La famille est le pilier des communautés
"La famille, c’est l’autorité auprès des enfants et le pilier de nos communautés". Leurs expériences passées leur apportent certes des forces, mais les familles ont des contraintes inévitables. Des contraintes liées aux coûts et à la logistique de l’exploitation d’une maison-de-répit sera-t-elle difficile dans la plupart des communautés en raison du manque de ressources qualifiées? Il faudra sans doute que la priorité soit accordée aux orientations fixées par les communautés.Les femmes inuites sont les blocs de construction des communautés : ce sont elles qui ravivent les liens dans toutes les communautés. L'action sociale des femmes, dans la communauté et au-delà, révèle une forte conscience de genre. Il y a cependant des tensions entre la vision entretenue par les femmes de leur rôle de gardiennes de la famille et le besoin qu'elles ressentent de se protéger en cas d'éclatement de cette famille.
Les connaissances traditionnelles doivent être prises en considération
Les communautés doivent participer à toutes les phases de chaque projet de développement et leurs connaissances traditionnelles doivent être prises en considération dans les programmes. Nos sociétés modernes vivent actuellement une crise de leurs valeurs qui sont liées aux fondements de leurs institutions. Les nombreux problèmes de pauvreté, d’exclusion, l’égalité des sexes, les droits des femmes témoignent chacun à leur façon de cette crise de valeurs.Des répercussions sérieuses sur le bien-être et l'épanouissement des enfants
La pauvreté profonde et persistante et la violence familiale au Nord ont des répercussions sérieuses sur le bien-être et l'épanouissement des enfants. Plusieurs ont observé que « les enfants qui grandissent dans la violence souffrent davantage de problèmes de santé que les enfants au sein d’une famille harmonieuse. Moins scolarisés, ils sont davantage à risque d'être moins qualifiés pour de bons emplois lorsqu'ils seront adultes.Les droits des enfants
Quoique le Canada soit l’un des signataires de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, ce qui l’engage à s’assurer que tous les enfants se voient offrir les possibilités dont ils ont besoin pour se développer sur le plan cognitif, physique, socioaffectif et spirituel, il semblerait que les peuples autochtones soient encore loin derrière.La situation du développement des jeunes enfants du Nord est une source de préoccupation. Quand les enfants vivent dans des conditions d’infériorisation matérielle et sociale, ils sont exposés à des facteurs de risque qui mènent plus tard à des situations qui auront des conséquences sur leur épanouissement. Même si ces facteurs ne produisent pas un effet immédiat, leurs facultés d’apprentissage peuvent être affectées, pouvant engendrer un faible niveau de scolarisation.
Les « effets cumulatifs » sur un enfant qui vit dans des conditions de diminution matérielle et de dépréciation sociale laissent supposer qu’un tel désavantage peut mener à un déficit intellectuel et émotionnel. Le risque d’aboutir dans les statistiques de la criminalité et du chômage est augmenté par la détérioration du filet de sécurité sociale.
Les Inuits sont de plus en plus conscients de leurs droits
Mon expérience, suffisamment récente, me permet quand même d’être optimiste, car si on a l’impression que la situation s’est aggravée, on voit aussi que les Autochtones et les Inuits sont de plus en plus conscients de leurs droits et savent maintenant qu’ils peuvent rapporter toute injustice.Les femmes ont été solidaires et se sont associées pour améliorer leur sort et avoir accès à des recours juridiques et autres. Un des aspects sur lesquels les femmes se sont penchées consiste à lutter contre les facteurs de risque qui contribuent à la violence domestique. Les facteurs familiaux comprennent la pauvreté des familles, la toxicomanie des parents, la violence. Ajoutons à cela, le manque de possibilités d'emploi dans un contexte de pauvreté et de marginalisation.
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