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Programme d'entraînement

Aucun enfant ne devrait avoir à prendre un détour pour retourner chez lui est une initiative d'engagement pour aider les enfants à recevoir des soins affectueux, un environnement protecteur et stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux dans une maison-refuge/maison-de-répit assurant leur sécurité et leur protection dans leur propre communauté.

Marcher pour parler

La façon dont ce projet a été conçu est que je devrais marcher et des gens se trouveraient tout le long du chemin en tout temps.

Mon problème : où dois-je marcher pour avoir des gens continuellement devant moi? J'ai essayé la marche urbaine, qui fonctionne certainement beaucoup mieux que quand je suis sur la route. Quand jee suis en milieu urbain, je fais une approche et je parle à quiconque me donne la moindre attention.


La principale raison d'examiner les causes qui nuisent à être un bon parent est de mettre en œuvre des solutions et des projets qui auront un impact à long terme sur les communautés. Les enfants, les mères, les familles et les communautés sont l'objet de ce projet Aucun enfant ne devrait avoir à prendre un détour pour retourner chez lui. Après tout, chaque enfant naît avec le droit d'avoir une vie sans violence et sans abus.


Cette marche me fait vivre de nombreuses façons de me connaître davantage. Depuis que j’ai débuté mon entraînement, je suis confronté à des obstacles réels de persévérance, de mes attentes de moi-même, aussi de l’impermanence de mes émotions, de mes perceptions d’événements qui se produisent dans ma vie actuelle. Mes randonnées de marche quasiment quotidienne sont des circuits de marche que je connais bien. On a vite fait le tour de ma ville. Quand je le peux, j’en fais une le matin et une en soirée.

L’entraînement au sac à dos

La première fois que j'ai marché avec un sac à dos, je trouvais cet équipement encombrant. Lors de la marche des sanctuaires, je transportais 16 kilos dans mon sac mais j'ai fini par y trouver mon compte. L’entraînement au sac à dos s’est donc fait graduellement. Le but est de voyager léger.  

L’utilisation des bâtons de marche a été plus ardue, ne me semblant pas naturel à ses débuts. Maintenant, je m’appuie fortement sur mes bâtons pour garder mon équilibre. Ils réduisent les impacts et la charge sur les articulations des genoux, des chevilles, des hanches, de la colonne vertébrale, ce qui limite les risques de blessures. Sur terrains glissants (glace, boue…) ou instables (pierriers, neige, etc.), les bâtons renforcent l’équilibre, la stabilité et diminuent les chances de glisser, de tomber et par conséquent de se blesser. La plupart des accidents ont lieu dans les descentes. Les bâtons de randonnée donnent un meilleur contrôle et plus de confiance en améliorant ma stabilité.

La marche est une activité vigoureuse bénéfique

Ce qui est intéressant à propos de la marche, c’est que pour le faire, nul besoin de suivre un cours ou d'acheter une vidéo, un logiciel ou un manuel d'instruction. Aucun besoin d'un long entraînement intensif. Toutefois, il est essentiel d'avoir une bonne posture pour profiter de tous les bénéfices de la marche :
Il est important de garder la tête et la colonne vertébrale droites.
Contrairement à ce qu’on m’a déjà dit, il faut s’assurer de ne pas pencher vers l'avant ou vers l'arrière.
Comme pour la direction d’une voiture, il faut regarder droit devant, mais occasionnellement il est important de regarder par terre pour repérer les obstacles.
En laissant les bras balancer naturellement, sans les forcer, on garde les épaules et les bras détendus et relâchés..
Il est important de respirer régulièrement sans retenir le souffle – ni trop légèrement, ni trop profondément. 

Les chaussures sont la plus importante pièce d'équipement

Les chaussures sont la plus importante pièce d'équipement requise pour la marche, mais pas besoin de chaussures « de marche » spécialisées. Les chaussures les plus appropriées pour marcher sont celles conçues spécialement pour la marche. J’ai des chaussures de randonnée qui servent pour marcher en terrain accidenté. Elles sont plus lourdes que mes chaussures de marche et manquent de flexibilité. Elle change la répartition de l'effort sur mes jambes et sur le bas de ma colonne vertébrale. Elles sont parfois inconfortables.

J’achète mes chaussures en soirée, je les essaie le soir parce que mes pieds gonflent à la fin de la journée et je fais certain que mes orteils ont de la place pour bouger. 

Pour la bonne santé de mes pieds et tout simplement pour garder tout mon pied souple, marcher pieds nus à la maison, à la plage et partout où il n'y a pas de danger évident pour mes pieds, redonne aux pieds leur flexibilité naturelle. 

Quand je sors pour une marche, ma façon de faire des étirements est simple. Par précaution, je commence par marcher lentement pendant 5 minutes, puis à un rythme modéré pour ensuite accélérer graduellement. Ces 5 premières minutes détendent les muscles et contribuent à réduire les risques d'élongation.  Je ne coure jamais. 

J’atteins ma vitesse de croisière dans les vingt minutes après le début de ma marche. En fin de marche, je décélère pendant quelques minutes pour éviter d'être étourdie à cause d'un arrêt brusque de l'effort physique.

Marcher est un plaisir incontestable selon les chaussures que je porte. L'entraînement de tous les jours consiste à imiter les gestes que je poserai  ultérieurement et d'entamer toute nouveauté de façon graduelle en matière d'efforts. Avec cette méthode, tous les sentiers peuvent être entrepris en douceur.

Musique entraînante

De temps en temps, avec de la musique entraînante, je dynamise la foulée de mes pas en gardant les talons plus près du sol. Je minimise le temps de contact avec la chaussée et cette marche plus dynamique me ravigote.

Des transitions et des temps de repos

Je fais aussi des transitions-je marche vite, je marche lentement, je fais des pauses-paysages et je m'accorde des temps de repos-à peu près 60 secondes au kilomètre, après que j'ai atteint le premier 5 kilomètres.

L'importance de la constance

L'importance de la constance fait que la somme de mes progrès dans la marche n'est pas proportionnel à la grandeur de mon ambition en tant que marcheuse, mais plutôt à mes efforts pour me garder motivée à marcher tous les jours.

Onze mois d'entraînement

1350 kilomètres bien fait. Belle réalisation! Prochain défi: 8,655,555 pas.

Durant les quatre premiers mois, il m'est arrivé de ressentir une fatigue aux chevilles: outre cet inconfort, je n'ai eu qu'une ampoule sur la petite du pied droit et j'ai souffert de brûlure aux lèvres dû à un soleil trop bas.

Il m'arrive de continuer alors que mes pieds ont commencé à chauffer. Je me dis que lors de la marche, je n'aurai pas toujours l'option d'arrêter. J'habitue mes pieds à une fatigue indue, peut-être, mais je vais commencer à utiliser ma crème à la lavande qui me fait beaucoup de bien lorsque je l'applique sous mes pieds et autour de mes orteils. Heureusement, je récupère facilement. Après une bonne nuit de sommeil, je suis toujours partante.

Depuis juin 2015, je fais de la corde à danser quand je ne peux marcher 3-4 heures d'affilée pour des raisons logiques comme la conduite de mon automobile sur de longues distances.

La marche est une excellente façon pour s'enraciner et pour profiter au maximum de la nature. Nos ancêtres prenaient du soleil quotidiennement. Comme l'exercice physique est essentiel à notre santé, pourquoi ne pas inclure la marche comme moyen quotidien de se stimuler?

Après un gros entraînement, mes besoins en repos se font sentir. Je recherche la douceur d'une chaise moëlleuse et le confort de la chaleur. Un grand verre de lait étanche alors ma soif.

La fin novembre annonce la fin d'un entraînement quotidien. Je prévois marcher quand il fait beau, que les routes sont dégagées et que mes membres peuvent se sentir réchauffés.

Janvier 2016

Il existe plusieurs façons d’intégrer l’activité physique à notre quotidien sans tout chambouler. Toutes les occasions sont donc un prétexte pour bouger. Le point de départ est la motivation. Trouver la les activité(s) qui procure(nt) assez de plaisir pour qu’on veuille renouveler l’expérience est un premier pas.

Janvier 2016 est déjà là. Mon entraînement a changé depuis le 26 décembre, 2015. Je ne veux pas confronter la neige, la glace et la neige fondante pour des raisons de sécurité. Comme je dois marcher de Victoria, CB au comté de Victoria en NÉ, je m'assure que tous mes membres restent intacts. Alors que de plus en plus de gens rejoignent les gyms dans un effort pour se mettre en forme, un excellent entraînement est d’utiliser une corde à sauter! Il me faudra trois semaines de 15 minutes une fois par jour pour arriver à faire 20 minutes deux fois par jour. Pour le moment, c’est tellement exigent que je m’impose des périodes de repos toutes les 2 minutes.

Février 2016

L’air hivernal est vif et le sol est recouvert de neige. Il fait bon prendre une marche et profiter des décors enchanteurs de la saison. Toujours l'une des meilleures façons de se tenir en forme, la marche en l'hiver rend les déplacements difficiles. Les surfaces glacées et les amoncellements de neige durcie posent un danger pour le piéton non averti. Pas question d'une mauvaise chute sur la glace avant mon trek de 8000 kilomètres. Il me tarde de revoir le printemps.


Le temps pour ce qui importe le plus 

Il y a un mois, je commençai à sentir le pincement relié à mon engagement  J'ai commencé à délaisser la partie «quotidienne» de ma pratique d'entraînement à la marche. J'essayais en fait de réduire le stress et d'échapper à une certaine pression pour faire bouger les choses en communiquant avec de plus en plus de gens, donc, de rencontrer de plus en plus de personnes. Il y avait toujours quelque chose qui semblait plus important que l'entraînement prévu.

En même temps, je me suis aperçue que soigner et nourrir mon corps est un privilège incroyable et que je dois bien ça à ma santé. Le 10 mars, j'ai recommencé à revenir à mes priorités. Tous les jours, je marche. C'est ce qui importe le plus à ce stade.

Marcher pour parler

La façon dont ce projet a été conçu est que je devrais marcher et des gens se trouveraient tout le long du chemin en tout temps.

Mon problème : où dois-je marcher pour avoir des gens continuellement devant moi? J'ai essayé la marche urbaine, qui fonctionne certainement beaucoup mieux que quand je suis sur la route 19. Je fais une approche, je parle à quiconque me donne la moindre attention.

Ainsi, c’est à nouveau le temps de prendre une décision. Les touristes ne sont pas la meilleure audience bien que maintenant il est plus difficile de les identifier avec nos applications intelligentes. Si quelqu'un peut suggérer quelque chose, s'il vous plaît soyez certain que je vais le prendre en délibéré, comme on dit. Ces jours-ci, je suis bien la seule qui se promène encore avec une caméra accrochée à mon cou. 

Je comprends ce que font les touristes, je veux dire: ils viennent de quitter leur travail et leurs bureaux toxiques, et tout ce qu'ils ont besoin est un espace pour respirer et être entourés par la beauté de la nature pour revenir à l'équilibre à nouveau. Seulement, lorsqu’ils louchent dans ma direction, vais-je leur parler, mais ils ne sont pas mes clients préférés pour mon projet. Mon message est au sujet des femmes et des enfants. Les gens que j'approche doivent être dans un état d'esprit pour écouter, n’est-ce pas?

Je ne suis pas tellement bonne pour identifier le chant des oiseaux, mais en écoutant leurs concerts, j’y trouve toujours plaisir. Puis le gargouillement des ruisseaux laisse une trace indélébile de bonheur sur moi et un plaisir rafraîchissant après une nuit passée enroulée dans un sac de couchage malodorant. 

Une partie de mon enthousiasme pour la marche est que parfois l’on rencontre des spécimens humains intéressants. Aujourd'hui, c’était un homme-Walt, un bel homme de 71 ans, se portant comme un charme et prêt à discuter un moment avec moi. Après lui avoir raconté l’histoire de mon projet, il a dit qu'il a entendu parler de mon exploit. Les nouvelles se répandent. Il a dû voir le reportage sur APTN ou sur CBC « All in a week-end ».

Je ne transporte pas mon bureau avec moi, alors je dois parfois faire du temps pour écrire, pour contacter des gens. Des opportunités spontanées peuvent aussi se présenter, comme à Victoria quand j'ai rencontré Mary Ellen Turpel-Lafond. C'était si imprévu et pourtant, tellement à point. Par ailleurs, Carissa s’est excusée pour avoir omis de répondre à ma lettre, à mon e-mail, à mon appel, ce qui est très aimable de sa part. Quant à moi, je veux changer les choses et nous donner, à elle et à moi, une chance de recommencer à nouveau sur un bon pied. 

La connexion apporte beaucoup de sens à la vie des gens quand cela arrive, c’est comme la création d'un voisinage ou d’une communauté. C’est quelque chose de très important pour moi en tant qu'être humain.

Mais tout de même, ma position est que les enfants ont tellement d'importance que je suis prête à marcher 8000 kilomètres pour faire passer mon message. Mon action est pacifique ainsi que directe pour attirer l'attention sur les problèmes critiques auxquels font face les enfants du Nunavik. Mon but est de responsabiliser les communautés pour aider leurs enfants à rester dans leurs communautés. Pour moi, cela correspond à un geste pour attirer l'attention sur un phénomène méconnu qui doit être dévoilé.

Leçons apprises pour développer ma patience

La patience est une vertu dont je travaille tous les jours. Les Inuits en général me semblaient toujours patients. Sur mon parcours de 8000 kilomètres, je dois être patient, d'abord avec moi-même, puis avec tout le reste. Mais j'ai appris quelque chose sur la patience que je ne connaissais pas auparavant. Quand je fais quelque chose qui est bénéfique pour moi en attendant, je devlop la capacité de tolérer l'attente .... pour les réunions à confirmer avant de partir pour marcher. Ma façon d'atteindre la paix personnelle en attendant était de dessiner. Papier et un stylo noir, j'ai dessiné, inspiré par les nombreuses sculptures inuit que j'ai vu. Ces petites figures représentent les mères, les bébés et parfois, les grands-mères qui regardent sur une fée marraine. 

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