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mardi 12 juillet 2016

On doit se concentrer sur les voix, les préoccupations et les réalités des filles

La violence est une réalité pour beaucoup de filles du Canada

Il est nécessaire de se concentrer sur les voix, les préoccupations et les réalités des filles.

La violence physique contre les enfants est rarement médiatisée car les enfants ne disposent pas d'une VOIX. Par exemple, quand une petite fille Inuit m'a montré les marques de violence physique, on m'a dit de ne pas en parler, sinon sa famille saurait que nous étions après eux et pourrait la battre encore. Pour les hommes, les frustrations sont liées à leur incapacité à fournir à leurs familles les besoins de base ainsi que les exigences de la famille pour certains aliments, vêtements, etc. Pour les femmes, c’est le fardeau des responsabilités à la maison et le manque d'espace et de soutien.

Le but du projet, « Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui », dans son but final, suite à l'implantation des maisons-refuge ou de répit, est d'habiliter les mères des communautés du Nunavik à prendre soin de la sécurité de leurs enfants, à prendre conscience de leurs droits légaux, à comprendre les facteurs de risque qui conduisent aux dispositions de la loi de protection de leurs enfants.



L'ombre de la honte 

Il est nécessaire de construire un sentiment de communauté parmi les filles afin qu’elles se voient comme des ressources, comme supports et comme des alliées qui vivent des luttes similaires. Cela leur donnerait une chance de communiquer de manière à améliorer leur propre sécurité au lieu de se retirer dans l'ombre de la honte.

Les filles sont souvent confrontées à des pressions

Les filles sont souvent confrontées à des pressions de se livrer à des activités sexuelles. La chance de tout enfant autochtone de grandir sans une expérience d'abus ou de vivre sans les conséquences de l'alcoolisme est presque inexistante.

Les filles sont également confrontées à des pressions de se livrer à une activité sexuelle et en raison de facteurs tels que la pauvreté, les pressions sociales, la non-application des lois, les filles sont plus vulnérables à toutes les formes de violence, y compris la violence sexuelle: le viol, les abus sexuels, l'exploitation sexuelle et même la traite.

La violence sexuelle, y compris les maladies sexuellement transmissibles, ont des effets dévastateurs sur la santé de tous les enfants, mais les filles sont plus vulnérables aux conséquences des rapports sexuels non protégés et prématurés.

Afin de briser le silence, la violence contre les filles et les jeunes femmes doit être reconnue par les autorités locales, les équipes d'application de la loi et les décideurs politiques. Plus que cela, les communautés doivent prioriser la prévention de la violence dans les communautés inuites.

Des impacts négatifs sur la santé mentale des filles et des garçons

Les problèmes de santé émotionnels sont très répandus chez les filles dans le cadre des expériences de socialisation de genre qu'elles rencontrent dans leur nouveau contexte culturel. La socialisation des genre est identifiée comme un facteur important dans la santé mentale des jeunes. La télévision, l'Internet a changé les attentes des jeunes pour répondre aux normes idéalisées de la féminité et la masculinité lesquelles créent de nouvelles pressions. Tous sont influencés par les stéréotypes sur les filles, les garçons, les femmes et les hommes.  Cela a des impacts négatifs sur la santé mentale des filles et des garçons.

Les femmes sont harcelées et agressées même par la police 

La violence a commencé dans les pensionnats. Les parents, endommagés par leur expérience de viol, de violence physique et psychologique, continuent de perpétuer le cycle de la violence à l'âge adulte avec leur partenaire intime. Il y a aussi des agressions à caractère raciste. Les femmes sont harcelées et agressées même par la police. Leur marginalisation et les stéréotypes évidents au sein de notre pays blanc, industrialisé, hétérosexuel, avec son discours dominant, les conduits à être stigmatisées et soumises à toutes sortes d'abus dans un monde socialement isolé.


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