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mardi 9 juin 2015

Le projet: la marche de 8000 kilomètres

Mon projet de marche de 8000 kilomètres pour Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui est une campagne de sensibilisation. Notre histoire du pays ne nous parle que de certains peuples: les Iroquois, les Algonquins, les Mohawks. Plus souvent qu'autrement, les gens confondent tous les peuples. Je veux démystifier ce qu’est un Inuk et tenter de faire comprendre sa réalité dans le Grand-Nord québécois.

L'autre mission de ce projet consiste à ramasser des fonds pour une maison-refuge/maison-de-répit pour les enfants Inuit. Celle-ci pourrait être un modèle pour le Canada. Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui est une initiative d'engagement visant à aider les enfants à remplir leurs besoins de soins affectueux, d'un environnement protecteur et stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux par une maison-refuge/maison-de-répit dans leur propre communauté. Ce projet vise à sensibiliser la population canadienne sur les enjeux des enfants déracinés de leurs communautés.


Commission Vérité et Réconciliation

Les gens confondent souvent tous les peuples. Il y a de quoi être confus car selon ce qu’a récemment révélée la Commission Vérité et Réconciliation, la plupart des peuples ont été dépouillés de leurs noms. Certains peuples, pour éviter l’annihilation, se sont mêlés aux nouveaux arrivants. Se faisant, ils ont littéralement disparus de la carte. 

Sensibilisation aux problèmes structurels

Mon désir est de les faire connaître. J’ai un préjugé favorable à leur égard car j’ai perçu une forme de discrimination les réduisant dans un rôle de victimes ou de bourreaux, parfois les deux, selon la situation. En même temps, j'ai vécu des expériences me permettant de saisir tout le potentiel de ce peuple. La sensibilisation aux problèmes structurels et à la violence envers les femmes et les impacts  de la violence et de la pauvreté sur leurs enfants est une action probante pour les aider à s’aider.

Entretenir une conversation sur la réalité des Inuit en général est une implication personnelle mais j’aspire à parler des enjeux qui les touchent, eux, qui reflètent nos valeurs à nous qui appartenons à la même société québécoise.

Faire partager la responsabilité pour promouvoir des familles plus saines

L’autre aspect particulier est l’apport pécunier. Dernièrement, j’ai vu une annonce « Changer le monde par prélèvement automatique » (derrière l'article). Cela m'a fait sourire. Je rêve de la possibilité que chaque Canadien contribue 1$ à la cause des enfants, de tous les enfants. Avec une population estimée à 35 702 700 au 1er janvier 2015, je vois déjà 14 maisons-de-répit dans les 14 villages du Nunavik. Pendant et suite à la réalisation de la marche, les efforts doivent être dirigés sur un travail avec les familles.

Les mères sont perçues comme étant totalement responsables de leurs enfants mais il faut sûrement faire partager la responsabilité pour promouvoir des familles plus saines, plus connectées à leurs valeurs de base en ce qui concerne les enfants. 

Ne pas perpétuer le cycle de la déconnection culturelle

Nous devons changer nos paradigmes et tenir compte des besoins des Inuit et de leurs modes de fonctionnement. Un jour, dans une réunion, une jeune mère m’a demandé si elle pouvait déposer son enfant alors qu’il pleurait. Surprise, je m’informe pourquoi elle me demandait ça. Elle répond que les femmes blanches ne laissent jamais pleurer leurs enfants. Tout d’un coup, je réalise que je fais partie du service de la protection de l’enfance. Nous devrions leur demander, à eux, ce qu’on peut faire pour eux, afin de les aider à protéger leurs enfants et ne pas perpétuer le cycle de la déconnection culturelle subie depuis l’arrivée du qallunaat (l’homme blanc). Les Inuits ont été colonisés. On leur a imposé nos manières, nos lois, notre éducation, voire même notre histoire. On doit se demander quel genre d’héritage culturel nous donnons à ces enfants avec nos systèmes érigés avec une idéologie colonialiste.

Aucun enfant ne devrait avoir à prendre un détour pour retourner chez lui

La principale raison d'examiner ces causes est de mettre en œuvre des solutions et des projets qui auront un impact à long terme sur les communautés. Les enfants, les mères et les communautés sont l'objet de ce projet Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui. Après tout, chaque enfant naît avec le droit d'avoir une vie sans violence et sans abus.

Les enfants appartiennent à leur famille et à leur communauté

Les enfants appartiennent à leur famille et à leur communauté. Quand ils sont retirés non seulement de leurs familles, mais de leur communauté, les enfants perdent, ne pouvant être élevés par leurs propres familles dans leurs propres communautés. En conséquence, il y a un nombre effarant d'enfants inuits en familles d'accueil. Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui est une initiative d'engagement pour aider les enfants à recevoir des soins affectueux, un environnement protecteur et stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux dans une maison-refuge/maison-de-répit assurant leur sécurité et leur protection dans leur propre communauté.

Comprendre leurs réalités changeantes

Tout au long de ce projet, la consultation continue avec les Inuits permettra de comprendre leurs réalités changeantes qui découlent des activités qu’ils font pour améliorer leurs conditions de vie dans leurs collectivités. Les collectivités locales jouent déjà un rôle fondamental pour fournir des initiatives axées sur la résolution des besoins actuels de leurs enfants en apportant des soutiens adéquats sans créer de dépendance.

Le projet: la marche de 8000 kilomètres

La marche de 8000 kilomètres d’une côte à l’autre (de Victoria, C.B au comté de Victoria, N.É.) sera entreprise à partir d’avril 2016.

Dans mon travail professionnel dans des communautés Inuit au nord du Québec et suite au dépôt du rapport de la Commission de vérité et de réconciliation par M. Justice Murray Sinclair, je prévois :

1- Sensibiliser les personnes que je rencontre sur la réalité des femmes et des enfants autochtones et Inuits;
2- Organiser des levées de fonds pour une maison-refuge/maison-de-répit pour les enfants de Salluit, un village dans le nord du Québec.


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