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vendredi 24 mars 2017

S'occuper de la pauvreté des communautés pour le bien-être des enfants

En avril 2016, j’ai entamé une marche de 8000 kilomètres à travers le Canada pour :
1- Sensibiliser les Canadiens à la réalité des femmes et des enfants Inuits;
2- amasser des fonds pour construire une maison sécuritaire pour les enfants d’un village du Nunavik dans le Nord du Québec.

À date, j’ai couvert 5582 kilomètres en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, en Manitoba, en Ontario et au Québec.


La situation actuelle en matière de logement au Nunavik 

1- Il y a un problème important de pénurie de logements au Nunavik. Les logements sont souvent mal construits, insalubres et surpeuplés;
2- Le surpeuplement représente un problème structurel important qui engendre des effets considérables sur les problèmes psychosociaux et de santé qui touchent toute la région du Nunavik;
3- Jusqu’à ce que la construction et la rénovation des logements au Nunavik soient suffisantes pour « rattraper » le retard et combler les besoins actuels et futurs des habitants de la région, le surpeuplement et la promiscuité continueront de jouer un rôle dans la détérioration de la santé mentale des Inuit du Nunavik et d’entraîner des problèmes de toxicomanie, de violence physique et sexuelle, de faible réussite scolaire et de manque de motivation ainsi que de transmission de maladies comme la tuberculose, lesquelles vous le savez sont depuis longtemps maîtrisées dans le monde occidental;
4- Depuis 2009-2010, durant ma période de travail au Nunavik, le nombre de suicides n’a pas chuté et la criminalité est en hausse. En outre, la consommation de drogue et d’alcool demeure une des principales causes de placements des enfants en urgence comme nous l’avons observé à la baie d’Hudson. Le surpeuplement dans les logements n’y est pas étranger et représente un problème majeur qui exacerbe les problèmes sociaux et le manque d'espoir contribue aux chiffres plus élevés de suicides au Nunavik que partout ailleurs au Canada.
5- En plus du coût de la vie élevé et du faible revenu familial, les Inuits sont confrontés à une profonde crise du logement. On estime que 68 % vivent dans des logements surpeuplés comparativement à 7 % pour l’ensemble de la population canadienne; en 2009-2010, 12-16 personnes résidaient ensemble; depuis 2015-2016, on parle de 15 à 20 personnes sous un même toit;
6- La situation de l'itinérance fondée sur le manque de logement et la sécurité économique exposent les femmes à la violence et à d'autres formes de victimisation. Les femmes sans abri ne sont pas si visibles au Nunavik surtout lorsque l’on considère qu'elles utilisent souvent une itinérance relative et un hébergement précaire quand elles se font battre. La majorité des sans-abris au Nunavik représente les mères et les enfants.
7- Lors de mon temps au Nord, je vivais dans un grand 2 chambres à coucher et tous les blancs occupaient de beaux logements propres dans la même communauté. C’est dire que nous utilisions des espaces qui pourraient leur être bénéfique. Je comprends qu’il faille loger les travailleurs venus de l’extérieur mais je trouve injuste de voir les Inuits empilés l’un sur l’autre pour nous rendre confortable. Le même logement que j’occupais au Nord aurait abriter 15-20 personnes alors que j’y habitais seule.

Des défis pour les membres des communautés

La modernité a beau être à un clic d’eux, les Inuits font face à des défis incommensurables : les inégalités dans le traitement de la justice rend difficile, pour les membres des communautés, en particulier, les femmes, de se mobiliser pour apporter un changement à leur situation. La pénurie de logement affecte sérieusement les femmes qui vivent en situation d’itinérance invisible par peur de perdre leurs enfants.

Un taux élevé d’insécurité alimentaire et de pauvreté

Tous les jours, les familles font face à un taux très élevé d’insécurité alimentaire et de pauvreté faisant de sorte que de nombreux enfants n’ont pas leur propre lit, encore moins leur propre chambre,  et vont se coucher le ventre vide.

Leurs besoins de base ne sont pas comblés

Plusieurs aspects de leurs conditions de vie ne participent pas à rendre les communautés saines. Leurs besoins de base ne sont pas comblés, et pourtant, on s’attend à ce qu’il y est de l’harmonie dans les demeures et que leurs enfants réussissent à l’école.

Les rapports du réseau de la santé et des services sociaux font état de problèmes de santé au sein de la population, laquelle continuera de connaître une croissance très rapide. On rapporte des problèmes de toxicomanie parmi tous les groupes d’âge et à un âge de plus en plus précoce, des problèmes de santé mentale et des problèmes de comportement. De plus, le taux de suicide est le plus élevé de la province.

S'occuper de la pauvreté des communautés pour le bien-être des enfants

Lors de mon passage au Nord en 2009-2010, j’ai pu constater que plusieurs enfants des communautés nordiques vivent des conséquences néfastes quand leurs mères sont battues, abusées et pire encore. Ces mères, incapables de se protéger, ont de la difficulté à assurer la protection de leurs enfants.

De plus, en cour de loi, les mères sont souvent discriminées sans que l'on comprenne leur état de détresse et les enjeux reliés à leur rôle parental. Même quand elles ne sont pas responsables de la violence à l’endroit de leurs enfants, les mères "perdent" souvent dans le système parce qu'elles sont accusées de ne pas être capable d'assurer et de maintenir la sécurité et la protection de leurs enfants. Pour ne pas perdre leurs enfants, elles prennent le risque de se réfugier chez des voisins.

Le manque de services et d'abris est une constante

Le manque de services et d'abris est une constante pour toutes les femmes qui cherchent à échapper à la violence. Pour partir quand la violence se produit, les refuges d'urgence doivent fournir un endroit où une femme peut s'échapper, idéalement avec ses enfants. Pour déménager sa famille, même au sein de la collectivité, elle a besoin d'un logement abordable adéquat où elle et sa famille peuvent déménager.

Le manque d’hébergement est évident dans les petites et grandes collectivités du Nunavik. Compte tenu de la pénurie de logements et le surpeuplement qui en découle, cela exerce une énorme pression sur les familles déjà aux prises avec les difficultés de la vie. En plus du manque de logements abordables, cette pénurie oblige souvent les femmes à faire des choix difficiles lorsqu'elles quittent les refuges. Pour un trop grand nombre de femmes, cela signifie revenir à une situation de violence et continuer à rester dans une situation de violence. Dans des communautés accessibles uniquement par avion, les femmes qui fuient vers un refuge doivent s'assurer un vol hors de leur communauté. Bien souvent, elles laisseront les enfants derrière, pensant que leurs enfants seront ainsi mieux protégés.

Le manque de logements sécuritaires et adéquats au Nunavik

Toutefois, plusieurs familles se démènent pour offrir sécurité et protection à leurs enfants, mais elles échouent en raison des problèmes personnels des parents : surpeuplement, pauvreté, sous-développement et l’inégalité des chances en emploi. Par conséquent, plusieurs des enfants doivent être placés dans des familles d’accueil. Le taux élevé d’accidents et de traumatismes liés aux comportements à risque sans parler des pertes et de la profonde tristesse vécus par les familles et les amis perturbent les enfants qui sont déplacés de familles d’accueil en familles d’accueil.

En 2009-2010, j’ai répertorié des enfants déplacés de 19 fois à 56 fois entre les âges de 0-6 ans. Le manque de logements sécuritaires et appropriés au Nunavik contribue à la détérioration de la santé physique et mentale des Inuits et constitue un obstacle majeur au développement de la région.

Le manque de logements n’offre pas les conditions optimales aux mères pour exercer leur rôle
Au Québec, il est considéré que la sécurité et le développement de l’enfant est compromis quand son parent  « ne fait pas les pas nécessaires pour arrêter la situation ». Vous comprenez que le manque de logements n’offre pas les conditions optimales aux mères pour exercer leur rôle parental.

Les attentes des travailleurs des services de la protection de la jeunesse sont inatteignables. Prévoir les accès de colère de l’un ou l’autre habitant parmi les 15 à 20 personnes du logement pour enrayer le risque que la sécurité et le développement d’un enfant ne soit pas compromis est de présumer d'une sagacité incroyable. De surcroît, si une mère veut prévenir le risque, il faut que l’enfant puisse aller dans un lieu sûr et que la mère s’en assure. Ça revient à dire que la mère ne peut jamais s’absenter, aller visiter une voisine sans ses enfants. Tout en ne défendant pas la violence d'aucune manière, c’est trop demander!

Les exigences des travailleurs de première ligne ont de nombreuses répercussions

C’est probablement réducteur et peut être même provocateur de dire que les lacunes dû au manque de personnel dans la mise en œuvre des services et programmes des services sociaux destinés aux parents, aux familles et aux jeunes enfants ont un impact considérable pour tous les membres de la société Inuit.

Mon propos est de dire que la prestation de services de protection est en fait complètement dépassée. L’indifférence et le manque de compréhension de la situation contextuelle des Inuit par les travailleurs de première ligne a de nombreuses répercussions. Une telle situation, à laquelle s’ajoute le manque de confiance de la population à l’égard des établissements, explique dans une grande mesure le fort taux de roulement parmi le personnel inuit et non inuit dans ce secteur et sur les taux de placements temporaires et à long-terme des jeunes. Le travail est souvent fait en urgence et peu de temps est alloué pour la prévention.

Le taux élevé de placement a les mêmes effets que les pensionnats

Au cours des dernières années, les Inuits ont clairement fait entendre leurs inquiétudes relativement au système de protection de la jeunesse. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec partage bon nombre de ces préoccupations. L’ampleur et la gravité des cas suscitent mon inquiétude, mais plus encore, je crains que les répercussions des nombreuses interventions des services de protection de la jeunesse ainsi que le taux élevé de placement temporaire et à long terme des jeunes en institutions ou en famille d’accueil ne soient aussi graves pour la société inuite que les effets des pensionnats.

Le surpeuplement des logis a pour conséquence qu’on ne peut y accueillir un enfant

Les Inuit eux-mêmes reconnaissent de manière générale que plusieurs enfants risquent présentement d’être victimes de négligence et de maltraitance et que des mesures doivent être prises pour les protéger.

Plusieurs ont exprimé leur consternation devant le fait que de nombreux parents ainsi que des membres de la famille étendue et de la communauté ne peuvent répondre actuellement aux besoins de protection criants de certains enfants de la région, des besoins qui ont entraîné une énorme demande en matière de services de protection de la jeunesse. Mais, pris à abriter trop de personnes dans leur demeure, on peut raisonner que d’y amener un jeune enfant de plus ne serait pas lui rendre service.


Le but du projet ''Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui''

Le but du projet, « No Child Should Take the Long Way Home/Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.


1 commentaire:

  1. Le Dr Itua guérit mon VIH, je consomme des ARV depuis 10 ans. J'ai eu des douleurs jusqu'à ce que je rencontre le Dr Itua sur le site de blogs. Je lui ai envoyé des informations détaillées sur mon VIH et ma localisation. Je lui ai tout expliqué et il m'a dit qu'il n'y avait rien à craindre de cela, il me guérirait. , il m’a donné la garantie, il m’a demandé de payer les frais d’objets afin que, quand je serai guéri, je lui témoignerai ma gratitude et témoigner de ses herbes médicinales, c’est ce que je vais faire pour le reste du VIH. et autre maladie peut voir le bon travail du Dr Itua.J'ai reçu son médicament à base de plantes par le service de messagerie EMS qui a livré à mon bureau de poste dans les 5 jours ouvrables.Dr Itua est un homme honnête et je l'apprécie pour son bon travail.Ma grand-mère a appelé de l'apprécier et de laisser le reste de mes amis l'aimer aussi, est-ce une joie pour moi que je ne suis pas obligé de prendre des pilules et que cette grosse femme est un cauchemar.Vous comprendrez de quoi je parle si vous avez le même problème que j'étais Je suis libre et en bonne santé. Merci au Dr Itua Herbal Center. J'ai aussi son calendrier. qu'il m'a récemment envoyé, il a guéri toute sorte de maladie comme le cancer, l'herpès, la fibromyalgie, le vih, l'hépatite B, le foie / les reins inflammatoires, l'épilepsie, l'infertilité, les fibromes, le diabète, Dercum, Copd et aussi le retour de l'ex-amant .. Voici son contact .drituaherbalcenter @ gmail.com Ou Whats_app Numéro +2348149277967

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