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mardi 21 juillet 2015

Quinuituq veut dire grande patience

Mon plan est de donner des conférences sur les Inuits pour démystifier leur culture. Je veux aussi faire des expositions de photos pour faire comprendre les réalités inuites illustrant ainsi leur proverbiale patience. Lorsque possible, je raconterai des légendes inuites dans les parcs et dans des événements populaires tout au long de la marche de 8000 kilomètres.

Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui est une initiative d'engagement visant à aider les enfants à remplir leurs besoins de soins affectueux, d'un environnement protecteur et stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux par une maison-de-répit dans leur propre communauté. Ce projet vise à sensibiliser la population canadienne sur les enjeux des enfants déracinés de leurs communautés.

Grande patience, patience profonde

Ce blog, avec son adresse “quinuituq.ca”,  veut dire “grande patience; patience profonde”.  De mon point de vue, grande patience veut aussi dire ce que l’on envisage de réaliser sur du long-terme, comme par exemple, quand on veut faire le tour du monde. Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui est un projet qui se réalisera dans le temps.

Aider les mères et les enfants Inuit

Plus près de moi sont toutes les pensées qui ont conduit à ce projet. Je suis revenue du Nord à la fin de 2010 et je pense à ce projet-aider les mères et les enfants Inuit- depuis, mais comme je n’étais pas certaine de la forme à donner à celui-ci,  j’ai eu besoin d’y réfléchir sérieusement.  La patience était un atout nécessaire dans ce cas.

Le projet pour lequel j’ai eu à développer une grande patience concerne le bien-être des mères Inuit et de leurs enfants et l’implication de tous pour briser le cercle vicieux de la violence et des abus. Il y a plusieurs facteurs dont vous devez être informés sur leurs situations pour comprendre que les Inuit font preuve d’une grande patience

Facteurs qui contribuent aux problèmes sociaux du Nord

Plusieurs facteurs contribuent aux problèmes sociaux du Nord : la situation des maisons surpeuplées, le portrait de l’emploi ou plutôt le manque d’emplois, le haut taux de naissance, etc. Les statistiques sont édifiantes : 65.9% de la population a moins de 30 ans; le coût des articles ménagers est 97% plus cher qu’ailleurs au Québec; la surpopulation des maisons a atteint le taux alarmant de 68%. Comment vivrait-on et que ferions-nous si nous devions improviser notre vie familiale avec 11 à 15 autres personnes dans un appartement a deux chambres à coucher?

Pour vous en parler, je m’en référerai à des articles écrits par des journalistes ou des documentaristes qui écrivent sur leurs situations. Plusieurs fournissent des éclaircissements sur la démarche des dirigeants Inuit. Puisqu’il concerne le peuple du Nord, mon projet doit servir les Inuits. L'unité de la famille est primordiale. Alors, toutes les pratiques sociales qui découlent des savoirs inuit doivent être revitalisées.  Pour eux, lorsqu'il y un problème dans une maison, c'est toute la famille ensemble qui a besoin d'être conseillée, guidée, pour remédier à la situation et pour guérir.

Aucun enfant ne devrait avoir à prendre un détour pour retourner chez lui

La principale raison d'examiner ces causes est de mettre en œuvre des solutions et des projets qui auront un impact à long terme sur les communautés. Les enfants, les mères et les communautés sont l'objet de ce projet Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui. Après tout, chaque enfant naît avec le droit d'avoir une vie sans violence et sans abus.

Les enfants appartiennent à leur famille et à leur communauté

Les enfants appartiennent à leur famille et à leur communauté. Quand ils sont retirés non seulement de leurs familles, mais de leur communauté, les enfants perdent, ne pouvant être élevés par leurs propres familles dans leurs propres communautés. En conséquence, il y a un nombre effarant d'enfants inuits en familles d'accueil. Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui est une initiative d'engagement pour aider les enfants à recevoir des soins affectueux, un environnement protecteur et stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux dans une maison-refuge/maison-de-répit assurant leur sécurité et leur protection dans leur propre communauté.

Un travail non-terminé en ce qui a trait aux enfants inuits

Plutôt dans l’année, je parlais à une amie qui me demandait pourquoi je trouvais important de réaliser ce projet. Spontanément, je répondis que j’avais le sens de ne pas avoir réalisé ce que je pensais accomplir en 2009, donc, que j’avais le sentiment d’un travail non-terminé en ce qui a trait aux enfants inuit. En ce moment, je ne peux prédire mes résultats, mais j’agis de manière à donner sa propre vie à ce projet.

Une petite anecdote qui illustre la synchronicité des événements

Une petite anecdote : Il y a quelque temps, je pris un magazine d’architecture pour y lire le nom du dernier village du Nunavik où je suis demeurée. Des architectes sont intéressés à  faire des projets domiciliaires urbains au Nord en les dotant d’avantages fonctionnels.

À ma grande surprise, quand je tournai les pages pour lire l’article, je me rendis compte que le journaliste du rapport était Laurent K. Blais. Une photo d’une jeune fille prise par le photographe Benoît Paillé représentait la jeune héroïne de mon dernier livre sur la réalité Inuit du point de vue d’une fillette inuit. L’attitude butée de la petite est telle que je m’en rappelle. Cette enfant est authentique. Seule la vérité la satisfera vraiment; c’est tout ce qu’elle veut. Quelle synchronicité pour moi qui travaille sur ce projet pour les enfants!

Les étapes suivantes sont cruciales

Juillet 2015 a marqué l'entrée dans une nouvelle étape de mon projet. À partir de maintenant, il me faut expérimenter l'adaptation à toute situation.

Le second volet de cette étape est l'affirmation de mes idées en les confrontant à des modèles détenus par d'autres organisations sur les Inuit d'avant et d'aujourd'hui.

Leçons apprises pour développer la patience

La patience est une vertu que je travaille tous les jours. Les Inuits en général me semblaient toujours patients. Sur mon parcours de 8000 kilomètres, je dois être patiente, d'abord avec moi-même, puis avec tout le reste. Mais j'ai appris quelque chose sur la patience que je ne savais pas auparavant. Quand je fais quelque chose qui est bénéfique pour moi en attendant, je développe la capacité de tolérer l'attente .... pour les réunions, les entrevues, à confirmer avant de repartir marcher. Ma façon d'atteindre la paix personnelle en attendant était de dessiner. Papier et stylo noir, j'ai dessiné, inspirée par les nombreuses sculptures Inuit que j'ai vu dans le passé. Ces petites figures représentent les mères, les bébés et parfois, les grands-mères qui regardent telles une fée marraine. 

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