation près de Whistler, elle a déclaré: «Il m'a fallu 65 ans pour mettre tout cela ensemble et de laisser aller mes racines brisées". Déplacée dans un centre urbain à l’âge de 2 ans, elle a lutté toutes ces années pour trouver un sentiment d'appartenance culturelle à sa communauté d'origine.<br />
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Mon projet <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> est à la recherche d'une alternative aux placements hors du territoire.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-11048256026075265002016-07-21T03:55:00.001-07:002018-01-20T04:08:59.114-08:00Ensemble, écoutons pour connaître les histoires de la Nation Inuite<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-5sLhVNuU7sU/WCha0LI2htI/AAAAAAAABBI/n2_nLXtLwQUCDhpuxLHgrs5XgQK5qozLACLcB/s1600/20160922_205103.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://2.bp.blogspot.com/-5sLhVNuU7sU/WCha0LI2htI/AAAAAAAABBI/n2_nLXtLwQUCDhpuxLHgrs5XgQK5qozLACLcB/s200/20160922_205103.jpg" width="150" /></a>Lorsque nous voulons comprendre les gens, la meilleure façon de le faire est de demander leurs histoires. Ma marche de 8000 kilomètres à travers le Canada est une manière d’établir une CONNEXION. C’est aussi une merveilleuse façon de connecter des gens.<br />
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Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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<a name='more'></a><br />
<h4>
Les éléments personnels de leur vie sont le point de départ essentiel </h4>
Quand les gens ordinaires peuvent trouver des endroits sûrs où ils peuvent raconter leurs propres histoires, ils veulent être sûrs que leurs voix sont entendues. Les éléments personnels de leur vie sont le point de départ essentiel pour une histoire.<br />
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Quand les gens partagent leurs moments de transition de vie, leurs motivations profondes font surface et ce sont ces instants qui touchent le cœur des autres. Ces partages sont au cœur de puissantes réalités sociales.<br />
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<h4>
Les histoires permettent de remettre en question le statu quo</h4>
Les histoires permettent de remettre en question le statu quo et d'envisager de nouvelles façons de faire face à chacune de nos histoires personnelles, ainsi que d’entrevoir des changements. Les histoires deviennent de précieuses ressources quand tant de choses que nous avons prises pour acquis dans notre monde éclatent en morceaux.<br />
<br />
<h4>
Les cultures sont définies par leurs histoires</h4>
Les cultures sont définies par leurs histoires. Les histoires que nous racontent notre famille, nos traditions, nos expériences partagées, deviennent des histoires dominantes. Cependant, les histoires qui nous unissent sont celles qui reconnaissent notre interdépendance, celles de la communauté qui met en valeur le travail sur la santé environnementale et la croissance, et celles qui illustrent les joies de travailler ensemble pour un monde meilleur.<br />
<br />
Vous vous demandez pourquoi je parle des histoires. Ce n’est pas mon intention de donner une réponse compliquée, mais il se pourrait bien que ce le soit.<br />
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<h4>
Je travaille au nom d'un peuple dont les histoires restent en grande partie hors des journaux </h4>
Je travaille <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/06/la-realite-des-inuit-est-preoccupante.html">au nom des personnes qui sont rarement entendues</a>, un peuple dont les histoires restent en grande partie hors des journaux dans le spectre de la crise climatique et des bouleversements économiques affectant notre pays. Ces personnes vivent dans des zones au-dessus de la ligne des arbres, avec peu d'accès à ce que nous prenons pour acquis dans le Sud-bonne santé, de la nourriture abondante, un logement adéquat et des <a href="http://www.ledevoir.com/politique/quebec/490095/developpement-social-des-leaders-inuits-pourfendent-la-dpj">collectivités sécuritaires</a>.<br />
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<h4>
Les <a href="http://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/201607/18/01-5002121-caroline-monnet-redonner-une-fierte-aux-autochtones.php">femmes Inuit </a>donnent du pouvoir à des personnes de leurs communautés </h4>
Néanmoins, je peux vous dire que les femmes se concentrent non seulement sur les problèmes qui affligent leurs communautés, elles donnent du pouvoir à des personnes de leurs communautés inuites qui travaillent pour le changement. Elles se libèrent afin de responsabiliser les autres.<br />
<br />
Leur travail est de raconter des histoires à travers leur expérience. Ce sont des guérisseurs apportant une connexion entre les jeunes et les anciens des communautés, elles participent à des histoires qui rejoignent les gens par leur vérité, leurs défis et leurs manières.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-68277895342063170012016-07-12T04:26:00.000-07:002018-01-20T04:09:52.384-08:00On doit se concentrer sur les voix, les préoccupations et les réalités des filles<h4>
La violence est une réalité pour beaucoup de filles du Canada</h4>
Il est nécessaire de se concentrer sur les voix, les préoccupations et les réalités des filles.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-ALwtfkko5CI/V41Fr5ifDgI/AAAAAAAAA2k/S_EuBN3SgvE_t3GprixtP7ItNblSk9OZgCLcB/s1600/25-P75-103-S1-179.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="160" src="https://3.bp.blogspot.com/-ALwtfkko5CI/V41Fr5ifDgI/AAAAAAAAA2k/S_EuBN3SgvE_t3GprixtP7ItNblSk9OZgCLcB/s200/25-P75-103-S1-179.jpg" width="200" /></a>La violence physique contre les enfants est rarement médiatisée car les enfants ne disposent pas d'une VOIX. Par exemple, quand une petite fille Inuit m'a montré les marques de violence physique, on m'a dit de ne pas en parler, sinon sa famille saurait que nous étions après eux et pourrait la battre encore. Pour les hommes, les frustrations sont liées à leur incapacité à fournir à leurs familles les besoins de base ainsi que les exigences de la famille pour certains aliments, vêtements, etc. Pour les femmes, c’est le fardeau des responsabilités à la maison et le manque d'espace et de soutien.<br />
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Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de <a href="http://www.ledevoir.com/politique/quebec/490095/developpement-social-des-leaders-inuits-pourfendent-la-dpj">protection de leurs enfants</a>.<br />
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<a name='more'></a><br />
<h4>
L'ombre de la honte </h4>
Il est nécessaire de construire un sentiment de communauté parmi les filles afin qu’elles se voient comme des ressources, comme supports et comme des alliées qui vivent des luttes similaires. Cela leur donnerait une chance de communiquer de manière à améliorer leur propre sécurité au lieu de se retirer dans l'ombre de la honte.<br />
<br />
<h4>
Les filles sont souvent confrontées à des pressions</h4>
Les filles sont souvent confrontées à des pressions de se livrer à des activités sexuelles. La chance de tout enfant autochtone de grandir sans une expérience d'abus ou de vivre sans les conséquences de l'alcoolisme est presque inexistante.<br />
<br />
Les filles sont également confrontées à des pressions de se livrer à une activité sexuelle et en raison de facteurs tels que la pauvreté, les pressions sociales, la non-application des lois, les filles sont plus vulnérables à toutes les formes de violence, y compris la violence sexuelle: le viol, les abus sexuels, l'exploitation sexuelle et même la traite.<br />
<br />
La violence sexuelle, y compris les maladies sexuellement transmissibles, ont des effets dévastateurs sur la santé de tous les enfants, mais les filles sont plus vulnérables aux conséquences des rapports sexuels non protégés et prématurés.<br />
<br />
Afin de briser le silence, la violence contre les filles et les jeunes femmes doit être reconnue par les autorités locales, les équipes d'application de la loi et les décideurs politiques. Plus que cela, les communautés doivent prioriser la prévention de la violence dans les communautés inuites.<br />
<br />
<h4>
Des impacts négatifs sur la santé mentale des filles et des garçons</h4>
Les problèmes de santé émotionnels sont très répandus chez les filles dans le cadre des expériences de socialisation de genre qu'elles rencontrent dans leur nouveau contexte culturel. La socialisation des genre est identifiée comme un facteur important dans la santé mentale des jeunes. La télévision, l'Internet a changé les attentes des jeunes pour répondre aux normes idéalisées de la féminité et la masculinité lesquelles créent de nouvelles pressions. Tous sont influencés par les stéréotypes sur les filles, les garçons, les femmes et les hommes. Cela a des impacts négatifs sur la santé mentale des filles et des garçons.<br />
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<h4>
Les femmes sont harcelées et agressées même par la police </h4>
La violence a commencé dans les pensionnats. Les parents, endommagés par leur expérience de viol, de violence physique et psychologique, continuent de perpétuer le cycle de la violence à l'âge adulte avec leur partenaire intime. Il y a aussi des agressions à caractère raciste. Les femmes sont harcelées et agressées même par la police. Leur marginalisation et les stéréotypes évidents au sein de notre pays blanc, industrialisé, hétérosexuel, avec son discours dominant, les conduits à être stigmatisées et soumises à toutes sortes d'abus dans un monde socialement isolé.<br />
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<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-91304320014021002942016-07-03T08:37:00.000-07:002017-10-29T11:56:58.838-07:00Mes connaissances ressenties et mon expérience régissent mes actions<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-5NnwE7yNDB4/V41GYoissFI/AAAAAAAAA2s/18LBrZPWu6AUPirM9yqwFsFE7Z74oH1DgCLcB/s1600/hand-house.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://4.bp.blogspot.com/-5NnwE7yNDB4/V41GYoissFI/AAAAAAAAA2s/18LBrZPWu6AUPirM9yqwFsFE7Z74oH1DgCLcB/s200/hand-house.jpg" width="148" /></a></div>
Comme vous le savez, je ne suis pas, ni ne serai jamais Inuit. Mais quand je travaillais parmi eux, j'ai beaucoup appris d'eux. Malheureusement, dans la ligne de mon travail en matière de protection, je fus confrontée à une structure avec trop de bureaucratie apportant avec elle de nombreux murs pour les femmes Inuit et tellement d’embûches que les femmes recevaient rarement les avantages de <a href="http://aurafreedom.org/reports-view/a-life-of-dignity-for-inuit/">la justice</a>.<br />
<br />
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b><br />
Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<h4>
Utiliser mes compétences pour prendre soin des enfants vulnérables</h4>
Tout a commencé quand je suis allée travailler au département de la protection de la jeunesse. A l'époque, je pensais, à tort, que je serais en mesure d'utiliser mes compétences pour prendre soin des enfants vulnérables qui avaient besoin de protection. De plus, mes compétences pédagogiques auraient dû me venir en aide pour aider les mères et les grands-mères qui prenaient soin des enfants. Toutefois, la triste réalité est que je me suis sentie dirigée comme un pompier en cours d'exécution, d'une crise à l'autre, sans avoir le temps de réfléchir sur ce qui se passait, ni encouragée à faire autrement, tels que de faire un travail de prévention.<br />
<br />
Voici comment ça allait: quand nous entendions de quelqu'un qu’un enfant pourrait avoir été maltraité, on nous disait "Mettez de l'intensité sur cette famille" et quand nous allions à la Cour, on nous prévenait «Préparez-vous pour le cirque". Que pensez-vous de ces deux phrases?<br />
<br />
Comme c’était difficile de faire ce que mon cœur désirait, je décidai que je devais trouver une autre façon d'aider les enfants Inuits. A cette époque, je ne savais pas ce que ça devait être, mais je savais que quelque chose devait être fait.<br />
<br />
<h4>
Le projet a commencé à germer dans mon esprit</h4>
Je crois que rien ne se passe pour rien. Parfois, nous ne savons juste pas pourquoi. Alors que les mois passaient, le projet a commencé à germer dans mon esprit. J'étais toujours dans ma pratique du travail social à l'époque, mais quelque chose au fond de moi a commencé à prendre forme. Je me documentais sur des modèles de soins d'enfants.<br />
<br />
Ce n’est pas à moi de travailler la façon dont cela sera mis en place. Je fais confiance aux Inuits qui ont de meilleures notions des besoins de leurs enfants. Mais je pense que si je peux sensibiliser la population canadienne sur les enjeux présents et amener les gens à en parler, je pourrai aider à trouver une solution viable. Je mets la solidarité comme valeur au premier plan pour promouvoir une solution pour les enfants et leurs mères qui éprouvent tant d'obstacles à protéger leurs enfants.<br />
<h4>
<br />Les impacts sur les enfants et leurs mères</h4>
Comme tout ce qui compte, c’est un projet à long terme. Fondamentalement, quand je suis devenue consciente de certaines de leurs enjeux, cela a résonné en moi comme un appel. J'ai mesuré les impacts sur les enfants et leurs mères, et je me sentais la responsabilité d'informer les Canadiens pour que l’on devienne de bons voisins pour les Inuits. La SOLIDARITÉ est une valeur à laquelle j’adhère.<br />
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<br />
Le Nord n’est probablement pas le seul endroit où il y a trop de joueurs avec leurs propres ordres du jour et des scripts trop bien écrits qui mettent l'accent sur l'importance de la protection de l'enfance à l'exclusion de la compréhension du contexte familial.<br />
<br />
<h4>
Marcher 8000 kilomètres à travers le Canada</h4>
Je marche 8000 kilomètres à travers le Canada parce que je me sens connectée aux femmes et aux enfants Inuit. Il existe des services juridiques au Canada, mais qu’en est-il de l'accès à la justice?<br />
<br />
<h4>
Réduire les inégalités dans le traitement de la justice</h4>
Je veux faire des levée des fonds pour une maison refuge/maison de répit pour chaque collectivité de manière à réduire le nombre de placements des enfants Inuit sur ou hors de leur territoire. Et nous devons réduire les inégalités dans le traitement de la justice en s’assurant que tous connaissent leurs droits. L’oppression est enracinée dans les structures du sexisme et du racisme et la justice reflète certaines valeurs de notre société qui ont besoin d'être changé pour toutes les femmes.<br />
<br />
Je raconte "ce que j'ai vu". Je ne peux pas représenter toutes les histoires de l'ensemble des communautés. Certaines communautés réussissent mieux que d'autres.<br />
<br />
<h4>
Mes connaissances ressenties et mon expérience sont dignes de confiance</h4>
Je ne prétends pas être une experte. Je parle de mon expérience, en tant que témoin et je cherche à englober notre humanité collective. Je donne la parole à mes perceptions. Mes connaissances ressenties et mon expérience sont dignes de confiance. Mon intention régit mon choix de mots en rappelant les événements. Mes actions pendant ma marche sont guidées par ma conscience de la réalité des Inuit dont j'ai été témoin.<br />
<h4>
<br />Le surpeuplement dans les domiciles crée des conditions peu optimales</h4>
Je sais qu'il n'y a pas de routes dans les 53 communautés Inuit du Canada, 14 au Nunavik; la plupart n'ont aucun juge qui y réside pour un processus rapide de la loi; peu de maisons d’hébergement pour les femmes; moins de services et peu de programmes culturellement appropriés. Les femmes font face à l’itinérance invisible de peur de perdre leurs enfants et confrontent des coûts élevés pour les billets d'avion quand elles rencontrent l'incidence de la violence conjugale. Le surpeuplement dans les domiciles crée des conditions peu optimales pour des relations harmonieuses.<br />
<br />
Je travaille avec ce que je sais et ces connaissances me gardent sur le chemin. Le retrait des enfants à la garde de leur mère ou la menace de les retirer sans fournir des ressources pour soutenir les mères perpétue la culture de blâme et ne parvient pas à réduire les effets de l'exposition des comportements violents sur les enfants.<br />
<br />
<h4>
Les collectivités jouent un rôle central et crucial</h4>
Je me présente comme un être humain, et non pas comme une race ou un peuple. Je suis inclusive. Préconiser une approche inclusive, c’est reconnaître d’emblée que les collectivités jouent un rôle central et crucial dans la mise en œuvre de toute politique visant à améliorer le sort de tous les enfants, et exprimer l’intention ferme de renforcer tout pouvoir actuel des communautés pour mettre en place des conditions d’accessibilité répondant spécifiquement aux besoins et intérêts de leur population.<br />
<br />
Parce que je suis un enfant, parce que je suis une mère, parce que, maintenant, je suis une grand-mère, je choisis de vivre dans un monde où le soleil se lève au-dessus de la tête de chaque enfant.<br />
<br />
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui </b>est une initiative d'engagement pour aider les enfants à recevoir des soins affectueux, un environnement protecteur et stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux dans une maison-refuge ou de répit assurant leur sécurité dans leur propre communauté.<br />
<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-3520513556743471072016-06-12T07:35:00.000-07:002017-10-29T11:39:48.632-07:00Marcher courbe l’esprit<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-CHN3oTK9KUg/V41HAA04ntI/AAAAAAAAA20/QYq6ootjeLA6YtxPsMwRT-2fJHMbKGgXQCLcB/s1600/20160122_090325.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://1.bp.blogspot.com/-CHN3oTK9KUg/V41HAA04ntI/AAAAAAAAA20/QYq6ootjeLA6YtxPsMwRT-2fJHMbKGgXQCLcB/s200/20160122_090325.jpg" width="150" /></a></div>
Ayant déjà entamé 5582 kilomètres sur 8000 kilomètres, mon plan est de continuer à marcher d'Ouest en Est de Rossport, Ontario au comté de Victoria, NB, depuis avril 2016- pour sensibiliser les Canadiens et amasser des fonds pour une maison-refuge pour les enfants afin qu’ils restent dans leurs communautés du Nord.<br />
<br />
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b><br />
Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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<br />
<h4>
Les bénédictions qu’offre la marche</h4>
Marcher courbe l’esprit, agresse le corps, inonde les sens et fraye les nerfs. À partir du moment où vous rencontrez l'inconnu, votre ancienne identité tombe et vous devez marcher sans elle. La ventilation de l’esprit et les possibilités auxiliaires de transformation-en plus d’un enseignement spirituel sont les bénédictions réelles qu’offre la marche.<br />
<br />
<h4>
Travailler ensemble nation à nation est possible</h4>
J'ai lu, et j’en suis venue à croire qu’avec le voyage vient un bonus, une "valeur ajoutée" dans la croyance que travailler ensemble nation à nation est possible. Plus je sors de ma zone de confort et de mes anciennes notions préconçues, plus je suis ouverte à voir ce qui est et à l’accepter avec grâce, et plus je suis témoin tous les jours des autres vivant dans d'autres régions du Canada. De plus je vois que NOUS sommes tous pareils.<br />
<br />
Je n’aurais jamais deviné que je marcherais pieds nus parfois. Je n'aurais pas cru que je pourrais rester dans un magasin pendant deux heures et ne rien acheter, simplement là, à bavarder avec une personne locale sur la vie dans son monde. Je n'aurais pas rencontré les gens drôles qui m'ont amené des larmes aux yeux et créer l'ouverture de mon âme. Je n'aurais pas vraiment compris les leçons, le respect et la gentillesse de ma nouvelle amie Sharon de la Nation Salish si elle ne m’avait pas raconté son histoire. Je n'aurais pas vu l'incroyable fierté et l'habileté respectueuse des petits enfants si je n'étais pas allée à la parade du 24 mai à Victoria.<br />
<br />
<h4>
Confrontée à un paradoxe</h4>
Pour vivre avec ma vision, je suis confrontée à un paradoxe. Rester souple tout en trouvant des moyens créatifs pour intégrer les rêves des autres avec le mien me pousse à me demander comment ma vision peut permettre la diversité.<br />
<br />
<br />
<h4>
Pourquoi penser aux Inuits?</h4>
Plusieurs informations doivent être diffusées. Plusieurs communautés autochtones vivent des situations similaires aux leurs. Pourtant, il y a des différences. Ce sont ces aspects non connus du public en général qui me donnent le goût de parler de leur contexte. Aucune route ne relie les communautés de la région entre elles ni au sud du Québec. Le transport aérien assure les liens toute l’année. Les aliments non périssables et les autres marchandises nécessaires sont acheminés l’été par transport maritime. Localement, les Inuits dépendent des motoneiges, des VTT et des embarcations à moteur pour les activités de chasse, de pêche et de piégeage ainsi que pour rendre visite aux membres de leur famille vivant dans des communautés avoisinantes.<br />
<br />
<h4>
Les Inuits doivent renouer avec leurs valeurs</h4>
La réalité d’aujourd’hui ne signifie pas cependant que les valeurs des Inuits par rapport à la famille ont été oubliées. Les Inuits doivent renouer avec ces valeurs et leur donner un souffle nouveau en prenant en considération que les problèmes sociaux sont plus complexes aujourd’hui et que les familles ont besoin de nouveaux outils. Les Inuits du Nunavik ont toujours été un peuple travaillant et persévérant qui a une très grande capacité d’adaptation et cherche à trouver des solutions aux problèmes.<br />
<br />
Dans l’économie traditionnelle, les Inuits participaient pleinement aux activités, partageaient les tâches pour le bien de la famille et de la famille élargie et enseignaient aux jeunes les compétences et les normes sociales essentielles à la survie. La transition entre le mode de vie traditionnel et leur mode de vie moderne a aussi un impact majeur sur eux.<br />
<br />
<h4>
Les valeurs inuites devraient être ramenées</h4>
Les valeurs inuites devraient être ramenées ou tout simplement dynamisées pour le bien-être des communautés inuites. Le changement doit être enraciné dans les communautés et pris en charge par des services conçus et livrés par leurs intervenants. Plus que jamais les parents et les dirigeants aux niveaux local et régional doivent devenir des modèles de la vie réelle pour les jeunes et susciter la fierté d'être Inuit, la force de persévérer et la confiance nécessaire pour réussir.<br />
<b><br /></b>
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> est une initiative<br />
d’engagement pour aider des enfants qui ont besoin de soins et de protection, d'amour et d’un<br />
environnement stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux de sécurité, de<br />
logement et d'éducation.<br />
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<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-10131048429671297262016-06-01T16:07:00.002-07:002017-07-21T09:15:35.019-07:00La signification spirituelle de la vérité et de la réconciliation<h4>
La signification spirituelle de la vérité et de la réconciliation</h4>
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-azY5iR47BdU/WXIoen9caaI/AAAAAAAABQY/I7sILBhiySIvmXlWOEgVGgIQ1Oeb9O03QCLcBGAs/s1600/12400994_10154116090849380_7474655308417084592_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="130" data-original-width="97" src="https://2.bp.blogspot.com/-azY5iR47BdU/WXIoen9caaI/AAAAAAAABQY/I7sILBhiySIvmXlWOEgVGgIQ1Oeb9O03QCLcBGAs/s1600/12400994_10154116090849380_7474655308417084592_n.jpg" /></a>Je suis en attente pour continuer de marcher. Certaines personnes réagissent au fait que je ne marche pas constamment. Je reçois des questions comme «Ne vas-tu pas être en retard dans ta marche de 8000 kilomètres»? Quel est ton agenda? Si tu ne marches pas, quel est le sens »? <br />
<br />
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b><br />
Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
Je peux comprendre les gens qui réagissent de cette façon, mais cela n'est pas la façon dont cela fonctionne. Il y a les personnes avec lesquelles je veux connecter à prendre en compte. Les personnes que je souhaite rencontrer ont leur propre ordre du jour et parfois je dois attendre pour les rencontrer selon leur agenda. Quant aux gens de la rue, je les rencontre dans les cafés, dans les activités auxquelles je participe. Je dis oui aux pique-niques, aux réunions variées.<br />
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Le mot "quinuituq" signifie « patience profonde »</h4>
L'attente des choses est la marque de commerce de cette marche de 8000 km à pied. Je me sens un peu comme les Inuit quand ils se déplaçaient sur la toundra à la recherche d'un troupeau de caribous en empruntant un chemin vers le sud. Parfois, il fallait des jours avant de voir les corbeaux qui les alertaient à la venue des caribous. Ils s’agitaient sans doute mais attendaient encore.<br />
<br />
Mais comme vous le savez tous, plusieurs choses se passent quand nous attendons. On commence à regarder les choses différemment. On voit des choses que l’on ne verrait pas ou auquel l’on aurait pas vu ou prêté attention si nous étions actif. Des opportunités se présentent.<br />
<br />
L’activité pour le bien de l'activité serait une ornière dans ma marche. Donc, je prends le temps de me préparer pour les prochains rendez-vous pendant que je suis en attente. Ce n’est pas que j'aime attendre, mais je l'utilise au maximum. Tout d'abord, j’apprends à connaître la bibliothèque locale. Je tente de participer à toute activité à laquelle je suis intéressée et je demeure ouverte pour parler de ma marche. Je lis les journaux locaux et me familiarise avec les organisations et les organismes locaux qui pourraient avoir des informations dont j'ai besoin sur les tribus que je tiens tant à connaître.<br />
<br />
<h4>
Je demeure respectueuse des protocoles pour leur faire savoir mon but </h4>
C’est une question délicate: je veux être respectueuse des protocoles, mais en même temps, je dois leur faire savoir mon but. La Nation Inuit que je représente est aussi autochtone, donc, j’ai quelque chose que les Nations peuvent vouloir savoir. Ils partagent ensemble de nombreuses difficultés, mais il y a tout de même des différences entre leurs réalités.<br />
<br />
Un jour, j'étudiais les panneaux d'affichage à la bibliothèque. Il y avait deux rencontres intéressantes avec les Nations. En premier, je voulais comprendre la signification spirituelle de la vérité et de la réconciliation selon leur point de vue; en deuxième, j’ai pensé que je pourrais être invité en tant que conférencière dans un forum pour les femmes autochtones, ce qui me donnerait une excellente occasion de partager et d'apprendre plus sur le sort commun de toutes les femmes autochtones. Le focus du forum sur la justice représentait un appel. C’est vraiment incroyable ce que l'attente détient comme possibilité.<br />
<br />
Étonnamment, je ne suis pas surprise que le contenu de la réunion sur la réconciliation et la vérité ait été aussi doux. Chaque fois que j'écoute les orateurs autochtones, je suis surprise de leur douceur et de leur manière de raconter leur histoire. La force étonnante de tous les témoignages est un don.<br />
<br />
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-NbiH_IYc55w/V2gY4Hs6TDI/AAAAAAAAA0E/eTndliJRbmo6uzunDk3jldLPDTkLZABnQCLcB/s1600/20160616_113726.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-NbiH_IYc55w/V2gY4Hs6TDI/AAAAAAAAA0E/eTndliJRbmo6uzunDk3jldLPDTkLZABnQCLcB/s320/20160616_113726.jpg" width="240" /></a>L'attente est si pleine que j’ai peu de temps pour écrire. Je n’ai pas eu le temps d'écrire sur les entrevues téléphoniques que j'ai eues avec Radio-Canada Estrie avec Marie-Claude Barrette et Régean Blais quelques jours plus tard pour faire le suivi de ma marche. J’ai également été interviewée par Marie Villeneuve pour dire à son auditoire le sujet de mon projet de marche et son but. Dimanche, le 29 mai, j’étais à Chemainus pour parler de mon projet de marche pour qu'<b>aucun enfant ne fasse un détour pour retourner chez lui. </b>Samedi, le 25 juin, je ferai partie du Indigenous Women Forum à Duncan, BC pour parler des inégalités en <a href="http://aurafreedom.org/reports-view/a-life-of-dignity-for-inuit/">justice</a> pour les femmes Inuit, des stéréotypes et des éléments de racisme vécus par les Inuit.<br />
<b><br /></b>
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui </b>est une initiative d’engagement pour aider des enfants qui ont besoin de soins et de protection, d'amour et d’un environnement stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux de sécurité, de logement et d'éducation.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-26050079646221574232016-05-21T08:40:00.002-07:002017-07-21T09:18:35.488-07:00Des tensions majeures dans les communautés nordiques sont responsables de problèmes sociaux <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-Sgu9ETB4wHc/WXIpMMTFoFI/AAAAAAAABQc/XW2ihzBUEwQtitqfIPPFg4JvHNMxTgjQACLcBGAs/s1600/Prince%2BRuprt%252C%2Bavril%2B2016.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1063" data-original-width="1600" height="132" src="https://4.bp.blogspot.com/-Sgu9ETB4wHc/WXIpMMTFoFI/AAAAAAAABQc/XW2ihzBUEwQtitqfIPPFg4JvHNMxTgjQACLcBGAs/s200/Prince%2BRuprt%252C%2Bavril%2B2016.JPG" width="200" /></a></div>
Les enfants et les jeunes identifiés par le terme collectif «autochtone» (les Métis, les Inuit et les Premières Nations), sont le groupe d’individus avec la croissance la plus rapide. Le statut et le bien-être de ces enfants et ces jeunes, leurs droits et leur développement sain doivent être notre préoccupation première aujourd'hui et dans l'avenir.<br />
<br />
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b><br />
Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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Les droits de l'enfant sont forcément une préoccupation canadienne</h4>
Consacré par la Convention des Nations Unies, les droits de l'enfant, celui des langues, des cultures, le maintien et la force de la communauté sont forcément une préoccupation canadienne. Les questions qui affligent <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/national/201310/15/01-4699962-la-situation-des-autochtones-au-canada-reste-alarmante-selon-lonu.php">les communautés autochtones</a> ont été là depuis des générations et le nouveau gouvernement libéral a dit qu'il va faire quelque chose pour aider à résoudre les nombreux problèmes auxquels ces communautés sont confrontées.<br />
<br />
<h4>
Les enfants autochtones sont des détenteurs de droits</h4>
Pour les enfants autochtones qui vivent dans toutes les provinces et territoires du Canada, il est impératif de les soutenir. Les enfants autochtones, comme tous les enfants au Canada, sont des détenteurs de droits. Il est essentiel que tous <a href="http://www.lapresse.ca/debats/le-cercle-la-presse/actualites/201212/21/48-1857-autochtones-et-inuits.php">les citoyens jouent un rôle important</a> en informant les gouvernements et le grand public des préoccupations concernant les droits, le statut et le bien-être des enfants vulnérables.<br />
<br />
<h4>
Sensibiliser les Canadiens à l'inégalité et les violations des droits des enfants</h4>
Le Canada a défendu la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant. De plus, le Canada a également démontré une prise de conscience des questions relatives aux enfants autochtones. Le vingtième anniversaire de la Convention en 2009 a été utilisé pour sensibiliser les populations canadiennes à l'inégalité et les violations des droits des enfants autochtones au Canada, mais il n'a pas donné lieu à des améliorations manifestes. Malheureusement, l’<a href="http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/pascale-breton/201510/28/01-4914869-quest-ce-que-ca-prend-de-plus-.php">objectif de répondre aux droits des enfants autochtones</a> et leurs difficultés persistantes reste latente.<br />
<h4>
<br />Promouvoir l'amélioration des services pour les enfants à l'échelle nationale</h4>
La Convention prévoit un large éventail de droits à la santé, la sécurité, le bien-être et l'éducation des enfants. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones parle aussi des droits des enfants autochtones. Les enfants sont des sujets de questionnement pour tous les citoyens du Canada, et nous devons tous nous efforcer de promouvoir l'amélioration des services pour les enfants à l'échelle nationale. Nous devons promouvoir de meilleurs résultats pour les enfants et les jeunes.<br />
Les enfants autochtones doivent grandir en sachant qu’ils sont importants - qu'ils sont des êtres humains dignes d’amour et de respect, et qu'ils détiennent les clés d'un avenir brillant avec des possibilités dans une société d'égaux.<br />
<br />
Notre rôle est d'encourager et de <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201602/11/01-4949506-justin-trudeau-a-la-presse-des-relations-de-nation-a-nation-avec-les-autochtones.php">soutenir les gouvernements</a> à adopter des stratégies plus efficaces et adaptées, en donnant la pleine expression des droits et de protection aux enfants et aux jeunes.<br />
<br />
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> est une initiative<br />
d’engagement pour aider des enfants qui ont besoin de soins et de protection, d'amour et d’un<br />
environnement stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux de sécurité, de<br />
logement et d'éducation.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-6529406050762799052016-05-10T09:47:00.000-07:002017-07-21T09:20:55.638-07:00Des héroïnes méconnues parmi les femmes <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-q4X-JJepw-0/WXIpttiBLFI/AAAAAAAABQk/Ramc-hA2TQYXNQ1S8TTjlZmkiFnrSYCAQCLcBGAs/s1600/15219423_10154812778264380_1607527974100078395_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="776" data-original-width="960" height="161" src="https://3.bp.blogspot.com/-q4X-JJepw-0/WXIpttiBLFI/AAAAAAAABQk/Ramc-hA2TQYXNQ1S8TTjlZmkiFnrSYCAQCLcBGAs/s200/15219423_10154812778264380_1607527974100078395_n.jpg" width="200" /></a></div>
Alors que je marche en direction d’une nouvelle destination, j'ai beaucoup de temps pour réfléchir. Sur ce tronçon particulier entre Cobble Hill et Duncan, mes pensées serpentaient sur la complexité de certaines de nos relations avec d'autres femmes. <br />
<br />
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b><br />
Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
<br />
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<br />
Dans ma génération, nous, les femmes, avons appris comment traiter les autres femmes pratiquement dès l'enfance. Tout simplement par imitations, par observations, et par l’influence directes de nos mères, nos grands-mères, nos tantes et peut-être, indirectement de nos enseignantes.<br />
<br />
Plus récemment, je remarquai que, dans ma société, les femmes ont tendance à être compétitives l’une avec l’autre : nous sommes prêtes à projeter sur les autres ce que nous voyons en nous-mêmes. Peut-être que, dans ma société, les femmes ont appris à avoir des attentes et les exigences élevées et irréalistes face à d’autres femmes. Dans ma réflexion, je me disais que c’était parce que nous nous engageons dans trop de projets, nous prenons trop de responsabilités et d’engagements. Mais pourquoi est-ce que ce comportement est monnaie courante, de la salle de réunion à la garderie, en passant aussi par le studio de yoga?<br />
<br />
Ce que je voudrais partager avec vous sont des <a href="https://www.onf.ca/film/kamik_fr/">exemples de femmes Inuit </a>qui m’ont touché par leurs actions et leurs paroles. C’est arrivé quand j’étais au Nunavik alors que je travaillais en silence avec les femmes dans l’atelier d'une des 14 communautés. Quand j’ai parlé à des amies au sujet de ce que je remarquais, on m'a dit que c’était «dans l'œil du spectateur», mais une amie au Sud a validé qu'il y avait des groupes où elle avait également ressenti la même chose. Je vous laisse décider.<br />
<br />
Je rapporte simplement ce que j’ai remarqué et comment j’ai interprété ce que je voyais. D'après mes observations, <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2016/03/la-solidarite-des-femmes-en-faveur-de.html">leur esprit de coopération</a> était vraiment remarquable. Cela les conduisait à un objectif commun autour de différents projets plutôt que de mener chacune leurs tâches individuelles.<br />
<br />
<h4>
Il y a des héroïnes méconnues parmi les femmes </h4>
Je regardais ma bonne amie Annie : je me souviens avoir pensé qu'il y avait des héroïnes méconnues parmi ces femmes. Plus de la moitié des femmes étaient des grands-mères. Aucune ou presque n’avait les cheveux blancs; elles semblent conserver une tête pleine de cheveux noirs en dépit de leur âge. Mais elles sont vénérables et je les admire grandement pour leur <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/201512/15/01-4931312-sombre-rapport-sur-les-conditions-de-vie-des-femmes-autochtones.php">résilience</a>.<br />
<br />
Des différentes lectures faites avant d’aller au Nunavik, je savais déjà que, dans les communautés Inuit, les aînés sont ceux qui distribuent la sagesse: ils sont aussi ceux qui font en sorte que les souvenirs sont transmis et ce sont les femmes qui gardent les liens avec la parenté, autant dans les familles que dans les communautés. Ça me rappelait des actions similaires de ma mère alors que j’étais enfant.<br />
<br />
<h4>
Les journées sont passées dans la simplicité</h4>
Lors de l'atelier, ces jours consacrés se passent dans la simplicité. Les femmes savent comment faire les choses ingénieusement et elles utilisent une grande débrouillardise pour réparer ce qui est brisé. Comme j'ai aussi été invitée dans les maisons de quelques-unes d'entre elles, je peux témoigner de leur capacité d'écoute et de leur volonté d'accueillir de nombreux membres de la famille pour des soirées. Ces femmes font acte de présence aimante, de soins et d'attention soutenue. Leur <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/08/aller-vers-lavant-est-un-mode-de-vie.html">chaleur humaine</a> et le soin de partager leur espace privé avec ceux qui en ont besoin attestent clairement de leur volonté de soulager leurs semblables.<br />
<br />
En dépit de tous leurs problèmes sociaux, c’était toujours une joie de voir leurs visages souriants, d'entendre les sons de leurs voix et leur façon de participer à toutes les fêtes. Ces femmes se maintiennent au-dessus de la ligne de désespoir et du découragement. Cela est une qualité beaucoup plus qu'une faute. C’est une autre façon de traiter la douleur, la tristesse et beaucoup de chagrin.<br />
<br />
Elles partagent leurs connaissances et répandent autour d’elles leur calme dignité. J’enviais leur créativité, lors de la création de kamiks et de moufles. Leurs rires et leur joie de vivre étaient contagieux. Elles ne parlent pas beaucoup et pourtant, par l’exemple, elles partagent leurs connaissances. Les enfants-filles regardaient en silence ce que leurs mères et grands-mères faisaient. Il était évident qu’elles apprenaient par l’exemple.<br />
<br />
<h4>
Leur vie leur a appris à être frugales </h4>
Leur vie leur a appris à être frugales. Rien ne se perd chez les Inuit. Quand j'invité des travailleuses communautaires chez moi, elles sont parties avec les restes à partager avec d'autres membres de leur famille. Leur implication dans la communauté est facilement reconnaissable.<br />
<br />
Elles sont visionnaires, voyant plus loin que quiconque dans les communautés parce qu’elles ont des souvenirs de toute une vie. Cela devrait plaire aux générations futures qui essaient de concilier la vie moderne et le passé. Ces <a href="http://www.saturviit.ca/">femmes honorables</a> font bouger les choses en dépit des problèmes de pauvreté, la surpopulation et l'inefficacité des services. Elles conservent malgré tout une attitude positive.<br />
<br />
<h4>
L'expérience de camaraderie des femmes </h4>
Leur camaraderie facile, les rires et les commentaires discrets coulent, que ce soit à l'église ou à l'atelier des femmes ou, même dans l'intimité de leur foyer. Ces pépites de sagesse que j'ai incorporées dans ma propre vie me font du bien.<br />
<br />
<h4>
Les femmes sont fortes, elles sont les intendantes de leurs communautés. </h4>
J’ai vu tout cela principalement à l'église et à l'atelier, mais je trouve qu'elles étaient de bonnes représentantes de leurs communautés. Elles prennent de nombreuses responsabilités durant leur voyage sur terre en tant qu'êtres humains.<br />
<br />
<h4>
Les femmes Inuit construisent des réseaux de solidarité </h4>
Certaines de ces femmes sont fortes et très en contact avec leur moi intérieur tout en jouant un rôle important dans la gouvernance de leur communauté. Elles sont aussi très conscientes des difficultés de leur communauté et elles reconnaissent la vulnérabilité des enfants.<br />
<br />
<h4>
La création d'espaces sûrs pour partager </h4>
C’est mon désir que mon travail se fonde sur des actions culturellement pertinentes pour comprendre ce qui conduit à la vulnérabilité des femmes et des enfants.<br />
<br />
En comparant ces deux réalités-celle de mon peuple et celle des Inuit- je voudrais mettre l’accent sur nos façons de se traiter les unes les autres, en particulier les femmes avec les femmes. Peut-être que ce phénomène existe «dans l'œil de celle qui regarde», mais je vais supposer que nous sommes parfois négativement impactée par les paroles et les actions des autres femmes.<br />
<br />
À travers le travail dans chacune de nos vies, nous devons nous tailler une certaine place réelle pour rester dans notre propre espace.<br />
<br />
<br />
<h4>
Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui </h4>
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> est une initiative<br />
d’engagement pour aider des enfants qui ont besoin de soins et de protection, d'amour et d’un<br />
environnement stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux de sécurité, de<br />
logement et d'éducation.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-81102333371523971102016-05-03T06:32:00.000-07:002017-07-21T09:24:19.970-07:00Dans notre riche pays, 80% des utilisateurs des banques alimentaires sont des enfants<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-EDraa60neew/WXIqgs-0T7I/AAAAAAAABQs/ksmZQ82nU7gQhxQSGCdSCeTKRUrH7snAwCLcBGAs/s1600/19275229_1423789924350771_1082239865867993746_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="200" src="https://2.bp.blogspot.com/-EDraa60neew/WXIqgs-0T7I/AAAAAAAABQs/ksmZQ82nU7gQhxQSGCdSCeTKRUrH7snAwCLcBGAs/s200/19275229_1423789924350771_1082239865867993746_n.jpg" width="150" /></a></div>
Lorsque j’ai décidé de commencer à Victoria, je ne prévoyais pas ma courbe d'apprentissage en ce qui concerne la <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/12/des-enfants-rendus-plus-vulnerables-par.html">pauvreté</a>. En tant que mère, en tant que citoyenne engagée et comme marcheuse avec une mission de marcher et de parler, j’étais seulement au courant que je devrais attirer l'attention sur les problèmes critiques auxquels font face <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/12/des-enfants-rendus-plus-vulnerables-par.html">les enfants</a> du Nunavik.<br />
<br />
<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b><br />
Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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<h4>
Permettre aux femmes et aux enfants de connaître leurs droits et leurs options</h4>
Mon but est de permettre aux femmes et aux enfants de connaître leurs droits et leurs options. Je désirais faire ce qu'il faut pour réellement faire une différence et un geste assez grand auquel on paie attention, car partout où je passe, je me rends compte que les gens confondent Innus et Inuit.<br />
<br />
Lors de ma rencontre avec la mairesse, je me suis rendue compte que ce serait un euphémisme de dire que <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2016/02/toutes-les-questions-se-rapportent.html">le logement</a> n’est qu’une préoccupation canadienne. Toutefois, la mairesse a fait état que la Colombie-Britannique était en bonne position pour construire des logements sociaux conditionnel à ce que l'autre moitié de l'argent provienne d'une autre source (CRD). Il doit bientôt y avoir une annonce.<br />
<br />
Durant mon séjour de 3 jours à Victoria, il était évident pourquoi on m’avait recommandé de toujours avoir mes bâtons de marche. À ce jour, j'ai rencontré tant de personnes sans-abri. J’ai aussi compris pourquoi, quand on fréquente un Tim Horton, un Mac Donald ou Subway, il faut demander que la porte des toilettes soit déverrouillée mécaniquement. Chez Subway, une travailleuse m’a expliqué qu'ils ont mis une lampe spéciale qui rend les mains et le visage bleuâtres, mais que cela aide les toxicomanes à trouver leurs veines.<br />
<br />
<h4>
Des villes offrent des cours de transition pour les Inuit qui se déplacent au sud</h4>
Dès mon troisième jour, j'ai rencontré <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/p/les-inuit.html">les premiers résidents Inuit</a> de Victoria à la recherche de mégots de cigarettes. Quand j'en parlai au maire, je lui ai dit comment des villes offrent maintenant des cours de transition pour les Inuit qui se déplacent au sud. L'une des raisons est qu'ils obtiennent de meilleurs services, même si la pauvreté transforme plusieurs d'entre eux en vagabonds quand ils sont de nouveaux arrivants.<br />
<br />
Alors que j’essayais d'identifier des points de repère à Victoria, je ne comptais plus le nombre de femmes sans-abri enveloppées dans leurs sacs de couchage ou des jeunes en pyjamas avec un tapis de yoga attaché à leur dos ou sur une bande de tête. De plus, on peut pointer la Cité des tentes. On ne peut pas, ne pas voir le problème.<br />
<br />
La mairesse appelle Victoria un PARADIS. Sans doute, la ville l’est pour les gens qui peuvent mettre la nourriture sur leur table, mais beaucoup d'autres se désorganisent dans leur tentative de simplement survivre.<br />
<br />
<h4>
Le coût d'être pauvre: on en perd sa dignité</h4>
En 2007, mon intérêt avait été suscité par la récession à venir. J’étais en train d'écrire un livre sur <b>le coût d'être pauvre</b> que j’ai finalement abandonné comme une cause perdue. Les gens perdent leur dignité à la pauvreté. J’ai renoncé à l’écriture de ce livre, non pas par conviction, mais à cause de ma prise de conscience que la pauvreté est le problème d’une communauté, d’une ville, d’une province et d’un pays.<br />
<br />
Nous, les Canadiens dans un pays riche, avons un problème de pauvreté. Saviez-vous que 80% des utilisateurs des banques alimentaires sont des enfants? C'est un immense problème.<br />
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<h4>
Pétition pour habiliter les mères et réduire les placements des enfants </h4>
Comme tout ce qui compte, nous devons faire des liens avec ce que nous pouvons faire pour aider. Cette <a href="https://www.change.org/p/justin-trudeau-empower-inuit-mothers-and-reduce-the-number-of-foster-child-placements-in-nunavik?recruiter=356826276&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=share_for_starters_page&utm_term=des-lg-no_src-no_msg&fb_ref=Default">pétition</a> que je vais donner au PM Justin Trudeau espère restaurer la dignité, mais aussi les droits des enfants à une famille stable et à une communauté harmonieuse.<br />
<br />
<br />
<h4>
<br />Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</h4>
Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui est une initiative<br />
d’engagement pour aider des enfants qui ont besoin de soins et de protection, d'amour et d’un<br />
environnement familial stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux de sécurité, de<br />
logement et d'éducation.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-483316599652334812016-04-28T06:45:00.000-07:002018-02-21T02:32:47.046-08:00Une réponse du coeur et la raison du projet<a href="https://4.bp.blogspot.com/-sdbsH_6TtLw/WJokI7zL_lI/AAAAAAAABFY/GQftfxGAzPQOPEudT7OR22GPLbna_KAPwCLcB/s1600/20160730_204014.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://4.bp.blogspot.com/-sdbsH_6TtLw/WJokI7zL_lI/AAAAAAAABFY/GQftfxGAzPQOPEudT7OR22GPLbna_KAPwCLcB/s200/20160730_204014.jpg" width="150" /></a>Mon projet est considéré comme une recherche de <a href="http://aurafreedom.org/reports-view/a-life-of-dignity-for-inuit/">justice</a>. Il a tout à voir avec la vie et le savoir-faire que nous apportons aux autres avec un fort sens de justice et le pouvoir de la foi d’y parvenir.<br />
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Je veux expliquer à mes amis <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/p/les-inuit.html">Inuit</a> que même si personne ne m'a demandé de le faire, j’ai choisi de virer ma vie à l'envers pour faire ce projet. Je crois en vous et je crois que les communautés ont tout ce qu'il faut pour redresser les <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/national/201310/15/01-4699962-la-situation-des-autochtones-au-canada-reste-alarmante-selon-lonu.php">situations difficiles</a> pour les femmes, les enfants et vos communautés en général.<br />
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<b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b><br />
Le but du projet, « <b>Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui</b> », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.<br />
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Quand j'ai commencé ce projet, c’était une réponse sincère à des situations dans lesquelles on arrachait littéralement les enfants aux familles en les envoyant parfois très loin, de sorte qu'il était très compliqué de garder le contact.<br />
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Nous avons besoin de réécrire certaines politiques</h4>
À l'époque où je travaillais au <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/p/mon-projet.html">Nunavik</a> et jusqu'à maintenant, j’estime que les choses auraient pu être faites différemment. Peut-être avons-nous besoin de réécrire certaines politiques. Mon intention est de trouver une façon de <a href="https://www.canada.ca/fr/affaires-autochtones-nord/nouvelles/2017/08/aller_au_de-la_delententede1965pourameliorerlesoutienauxenfantse.html">travailler pour les enfants</a>, afin que les choses puissent se produire différemment. Je pense que les mères aussi devraient avoir tout l'aide qu'elles peuvent avoir étant donné que les enfants ne sont pas dissociables de leurs mères. Un aspect, en particulier, est l'expansion de leurs besoins d'éducation, de manière à permettre à tous les membres des communautés de savoir ce qu'il faut à l'égard de la loi et donc être mieux préparés quand confrontés à la justice.<br />
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<h4>
Le droit de la famille est un outil percutant</h4>
Le droit de la famille est un outil percutant et les aspects de la loi de protection sont complexes et doivent être compris. C’est la même chose pour tout le monde…c’est un monde intimidant et il est nécessaire de comprendre les attentes des intervenants en loi. Un exemple de ceci est la «notion de risque ». A titre d'exemple, si une mère a perdu ses cinq enfants précédents, elle ne sera pas autorisée à garder tout autre enfant.<br />
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<h4>
Potentiellement nous ruinons les chances des certains enfants</h4>
D'après mes observations, alors que j'étais dans le Nord, la souffrance quotidienne apparaissait comme une main géante avec parfois des revers frappants, comme dans le cas d’une petite fille qui a été déplacée 56 fois entre les âges de deux et six ans. Le point que je continue à vouloir faire est que potentiellement nous ruinons <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/12/des-enfants-rendus-plus-vulnerables-par.html">les chances des certains enfants</a>. Dans ce cas, malgré tous mes efforts pour voir le placement des enfants comme des solutions acceptables, ma réponse était de penser que les animaux sont mieux traités que cela, aujourd'hui. Nous ne penserions jamais de déplacer notre chien de 19 à 56 chenils. Nous aurions certainement trouvé une meilleure solution, plus permanente.<br />
Quant à notre droit de le faire, je me pose des questions auxquelles ce projet tente de trouver une réponse. « Le Canada peut être un pays excitant, productif, diversifié ... un pays où chaque enfant a une chance égale de grandir plein d'espoir et d'enthousiasme pour l'avenir ». (Martha Flaherty Président, Organisation des femmes Inuit Pauktuutit)<br />
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Les enfants ont besoin d'une voix</h4>
Comme leurs parents qui ont été arrachés à leurs familles et envoyés dans les pensionnats, une ou deux générations plus tard, les enfants des Premières Nations et des Inuits sont également déracinés de leurs communautés et rendus plus vulnérables par l'impact des nombreux déplacements qui ne tiennent pas compte de leur besoins. Eux aussi sont arrachés à leur culture et leur langue parce que leurs parents sont incapables de les élever dans des conditions qui favorisent leur plein développement. LES ENFANTS ONT BESOIN D’UNE VOIX.<br />
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Des projets comme le mien sont ancrés dans la réalité, mais ils doivent être sur la même page que d'autres projets pour exister. Dans ce cas, il est important de travailler avec d'autres organisations similaires.<br />
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L'<a href="http://www.lapresse.ca/actualites/201512/15/01-4931312-sombre-rapport-sur-les-conditions-de-vie-des-femmes-autochtones.php">inefficacité du filet de sécurité sociale</a> affecte les enfants autant que leurs conditions de vie affectent leur santé et même leur comportement. Leur accès à une éducation de qualité, des aliments sains et des conditions adéquates de logement jouent un rôle essentiel sur l'impact de leur bien-être.<br />
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Les enfants sont retirés de leurs foyers et communautés </h4>
L'institution, qui représente notre société, devrait à tout le moins vérifier l'engagement et la motivation des parents envers leurs enfants. Non seulement les travailleurs en protection ont une compréhension déficiente des situations complexes en raison d'un manque de formation et d'expérience avec les Inuits, la micro-gestion opérant selon laquelle les enfants sont retirés de leurs foyers et communautés nuit à la prise en charge des familles Inuit. La confiance, ça se bâtit petit à petit, mais on doit prendre le temps.<br />
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Au lieu de renforcer les familles, au lieu de faire participer les familles élargies à trouver des solutions pour les placer dans leur communauté, plusieurs sont envoyés à d'autres communautés et quand personne ne peut être trouvé, ils sont envoyés dans des familles blanches dans le sud. Il m’est arrivé de parler à une femme blanche de l’enfant Inuk qu’elle gardait; elle a dit qu'elle était juste en attente que l'enfant ait 12 ans et qu'elle allait faire en sorte que l'enfant la choisisse en tant que parent.<br />
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La parentalité dans une maison surpeuplée met les enfants à risque</h4>
Pour de nombreuses familles autochtones et inuites, les difficultés de la parentalité dans une maison surpeuplée mettent leurs enfants à risque et d'être enlevés par notre agence de protection. Lorsque leur sécurité ou le développement est compromis, <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/p/temoignage.html">les enfants</a> sont retirés de leur environnement à juste titre. Cependant, le parent qui est présent au tribunal (souvent un parent seul) a un temps limité pour corriger la situation. Cependant, il faut se demander qui peut corriger les situations de violence ou de forte consommation d'alcool dans une maison habitée par 15 autres personnes?<br />
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À juste titre, notre loi effraie de nombreuses communautés autochtones qui y voient une menace pour la survie de leur culture en raison de l'assimilation d'un grand nombre de leurs enfants dans les familles blanches. Cette loi a des effets pervers. Beaucoup de parents autochtones qui ont subi le traumatisme des pensionnats ont des difficultés à reprendre le contrôle et de reprendre la garde de leurs enfants. Il y a maintenant plus d'enfants autochtones en centre-jeunesse et en famille d'accueil qu'il n'y en avait dans les pensionnats.<br />
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Pourtant, étude après étude a démontré que l'investissement dans les familles, l'éducation et la santé des collectivités est moins coûteux que ce que nous payons pour les communautés malsaines et malades, pour les tribunaux et les prisons.<br />
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Les enfants souffrent de l'impact de nombreux placements </h4>
L'inégalité de traitement de la justice et les ressources humaines insuffisantes dans les services sociaux sont en grande partie responsables des accords difficiles avec les parents ultérieurement en ce qui concerne la détermination des besoins de leur enfant et de leur capacité d'exercer leurs rôles et responsabilités. Malheureusement pour beaucoup de mères, les agents sociaux en viennent rapidement à élaborer un plan de vie qui est censé correspondre à l'intérêt supérieur de l'enfant sans vraiment consulter la mère. Certains enfants ont été placés en permanence à l'extérieur des communautés. Nous savons qu'il y a beaucoup de ces enfants disparus des statistiques officielles. Ils sont perdus à leurs communautés.<br />
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Pétition pour habiliter les mères et réduire les placements des enfants </h4>
Comme tout ce qui compte, nous devons faire des liens avec ce que nous pouvons faire pour aider. Cette <a href="https://www.change.org/p/justin-trudeau-empower-inuit-mothers-and-reduce-the-number-of-foster-child-placements-in-nunavik?recruiter=356826276&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=share_for_starters_page&utm_term=des-lg-no_src-no_msg&fb_ref=Default">pétition</a> que je vais donner au PM Justin Trudeau espère restaurer la dignité, mais aussi les droits des enfants à une famille stable et à une communauté harmonieuse.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-21682269747695847072016-04-16T15:19:00.002-07:002017-07-20T12:36:50.052-07:00Une nouvelle étape du projet: mon but<a href="https://4.bp.blogspot.com/-ddBBtOc5H4I/WXEFaHOLuxI/AAAAAAAABQE/QE4hLhujzEotlTwrWvLEEA7yjEzfpRM3ACLcBGAs/s1600/9bb88d1d644d1fa06f6d07343738d1fd.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="285" data-original-width="397" height="143" src="https://4.bp.blogspot.com/-ddBBtOc5H4I/WXEFaHOLuxI/AAAAAAAABQE/QE4hLhujzEotlTwrWvLEEA7yjEzfpRM3ACLcBGAs/s200/9bb88d1d644d1fa06f6d07343738d1fd.jpg" width="200" /></a>Quel est mon but?<br />
Quand je suis allée travailler dans le Nord, je pensais vraiment que je pouvais faire une différence, mais il est devenu vite évident que je frappais sur des murs que je n'avais pas prévu. Maintes et maintes fois, on m'a dit que je n'avais pas de jugement, pas assez d'expérience du Nord et que je ne comprenais pas. Pourtant j'ai élevé trois enfants et j'ai bien réussi.<br />
Je suis demeurée seule avec mes questions. Mais le plus souvent, il était évident que si moi, je sentais des murs, les miens étaient dans le cadre de mon travail, toutefois, les femmes des communautés du Nunavik rencontraient beaucoup plus de murs que je ne pourrais jamais imaginé: des murs d'incompréhension, des murs en lien avec le respect de la loi, des murs d'impuissance, des murs d'endurance dans un désir d'équité et de dignité par les droits des femmes et des enfants, etc ,.<br />
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Contribuer à la qualité de vie des enfants </h4>
Par exemple, à un moment donné, j'ai essayé d'avoir une chaise haute pour une enfant qui n'avait aucun tonus musculaire squelettique, comme une poupée de chiffon. Le tonus musculaire squelettique est responsable du maintien de la posture. Cette enfant de deux ans s’étouffait chaque fois qu'elle mangeait dans une position horizontale. Lorsque la dite chaise est arrivée, elle ne pouvait pas l'utiliser, les spécifications n’ayant pas été respectées ou simplement parce qu’elle avait grandi depuis. J’étais assez déçue parce que je savais qu'elle allait devoir attendre beaucoup plus longtemps un coup re-commandée. Mais quand j’ai voulu envoyer un formulaire de demande, on m'a dit qu'il n'y aurait pas d'autre chaise. Non seulement ses jours étaient-ils comptés, mais nous allions l’augmenter par le risque d’étouffement chaque fois qu'elle serait nourrie. D'un point de vue des coûts, ce pourrait être quelque chose qui est acceptable, mais de mon point de vue, nous ne contribuions pas à la qualité de vie de cet enfant. Sa chance était passée. Si j'avais été dans le Sud, je serais probablement allée voir un club Lions ou Rotary et j’aurais demandé une nouvelle chaise au nom de sa famille, mais les clubs sociaux sont inexistants dans le Nord. Ce ne serait pas la dernière fois que je sentirais les considérations de rentabilité attaché au bien-être des enfants.<br />
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<h4>
Comprendre le contexte de la vie des gens et supporter le changement </h4>
Il était si difficile de voir ce que je faisais là. Bien qu'il y ait eu de nombreuses fois où j’ai senti que nous étions en droit de retirer certains enfants, d'innombrables fois les enfants ont été enlevés sur des notions obscures de la loi, sans aucun doute mal compris par votre serviteur et plus encore par la population Inuit. Ce qui m'a vraiment dérangé était le fait qu'il y avait rarement quelque tentative que ce soit de comprendre le contexte de la vie des gens et la façon dont nous pourrions soutenir le changement pour le mieux au lieu de "réagir à la lettre". Quand j’en discutais avec ma superviseur, on m'a dit qu'il n'y avait pas de temps pour cela dans mon emploi du temps et de ne pas y donner suite.<br />
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Des voix non-entendues et leur dignité piétinée </h4>
Des <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2016/03/combler-les-differences-batir-les.html">droits des enfants et des mères</a> ont été bafoués, leur voix non-entendues et leur <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/11/soccuper-de-la-pauvrete-des-communautes.html">dignité</a> piétinée au sol alors que les enfants étaient déplacés d'un endroit à l'autre avec leurs vêtements dans un sac de poubelle. Durant le temps où j’étais au Nord, j’ai compté des déplacements de 19 fois à 56 fois. Leur vulnérabilité, constatée, nous attendions ensuite que ces enfants fassent notre volonté, bien que leur vie ait été chambardée et les résultats dans des domaines clés tels que la santé, l'éducation et parfois la culture étaient changées à jamais. Leurs vies ont été changées, mais le coût des décisions prises se révélera être plus coûteux que tout ce que nous aurions pu prévoir. Ceci est mon opinion.<br />
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<h4>
Nous ne remplissons pas nos engagements envers les enfants et leurs mères </h4>
Sinon, pourquoi n’agissons-nous sans urgence autour des questions qui les concernent: la pauvreté, la surpopulation, les conditions sociales qui entravent les résultats du développement dont tous les enfants canadiens devraient profiter? Ne sommes-nous pas au courant que ces enfants grandissent et que les coûts augmentent car ils deviennent plus souvent impliqués dans la justice pénale pour les adolescents, ils font aussi face à <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/09/les-filles-deviennent-des-femmes.html">d'autres problèmes</a> de santé, des taux plus élevés de malnutrition, la toxicomanie et l'abus d'alcool, <a href="http://beta.radio-canada.ca/nouvelle/1042239/suicides-communautes-autochtones-pacte?isAutoPlay=1">les suicides</a>?<br />
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Les nombreuses perturbations des placements </h4>
Il existe une disparité dans les services. Nos services travaillent de façon étriquée. Nous travaillons à l’envers et <a href="http://quinuituq.blogspot.ca/2015/12/des-enfants-rendus-plus-vulnerables-par.html">nous menaçons l'avenir de ces enfants</a> à cause de notre insensibilité. Toute personne qui subit les nombreuses perturbations des placements à travers lesquelles nous les mettons peut se sentir à la dérive - désorienté et incertain de la façon d'obtenir quoi que ce soit de bon dans ce monde. Mary Ellen Turpel-Lafond, représentante de la Colombie-Britannique et défenseur des enfants dans le système de protection sociale a fait six recommandations dans son rapport en Octobre 2015, y compris un appel pour le ministère de répondre immédiatement de l ' "indifférence professionnelle persistante" de la police, des travailleurs sociaux et des éducateurs envers les jeunes autochtones. Je me dis que si ça change au Sud, il s’ensuivra que cela va changer aussi dans le Nord.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1377136903960313481.post-61156448428246693482016-03-31T06:41:00.004-07:002016-04-10T19:49:34.412-07:00Combler les différences, bâtir les connections L’oppression a conduit les peuples colonisés à une perte de contact avec leur culture et leur identité. Malgré leurs grandes difficultés et l’adversité en puissance, l’importance de la famille dans la vie sociale, économique et politique de ce peuple fait ressortir <a href="http://www.pressreader.com/canada/la-tribune2636/20160319/281646779257203/textview">leurs capacités de travailler ENSEMBLE</a> afin de trouver des solutions pertinentes pour eux. Ce type d’approche, en mobilisant l’ensemble des ressources, est plutôt de l’ordre de la solidarité pour la prévention et offre des mesures qui redéfinissent des processus culturellement adaptés à sa population.<br />
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<b>Pour le bien-être des enfants</b><br />
Il est tout à fait heureux de constater qu’une des solutions envisagées est de retourner à <a href="http://www.parnasimautik.com/wp-content/uploads/2015/03/Parnasimautik-consultation-rapport-fr.pdf">l’adoption coutumière traditionnelle</a> dont le principal objectif est le bien-être de l’enfant et lequel se pratiquait autrefois selon un ensemble de règles très précises et de circonstances clairement définies. <br />
<a href="http://quinuituq.blogspot.ca/p/les-inuit.html">La vie moderne des Inuits</a> les amènent à vivre un véritable ghetto dont ils ont de la difficulté à s’accommoder.<br />
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Le contexte du logement sur les problèmes sociaux</h4>
Malgré les investissements du gouvernement du Québec pour le Plan Nord, les besoins en matière de logements sont demeurés importants dans les communautés. À six ou sept projets de logements sociaux par année, il est difficile de voir <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/national/201310/15/01-4699962-la-situation-des-autochtones-au-canada-reste-alarmante-selon-lonu.php">la fin des conditions de vie pénibles</a> à supporter. Au Nunavik, ces besoins sont évalués à 1 030 unités et on estime à 52 % les familles vivant dans un contexte de surpeuplement. 90 % de la population Inuit vit dans des logements sociaux surpeuplés.<br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-Lo-1Zz4pq98/Vv0ovrvf72I/AAAAAAAAAsY/uRTjXwViqYoB9Uwax0VvRDSc3wu8RL1gQ/s1600/10415658_547425098773694_5192339319867684682_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="150" src="https://1.bp.blogspot.com/-Lo-1Zz4pq98/Vv0ovrvf72I/AAAAAAAAAsY/uRTjXwViqYoB9Uwax0VvRDSc3wu8RL1gQ/s200/10415658_547425098773694_5192339319867684682_n.jpg" width="200" /></a>Plus que toute autre population d’un territoire, <a href="https://www.erudit.org/revue/fa/2007/v/n23-24/1005400ar.pdf">le Nunavik</a> et sa population ne se laissent pas saisir aisément dans ses caractéristiques propres. Contrairement aux Québécois de souche, ils ne se plaignent jamais et ne sont pas non plus revendicateurs. La sensibilisation du public doit se faire maintenant et son impact s’intensifiera alors que les autres peuples autochtones demandent respect et jouissance des <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/national/201310/06/01-4697062-droits-des-autochtones-lonu-depeche-un-envoye-au-canada.php">mêmes droits</a> que tous les Canadiens.<br />
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<h4>
Des projets adaptés aux besoins et aux intérêts de leurs populations</h4>
Les conditions essentielles à cette sensibilisation s’appuient sur l’entraide, l’écoute pour répondre par des projets adaptés véritablement aux besoins et intérêts de leurs populations qui peuvent choisir librement leur modèle de société sans être contraint d’adopter un modèle proposé par ceux qui se croient dominants.<br />
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Atténuer les inégalités sociales</h4>
Dans la philosophie des tenants de la solidarité, il n’existe pas de situation irréversible; ni celle <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/201512/15/01-4931312-sombre-rapport-sur-les-conditions-de-vie-des-femmes-autochtones.php">des femmes</a>, ni celle <a href="http://www.lapresse.ca/debats/le-cercle-la-presse/actualites/201212/21/48-1857-autochtones-et-inuits.php">des enfants et de leurs communautés</a>. Toutefois, nous ne serons jamais trop nombreux, ni trop différents pour atténuer <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/national/201310/06/01-4697062-droits-des-autochtones-lonu-depeche-un-envoye-au-canada.php">les inégalités sociales</a>. Chacun de nous y peut quelque chose pour aller vers les préoccupations communes de l’ensemble de notre société. Quand <a href="http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201602/11/01-4949506-justin-trudeau-a-la-presse-des-relations-de-nation-a-nation-avec-les-autochtones.php">une forte conscience collective </a>se manifestera en faveur de l’<a href="http://www.lapresse.ca/actualites/national/201310/06/01-4697062-droits-des-autochtones-lonu-depeche-un-envoye-au-canada.php">égalité des droits</a>, la solidarité et le développement durable « sans perdants ni gagnants », nous ne parlerons plus alors d’impuissance.<br />
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Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03070059287618560300noreply@blogger.com0