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vendredi 6 novembre 2015

S'occuper de la pauvreté des communautés pour le bien-être des enfants

Au Québec, en moyenne, 70% des ménages autochtones et inuits tirent leur revenu de l'assistance sociale. Le Canada se classe mal. Un enfant sur quatre vit dans la pauvreté chez les Autochtones et les Inuits. Selon Lorraine Goddard, pdg de la United Way, la pauvreté est un phénomène intergénérationnel.

Dans un tel contexte socio-économique, les individus considèrent n'avoir qu'un faible potentiel d'action sur les réalités qui les affectent.
Les mères forcent pour tout. Les enfants deviennent « invisibles » et leur pauvreté est dissimulée par des moyennes statistiques qui reflètent une amélioration générale de la situation, mais masquent les disparités existant au sein de notre pays.


L'adaptation aux nouvelles réalités

L'existence d'un sentiment d'impuissance à transformer leur environnement et, en conséquence, d'une tendance incertaine à l'adaptation aux nouvelles réalités est une perception omniprésente chez les Autochtones et les Inuit dans leur interaction continue avec les Blancs. Toute action interpersonnelle avec les Blancs est perçue comme étant frappée d'aléas, d'incertitudes, d'événements inattendus provenant de l'environnement humain.

Plusieurs enfants vivent des conditions de vie adverses

Avant même la naissance de l’enfant, sa santé et son développement futurs sont étroitement liés à la santé et à la condition socio-économique de sa mère. Le chemin qui mène à la vulnérabilité des filles et des femmes commence par l'absence d'une défense musclée des droits de l'enfant afin de mieux le protéger et le soutenir, et du droit de maintenir des liens avec sa famille et sa communauté. Le projet Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui vise le soutien des mères dans leur communauté pour qu'elles se tiennent debout et continuent de participer au développement de leur enfant. Le but est de renforcer les compétences et le développement d'une communauté de familles avec des ressources avantageuses pour tous.

Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui

La principale raison d'examiner ces causes est de mettre en œuvre des solutions et des projets qui auront un impact à long terme sur les communautés. Les enfants, les mères et les communautés sont l'objet de ce projet Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui. Après tout, chaque enfant naît avec le droit d'avoir une vie sans violence et sans abus.

Les enfants appartiennent à leur famille et à communauté

Les enfants appartiennent à leur famille et à communauté. Quand ils sont retirés non seulement de leurs familles, mais de leur communauté, les enfants perdent, ne pouvant être élevés par leurs propres familles dans leurs propres communautés. En conséquence, il y a un nombre effarant d'enfants inuits en familles d'accueil. Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui est une initiative d'engagement pour aider les enfants à recevoir des soins affectueux, un environnement protecteur et stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux dans une maison-refuge/maison-de-répit assurant leur sécurité et leur protection dans leur propre communauté.

La réalité des enfants est caractérisée par la pauvreté, le sous-emploi, le désoeuvrement

La réalité des enfants autochtones et inuits dont plusieurs vivent des conditions de vie adverses est caractérisée par la pauvreté, le sous-emploi, le désoeuvrement ainsi que l'insalubrité et le surpeuplement des logements. Plusieurs études ont démontré que la pauvreté, l'isolement des réserves et des territoires nordiques ainsi que le désoeuvrement sont considérés comme des variables prédictives puissantes sur le plan de l'identification de la causalité du suicide chez les adolescents et les jeunes adultes autochtones (pg 127-142). Entre autre, cela correspond aux définitions du risque d'inadaptation scolaire et sociale.

Des causes identifiées à la pauvreté et à l'inadaptation scolaire et sociale

Des recherches récentes suggèrent que les problèmes psychosociaux rencontrés chez les enfants et les adolescents amérindiens et inuits, tant sur le plan de l'adaptation sociale que scolaire, sont le produit de l'interaction entre le statut socio-économique et les conditions environnementales, d'une part, et, d'autre part, les caractéristiques socioculturelles et historiques propres à chaque communauté.

La situation n’est pas complètement sombre

La situation n’est pas complètement sombre, leur dit-on. On veut rassurer : « La prospérité future » dépend de beaucoup d’énergie, de créativité et de talents. Reste à savoir si notre gouvernement est prêt à s’attaquer à la pauvreté infantile.

La violence déclinée dans des maisons surpeuplées 

Le stress chronique engendré, particulièrement dans un contexte de dépendance socioéconomique, la rupture de modèles de socialisation efficaces dans le cadre de la famille élargie par nécessité, mais peu fonctionnel dans un environnement de type village, a été identifié comme un des facteurs de risque de conduites autodestructives. La réponse au stress, associée à la dépression, au suicide, à l'alcoolisme, à la toxicomanie et aux conduites violentes, est généralement restreinte à l'environnement familial.

Depuis 2013, la situation s'est aggravée

Des milliers d'Autochtones et d'Inuits québécois cohabitent à 15-16 personnes dans des maisons ou des appartements requérant des réparations majeures et surpeuplées. Des tâches aussi banales que faire à manger, étudier ou même aller à la salle de bains deviennent des sources de conflits explosifs. "On n'a pas le choix.» Les situations d'urgence se multiplient. Entassés l'un sur l'autre, la situation génère des tensions, des chicanes, du désespoir, des problèmes d'alcool et de toxicomanie.

Donner un abri à toutes les familles

Comme des milliers d'autochtones québécois, membres de plusieurs communautés, dont celles du Nunavik, il manquait en 2006 plusieurs centaines de maisons à logements pour donner un abri à toutes les familles. Une poignée de logements seulement par communauté ont été transportées vers les 14 communautés de la Baie d'Hudson et la Baie d'Ungava.

Le logement, «un enjeu majeur»

En 2013, au ministère des Affaires autochtones du Canada, une porte-parole, Geneviève Guibert, reconnaissait que d'importants investissements devraient être faits afin d'appuyer le logement. Elle assure alors qu'Ottawa se conformera aux exigences de l'étude publiée cet été par son ministère, et qui propose une meilleure prévention du surpeuplement et de la détérioration, et un travail plus étroit avec les intervenants sur le terrain.

En attendant, des parents doivent accueillir leurs enfants adultes avec leurs enfants, des grands-parents, des oncles et des tantes augmentant les dérives chaotiques dues au surpeuplement.

Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui est une initiative d'engagement visant à aider les enfants à remplir leurs besoins de soins affectueux, d'un environnement protecteur et stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux par une maison-refuge/maison-de-répit dans leur propre communauté. Ce projet vise à sensibiliser la population canadienne sur les enjeux des enfants déracinés de leurs communautés.

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