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jeudi 10 mars 2016

La solidarité des femmes en faveur de changements profonds est visible

Malgré l’ampleur de la tâche, des solutions existent

Malgré l’ampleur de la tâche, malgré l’apparence de ce que certains appellent un mur étanche, malgré les discours dominants qui disent que les Inuit acceptent leur sort, il faut rejeter l’attitude de « baisser les bras » selon laquelle il n’y a rien à faire. Au contraire, les problèmes étant identifiés, des mesures pour redresser la situation en profondeur se font sentir dans cette société en commençant par un sens aigu de justice.


Consolider et favoriser tous les efforts pour un changement durable 

Les nombreux forums et les rencontres sur le Leadership et (la) gouvernance au Nunavut et au Nunavik démontrent la solidarité des femmes en faveur de changements profonds qui sont déjà amorcés avec l’OUTIL DE PRÉVENTION DE LA VIOLENCE FAMILIALE. Après l’étape de l’identification des problèmes et celle de l’engagement (manifeste des femmes 2005), il devient important  maintenant appuyer les femmes pour consolider et favoriser tous les efforts pour un changement durable.

S’occuper des droits de la personne

Combattre la violence, n’est-ce pas améliorer la santé au même titre que combattre l’insécurité alimentaire? Faire la promotion de l’éducation, c’est lutter contre les abus, la violence, la négligence. Concevoir de nouvelles politiques familiales culturellement appropriées, c’est  lutter contre l’oppression, la discrimination systémique et le racisme;  c’est aussi s’occuper des droits de la personne. Nos valeurs canadiennes donnent du poids aux revendications des peuples autochtones.

Reconnaître les facteurs de risque qui contribuent à la violence domestique

La lutte contre les facteurs de risque qui contribuent à la violence domestique exige qu'ils soient reconnus. Ces facteurs comprennent des conditions de vie inadéquates, les mauvaises conditions de logement, des situations familiales instables. Les facteurs familiaux comprennent la pauvreté des familles, la taille des familles, la toxicomanie parentale. Ajoutez à cela, le manque de possibilités d'emploi, voilà tout pour créer un contexte de violence.


Les enfants vivent la pauvreté parce que leurs familles vivent la pauvreté

La pauvreté des enfants, également un problème systémique, affecte des personnes de tous âges. En bref, les enfants vivent la pauvreté parce que leurs familles vivent la pauvreté, et les racines de la pauvreté de la famille doivent être prises en compte si la pauvreté des enfants doit être éliminée. Cependant, les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets des conditions socio-économiques de leurs parents. Par exemple, les enfants sont plus vulnérables aux problèmes de santé dus à des logements inadéquats et à une nutrition défaillante.

On attend de nous respect, appui et solidarité

Que l'on regarde la pauvreté, la pénurie de logement, les obstacles et les disparités, les problèmes structurels de l'inégalité entre les sexes, la criminalité et l'itinérance invisible, l'insécurité alimentaire dans le Nord canadien, toutes ces questions soulignent la discrimination systémique.

Au Nunavik, des milliers de personnes travaillent avec patience et courage pour modifier les structures légitimées par nos pouvoirs politiques qui engendrent encore des injustices et des souffrances inutiles. On attend de nous respect, appui et solidarité. Leur lutte n’est plus isolée, ni utopique. Leur lutte s’insère dans un grand mouvement de conscientisation qui dépassent largement les frontières du territoire du Nunavik, lequel a été adjoint au Québec en 1912.

Les prises de conscience et les luttes, petites et grandes, mais solidaires, permettent d’espérer que, dans un avenir plus ou moins rapproché, les familles Inuit seront unies ensemble pour des solutions pratiques et bénéfiques pour leurs progénitures qu’elles veulent garder près d’elles. Ce dessin, fait par ma jeune amie, Évelyne Fleur Sauvage, montre le lien intergénérationnel de la transmission mais aussi de la recherche de solutions. L'avenir se dessine lentement pour assurer des résultats durables.

Rien n’est irréversible, ni impossible à résoudre

Rien n’est irréversible. À l’heure actuelle, le problème de la situation des femmes et des enfants Inuit regroupe les luttes tant des populations locales au Nunavik que celles de ces mêmes populations qui ont choisi de s’urbaniser dans les grands centres.

La démarche vers la réflexion et l’engagement demeure essentielle pour parler d’appui

Les nombreuses prises de conscience et les tentatives d’innovation se manifestent, appuyées par des associations de femmes, des associations d’experts en bâtiments, des groupes de dirigeants qui privilégient de nouvelles structures plus conformes à leurs besoins et à leurs droits. Cette explosion de créativité sociale s’accompagne d’une lutte tranquille pour combattre les structures qui perpétuent les inégalités et les injustices.

La démarche vers la réflexion et l’engagement demeure essentielle si l’on veut parler d’appui et de soutien à l’égard des peuples autochtones. Il nous faut réaliser l’interdépendance dans laquelle nous sommes pour comprendre que le problème des femmes et des enfants autochtones n’est pas juste leur problème. C’est une situation qui nous concerne tous.

Solidaires avec toutes les femmes et les enfants de notre pays

Pouvons-nous nos détourner de penser à nos propres intérêts seulement? Sommes-nous assez solidaires avec toutes les femmes et les enfants de notre pays pour ré-évaluer nos propres comportements de colonisateurs qui pensent que nous détenons le monopole de la vérité?

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