La complexité de l’histoire des populations autochtones du Canada les rassemble toutes

Le jour où les espoirs et les gestes offriront un développement plus juste et équitable des régions éloignées, tous les enfants ne seront plus condamnés à vivre la « souffrance sociale ».

Les pouvoirs influencent les réponses des  services aux problèmes sociaux

La souffrance sociale résulte de ce que le pouvoir politique, économique et institutionnel fait aux personnes vulnérables, et réciproquement, comment ces formes de pouvoir, elles-mêmes, influencent les réponses des  services aux problèmes sociaux. Ce concept expliquerait les souffrances des personnes dans le contexte de la souffrance collective, celle-ci étant structurée par les relations de pouvoir, politiques, économiques et institutionnelles, dans une société.

Les symptômes de la souffrance sociale illustrent une conséquence des structures sociales 

Notre compréhension de la souffrance humaine dépasse la notion de «santé» communément comprise dans les sociétés non-autochtones. Dans la réalité vécue, les symptômes de la souffrance sociale ne sont pas individuels. Les cas «dysfonctionnels» ne font que l’illustration d’une conséquence collective des structures sociales créées par l'homme et qui ne peut être changé que par l'homme.

Chacun de ces peuples a été fortement ébranlé par la colonisation

Ceci me rappelle mes lectures universitaires, Foucault en tête de liste. La complexité de l’histoire des populations autochtones du Canada, différenciées entre elles par leur origine, leur culture, mais surtout par leurs combats dans la recherche d’un mieux-être collectif pour survivre, demeure un trait distinctif qui les rassemble toutes. Au plan linguistique, religieux, sans parler de leurs musiques et leurs danses typiques, héritées d’un fond ancestral spécifique, chacun de ces peuples a été fortement ébranlé par la colonisation. Il en résulte des effets cristallisés autour de leur identité.

Le problème majeur des Inuits, en particulier, est peut-être encore de servir de nos jours de terres de ressources pour assurer à l’ensemble de la population au Sud un niveau de vie plus confortable et plus aisé que le leur.

A une époque où nous sommes en déséquilibre fiscal, force est de constater que les vieux réflexes de colonisateurs sont toujours à l’œuvre pour favoriser l’approvisionnement et la consommation des ressources accessibles du Nord, souvent au détriment des populations nordiques.

L’ampleur des inégalités sociales est aussi dramatique que tenue sous silence

Aux yeux de nombreux spécialistes, l’ampleur des manifestations des inégalités sociales est aussi dramatique que tenue sous silence; elle est composée d’une facette souvent oubliée du problème. Cette population, faute de moyens (routes, absence de juges et de ressources financières), demeurent à la merci de facteurs extérieurs venus perturber un équilibre précaire et en voie de devenir profondément enraciné dans des conditions de sous-développement préexistantes.

Les jeunes Inuit se voient comme appartenant à une culture mondiale 

Leur conversion au christianisme par le début du 20e siècle, le passage d'un mode de vie nomade à la vie de communautés sédentaires dans les années 1950 et l'adaptation à la technologie moderne ont eu un impact sur leur mode de vie. La pression extérieure via les Internet et les médias du monde moderne occasionnent un clivage chez les Inuit. Les jeunes Inuit se voient maintenant comme appartenant à une culture mondiale puisqu’ils participent à l'Internet, écoutent des émissions populaires de télévision, de la musique rap, revêtent des vêtements tendance, tandis que leurs aînés sont souvent  impuissants pour reconnecter avec eux, et transmettre les connaissances traditionnelles, les compétences et les valeurs de leur temps. Les aînés souffrent d'une perte culturelle.

Un ensemble de facteurs et de conditions favorables contribuera à enrayer les difficultés

Il n’y a pas de recette miracle. Un ensemble de facteurs et de conditions favorables tous inter reliés contribuera à enrayer les difficultés auxquelles le peuple Inuit fait face et optimisera par ses nombreuses activités d’information et de sensibilisation auprès du public, par de nouveaux projets qui serviront aux Inuit de tremplin pour circonscrire et prévenir la violence et les abus dont sont victimes les femmes et les enfants.

Bien que des avancées aient été faites, soient en éducation et en soins de santé, il faut poursuivre sur tous les fronts afin d’éviter que ne se perpétue le même cercle vicieux.